Qibao, côté pile et côté face

Aujourd’hui c’est jeudi. Nous nous réveillons dans une nouvelle chambre. Nous sommes arrivés la veille à Shanghai chez des amis et leurs deux enfants. Le jour est levé et nous éclaire doucement. Le ciel est bleu ici, cela fait plaisir de retrouver le soleil après Pékin et son smog. J’étire mes jambes encore douloureuses, me lève et m’habille. Le Chti ouvre un œil, s’étire et me suit.

Des maisons normandes… à Shanghai

Ce matin nous accompagnons Louis à l’école avant de nous promener dans la concession française avec sa maman et sa petite sœur Émilie. Les petites tours côtoient les maisonnettes, les rues sont larges, ombragées par des allées de platanes importés de France au début du 20ème siècle. Certains coins de rue sont parfois même fleuris de bosquets flamboyants, j’en oublierai presque que je suis à Shanghai ! Surtout après avoir croisé des maisons typiques de Normandie… J’ai l’impression d’être sur une autre planète, très loin de mon petit hutong pékinois. Dépaysement assuré une seconde fois…

Première vue sur Qibao

Le petit tour fait, il est temps de partir pour Qibao (prononcé Tchipao, se traduit par Sept Trésors). Chou indique le chemin au shifu (chauffeur de taxi, un des rares mots que j’ai retenu !) et nous voilà de nouveau touristes en Chine.
Les fondations de Qibao remonte au premier millénaire de notre ère, elle tient son nom d’un temple aujourd’hui disparu. La ville a longtemps vécu du travail du coton mais est aussi très connue pour la vigueur de ses criquets, apparemment redoutables dans les combats de criquets. Qibao est également la ville d’origine de Zhang Chongren. Une célébrité internationale grâce à son amitié avec un petit dessinateur belge du nom de Hergé et Chang, son personnage dans Tintin.

Sans transition, la vieille ville et la moderne

Aujourd’hui Qibao est dans la continuité de la mégalopole shanghaiaise. C’est une des dernières stations de la ligne 9 du métro. Une petite partie ancienne (et touristique) a été préservée et est organisée en circuit pour touristes, tandis qu’autour la banlieue moderne a bâti ses immeubles. Deux rivières traversent la vieille ville, enjambées à plusieurs endroits par les si mignons ponts en arcade.

Carreaux du musée des ombres chinoises

Plusieurs petits musées sont répartis dans la ville, un billet unique permettant d’accéder à la majorité. Nous avons ainsi eu le temps de visiter le musée des mini-mini miniatures (les sculpteurs ont dû s’y user les yeux, il fallait des loupes pour lire certaines inscriptions), le musée du coton, le musée du théâtre des ombres et la maison du prêteur sur gage. Ces musées se tiennent dans des petites maisons dispersées dans la ville (ce qui m’a donné l’occasion de me perdre à de multiples reprises) mais manquent en revanche d’explications pour les totales incultes comme moi.

10 commentaires sur “Qibao, côté pile et côté face”

    1. Tout ce qu’on a vu en Chine est comme ça! A Beijing, nous étions dans un hutong ché-bran couru par toute la jeunesse tendance le soir, et le matin, à 6h quand nous partions, les habitants sortaient avec leurs pots de chambre pour les vider dans les nombreuses toilettes publiques. Un contraste de fous…

    1. Franchement si tu me donnais le choix entre les dessous propres, ou le poisson ouvert punaisé au mur et son essaim de mouche. Je ferais pas la difficile 😛
      Mais si je peux, mes sous-vêtements, je les garde pour mon intimité à moi !

  1. Ping : Le Shanghai moderne, ce Shanghai que je n’ai (pas vraiment) vu… | Ragnagna des Bois Jolis

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