Un mois que Lucie est née. Un mois qui est passé dans un grand flou de biberons, de couches, de pleurs, de régurgitations, etc. Un mois que je la regarde avec amour en me disant que ma petite fille est bien jolie (elle tient ça de son papa !). Mais un mois qui ne me fait pas encore réaliser que si elle est ma fille, ça fait de moi sa maman…
Mois : février 2015
Cela fait 3 semaines que Mogwaï est arrivée, dont deux semaines chez nous. Nous apprenons chaque jour à mieux connaître son rythme et à mieux anticiper ses besoins. Mais en si peu de temps, s’il y a UNE chose que j’ai bien comprise, c’est que réveiller mon chat à côté de réveiller ma fille, c’est « peanuts » !!
Or son sommeil est tout aussi précieux pour nous que pour elle car c’est de sa durée que dépend directement notre temps de repos… Nous avons donc développé des compétences de berçage évolué… … ainsi que des techniques de sioux pour recoucher un bébé endormi dans son lit……. mais parfois, cela ne se passe pas tout à fait comme prévu !
Autant je savais que le mariage ne nous changerait pas, autant un enfant laisse forcément une trace dans un couple…En effet, Lucie n’a même pas encore un mois que nous sommes devenus des spécialistes du reniflage de fesses de bébé ! Nous sommes un couple au top du glam’ !
L’accouchement ne s’est pas tout à fait passé le plus paisiblement du monde, j’ai fini sous le scalpel du chirurgien pour une césarienne en urgence suite à plusieurs indicateurs en alerte rouge. Cela a été un peu dur à accepter au début, surtout avec la Mogwaï en couveuse et sous perfusion au service néo-natalité.
La cicatrice était d’abord cachée sous un énorme pansement sous mon ventre devenu flasque et vide. Puis ils m’ont enlevé le pansement, et il m’a à nouveau fallu un certain temps pour apprivoiser cette vision d’horreur sur le haut de mon pubis… J’ai d’abord refusé d’y toucher ou de regarder. Puis je me suis habituée progressivement à ne pas y penser, c’est à ce moment que l’on m’a proposé de les retirer… Au final, si je devais recommander une chose après une césarienne : ce serait de changer impérativement de mari si vous avez le malheur d’avoir un homme qui vous fait rire ! Parce que ça tient de la torture de rire !
Avant d’y passer huit jours, contraintes et forcées, je pensais que le service maternité était un des endroits les plus joyeux d’un hôpital. Mais en réalité chaque soir, derrière les portes, de gros chagrins s’expriment…Et vous allez me dire que je suis jamais contente de ce que j’ai parce qu’une fois la Mogwaï dans ma chambre, j’étais pas plus rassérénée !!
Le lendemain de l’accouchement, le Chti avait rendez-vous au rez-de-chaussée de la maternité pour déclarer la Mogwaï à l’état-civil. J’avais été relevée la veille et ma perfusion retirée dans la nuit, je pouvais donc marcher (lentement), mon drain sanguinolent relié à mon utérus dans la main.
J’ai donc pu accompagner mon Chti, piquée par la curiosité de voir Papa déclarer sa petite fille et donner ses prénoms que nous avions choisis ensemble avec soin. C’est comme cela que j’ai découvert que, moi aussi, je pouvais signer sa déclaration !Bon… Ça surprend quelqu’un si je vous dis que la madame n’a pas voulu que j’explose mon drain pour signer la déclaration de naissance de Mogwaï ? Mais je pouvais toujours tenter !
Quand je songeais à comment vous annoncer la naissance de Mogwai, j’avais envisagé de préparer un dessin en mode « Reine des Neige ».
J’étais tellement agacée par la perte de mobilité imposée par la fin de ma grossesse ! Il me fallait une grue pour me hisser hors du lit, me pencher pour faire mes lacets ou mettre des chaussettes était mes défis du quotidien… Bref, pour l’active que je suis, un ralentissement tout bonnement insupportable !
Le mot « délivrance » avait alors, pour moi, tout son sens pour définir l’accouchement… Pauvre naïve que j’étais…
Je ne vous dis pas combien j’ai gagné en mobilité avec ma césarienne :Entre la perfusion et mon drain que j’ai trainé partout avec moi, mes abdos martyrisés (apparemment j’en avais avant, dommage que je ne le découvre que maintenant !), mes jambes anesthésiées, mon joli sourire d’agrafes sur le haut du pubis… J’étais véritablement à fond la forme !