Depuis quelques temps, Lucie a découvert un nouveau mot : « quoi ». Elle l’utilise à toutes les sauces, et sur tous les tons, pour mon plus grand malheur…
Mais là où elle m’achève, c’est quand elle joue avec mes nerfs :
Mois : avril 2017
Pour ceux qui me suivent depuis peu, j’ai été licenciée durant ma grossesse. Après un grand moment de peurs, doutes et incertitudes mêlées, j’ai profité de cette occasion pour créer mon petit gagne-pain ultra-modeste et surtout garder ma fille moi-même.
Bref je suis sortie de la « vie active » (parce que garder ma fille fait donc partie de la « vie passive » – pourtant elle est plutôt active la mioche moi je dirai !).
C’est donc une question que l’on me pose régulièrement : « et le boulot, ça te manque pas ? ». Généralement elle est soulevée très timidement, comme si le sujet était tabou. Mais comment vous dire… Pouvoir profiter de ma fille, la voir grandir, l’accompagner dans ses découvertes et ne pas avoir à courir entre les horaires de boulot, le métro et la vie de famille ? C’est une chance !
Une big dédicace à tout ceux qui ont entendu cette phrase, très courante dans certaines agences de com’ !
Une fois n’est pas coutume, je vous fais un vrai avis consommateur (on aura tout vu sur ce blog !) : il y a deux ans environ j’anticipais le lancement de l’étape « diversification » en achetant deux assiettes Babybjörn assorties de leur cuillère.
La marque vante leur design original avec patin antidérapant, ses bords anti-renversement ainsi qu’une forme en trèfle permettant à l’enfant d’utiliser les butées pour attraper la nourriture avec la cuillère.
Moi, personnellement, je vous confesse que j’avais surtout flashé sur les belles couleurs vives du duo orange et bleu (femme futile que je suis !).
En pratique les assiettes ne m’ont été d’aucune utilité au début de la diversification, je nourrissais Lucie directement depuis le pot en verre ou bien dans les coupelles où j’avais préparé son repas maison. Les cuillères elles se sont montrées trop grosses et larges pour notre mini-crevette, nous avons dû nous rabattre sur les fines Béaba pour commencer.
Les assiettes ont par contre constitué tout ce temps une super base anti-dérapante pour les piles d’assiettes de Lucie en bas de notre placard ! Surtout à partir du moment où Lucie s’est mise à y farfouiller pour choisir elle-même son plat du jour.
Bref un achat pour rien qui traînait au fond du placard ! Si bien que son père avait jusqu’à oublier leurs existences jusqu’au jour où Lucie eut un soudain immense coup de cœur pour elles, délaissant du jour au lendemain « Minnie » et le « bateau »…
Dorénavant à chaque repas elle réclame la « bleue » et quand celle-ci n’est pas propre se rabat sur la « orange ».
En résumé, si je devais vous lister les + et les – d’après nos deux ans d’expériences je vous dirais :
+ utile pour l’apprentissage des couleurs
+ bonne base stable pour une pyramide d’assiettes de toutes tailles
– pas stable en haut d’une pyramide d’assiettes de toutes tailles
– fait passer pour un parent indigne
Pour les 30 ans du Chti, mon petit frère s’est transformé en Meujeu (Maître du Jeu) pour lui offrir sa première expérience de jeu de rôle sur table (JDR). Mais à 30 ans une des difficultés dans la pratique d’un JDR est de réunir régulièrement tous les joueurs. Les vies sont bien remplies et les temps de loisirs sont d’autant plus précieux que rares.
Aussi nous avons commencé une seconde partie, juste Ju et moi, en anti-héros à qui ils n’arrivent que des crasses. Lui en Elfe Noir, moi en Skaven (un homme-rat – ironique pour une fille qui se dessine en souris non ? Ayant échappé de peu au halfling commis de cuisine, je ne dis rien, voir j’aime mon Ratatouille puant !!).
Bref nous nous retrouvons toujours embarqué à cinq contre un dans des combats où nous sommes redoutablement mauvais et plus ça va moins les dés sont avec nous ! Alors la dernière fois on a tenté une nouvelle approche :
Des heures de préparation, d’hypothèses échafaudées et de jubilation à l’idée des rebondissements imaginables réduites en miette par une équipe de bourrins aux séants pour une fois bordés de nouilles ! Désolée Liliv !
Lucie est une fille de la ville qui vit dans un appartement sans jardin ou balcon. Si nous avons la chance de ne pas vivre au milieu du goudron mais à côté d’une forêt avec des fermes royales pas loin, elle n’a pas encore eu l’occasion de plonger les mains dans la terre.
Ce printemps, incitée par ma mère qui lui a offert une petite boîte pour faire pousser des tomates cerises, je teste la main verte de Lucie ! Histoire de voir si elle a ma lourde hérédité de noyeuse de plantes… En attendant, fidèle à moi-même, c’était mal barré dès le début pour notre plantation…
Pour ma défense, c’était pas précisé sur le mode d’emploi que le petit bout de coton posé sur le pot c’était les graines en fait… Je pouvais l’attendre longtemps mon plan de tomates…
Hier je vadrouillais dans notre résidence avec Lucie comme à notre habitude, flânant du rhododendron en fleurs aux pissenlits sous nos fenêtres, quand un vieux monsieur (qui m’était totalement inconnu) passe devant nous.
Fidèles à nos bonnes manières, Lucie et moi le saluons chacune d’un « bonjour » poli qu’il nous retourne chaudement avant de piler et de se retourner vers moi pour engager timidement la conversation :
Ce parfait inconnu pour moi nous connaissait bien lui, je l’avais déjà croisé avec sa femme dans la rue sans pour autant les remarquer mais eux se rappelaient très bien de nous, de ce petit enfant si souriant et si amusant qui les divertit depuis leur cuisine !
Va vraiment falloir que j’arrête de me curer les oreilles ou de remonter mon pantalon quand je joue avec Lucie… Et que j’envisage de mettre un petit prix pour le spectacle !