La Nouvelle-Zélande, je l’ai découverte sur l’écran géant en 2001 avec le premier film du Seigneur des Anneaux. Des paysages magnifiques couplés à une musique épique, je savais qu’un jour ce serait à mon tour d’y marcher. Et surtout qu’un jour moi aussi je me promènerais à Hobbitebourg…
Matamata était une prairie tranquille parcourue uniquement par des moutons ; son petit lac bordé d’un bel arbre majestueux tapa dans l’œil des réalisateurs du Seigneur des Anneaux survolant la région à la recherche du terrain parfait. L’armée néo-zélandaise y construisit alors une route au milieu du champ et des moutons pour amener les acteurs et les équipes sur le lieu du tournage (et aujourd’hui dans des vieux bus branlants les nombreux touristes)… Au terme de ce voyage en bus, nous entrons dans le village des Hobbits… et c’est réellement un instant magique ! Tout autour de nous s’étendent les fameux trous de Hobbits:
Au fond d’un trou vivait un hobbit. Non pas un trou immonde, sale et humide, rempli de bouts de vers et de moisissures, ni encore un trou sec, dénudé, sablonneux, sans rien pour s’asseoir ni pour se nourrir : c’était un trou de hobbit, d’où un certain confort.
Tout a été laissé tel quel. Comme si les Hobbits venaient de partir (par exemple à la fête de Bilbon). Une brouette pleine de légumes attend son maraîcher, des vêtements sèchent au vent, des anguilles frétillent encore dans le panier du pêcheur et les petites annonces s’accumulent sur leur panneau…Avec la seconde trilogie, tous les décors, initialement construit dans des matériaux peu coûteux comme le polystyrène, ont été refait avec des matériaux plus nobles et surtout plus pérennes… Le réalisme de la visite n’en est que plus saisissant.
S’il y avait une visite que j’avais attendu, c’était bien celle-là ! Et ce fut également la plus décevante…Nous étions le premier groupe de la journée (et avions les lieux pour nous), cependant il ne fallait pas se faire rattraper par le groupe suivant: aussi la guide traçait plus que je ne l’aurais souhaité jusqu’au magnifique terminus de la taverne du Dragon Vert…
Je n’ai rien pu écouter de ses anecdotes de tournage, toute occupée que j’étais à fureter et faire la queue pour prendre les photos. En effet, chacun étant tout à son excitation d’être sur ces lieux magiques qu’ils en oubliaient d’être civils.