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Ragnagna des Bois Jolis

O.B.N.I. (Objet Bloguesque Non Identifié)

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Catégorie : À la maternité

Un réveil au petit matin pour un maxi koala

par Ragnagna le 26 octobre 20189 novembre 2018 dans À la maternité

Autant la naissance de Lucie avait été éprouvante et angoissante, autant celle de Chti-Rex a été à son image : paisible et calme.

L’ambiance est en effet très différente entre une césarienne en urgence au cœur de la nuit et une césarienne programmée avec l’aube, même si ce fut avec le même praticien et dans la même salle d’opération pour les deux…

Il y a deux semaine déjà Chti-Rex a été sorti de mon ventre et Erwan est né, un beau « gaillard » comme aurait dit mon grand-père paternel avec ses 4070g et 53cm !

Quasiment le double du poids de sa sœur à la naissance, autant vous dire que ça nous fait bizarre ! Grande sœur qui pour le moment est incroyablement fière de son petit frère et m’a déjà confié qu’elle souhaitait qu’on le garde avec nous comme Nifhel…

Bienvenue Erwan !

Pour être « pimpante » à la maternité

par Ragnagna le 4 octobre 20175 octobre 2017 dans À la maternité, Billets d'humeur

En avril dernier, je lisais tranquillement sur mon trône le journal local quand une sorte de publi-reportage m’a fait sortir de mes gonds telle une furie. Je n’avais pas pu m’empêcher d’avoir une réaction épidermique et de saisir mes crayons pour hurler mon indignation mais le temps m’avait manqué et l’article est resté en brouillon jusqu’à ce que je le redécouvre il y a quelques jours. Donc des mois après, nous revoilà mes poils et moi pour crier notre révolte !

_________

Dès le titre, j’avais sentie qu’on allait clairement pas être d’accord : « être pimpante à la maternité »… Faites moi rire !

Pour un site qui veut faire vivre sa maternité autrement, une grossesse épanouie, je trouve que mettre en avant, presque comme une obligation, le « être pimpante » à la maternité est contradictoire. Sérieusement, ces jours là où on apprend à être Maman et on découvre un nouvel être qui nous accompagnera jusqu’à notre mort, on a vraiment d’autres priorités en tête (comme sortir au plus vite, faire monter son lait, apprendre à changer, …)

Je sais bien que je suis une OVNI et que pour certaines rester belles en toute situation et avec tous les artifices offerts aux femmes est crucial. Peut-être car, comme j’ai entendu dire* par une femme active et maman française, nous Françaises sommes des latines et si nous nous laissons aller notre homme ira ailleurs (je suis ravie en ce cas d’autant plus ravie d’avoir un Chti dont l’amour ne dépend pas de mon paraître mais de mon être !) !!

Ce ton complice sonne à mon oreille comme un (gros) brin condescendant, quand je lis : « vous ne voudriez pas avoir une tête d’enterrement sur toutes les photos » mon esprit (parano ?) me fait lire « oh eh ça va pas la tête ?! Tu DOIS faire ta belle pour les photos et puis c’est tout ! ». Encore et toujours cette obligation de présenter une bonne apparence, de mettre une façade à son visage…

Enfin bref, allons voir plus loin si j’y suis :

Le premier point de la liste est donc du gel douche hygiène intime. Pas un gel douche, non un gel douche hygiène intime ! Réfléchissons, c’est logique : il faut être pimpante de la vulve aussi !! Pour éblouir les docteurs et les infirmières qui viennent faire les soins ! Chacun ses priorités  !! C’est déjà un exploit de se laver après l’accouchement de toutes manières vu qu’on a plus aucun temps avec la mini-chose…

Bon ensuite… « Un rasoir et une pince à épiler pour effectuer quelques retouches ». Ah oui ! Clairement importante les « retouches » !!!!
« Poussez madame poussez ! », « ah non monsieur, j’ai oublié un poil là attendez ! » Le séjour lambda en maternité c’est trois jours, on peut peut-être donner un petit sursis aux poils à ce moment là non ? Ou alors il faut penser à la césarienne ou l’épisiotomie, c’est rasage gratuit garantie !

Bref… continuons… dernier paragraphe :

Le retour du crayon anti-cernes qui est visiblement littéralement le sauveur de la nouvelle maman – moi qui croyais que c’était le nouveau papa le sauveur ! Je maintiens une fois encore que j’ai le droit d’être imparfaite et fatiguée, et ce même si je faisais peur à voir ! Au moins mes amis ont vu ce que c’était le bonheur de la nouvelle maternité !

Je ne sais pas de quel acabit est le site de Maman Vogue mais, après lecture de cette publicité, clairement je ne correspond pas au public souhaité. De la même façon que leur version de la grossesse épanouie et de la maternité autrement ne me correspond pas du tout… Pourquoi ne peut-on pas venir accoucher à la maternité comme on va manger au Mac Do ? Comme on est…

___

* Diffusé sur Arte en avril 2017 dans la collection « Regards » : « Le modèle français – Super maman et femme active ».

Tout le tact de mon Papa

par Ragnagna le 19 juin 201619 juin 2016 dans À la maternité, The Souricette Family

Samedi 31 janvier 2015, Lucie sort de néonat’ et mes parents peuvent la rencontrer alors pour la première fois en vrai et non à travers une vitre.
Pour vous dresser mon état général à ce moment là, je suis abattue par cinq jours à l’hosto, stressée par la venue de ma première nuit sans filet avec ma fille, sous le contrecoup de l’accouchement, peinant à bouger avec la césarienne, mes hormones jouent au yo-yo, … Bref je suis un champ d’émotions instables et à fleurs de peau ! Et voilà t’y pas que mon Papa me trahit !!20160619-papa-tactNan mais oh !!! N’essayez pas de le rattraper en me disant c’était un compliment pour moi, que je devrais être fière de ma réussite ou je ne sais quelle excuse, il n’y a pas de justification acceptable pour cette trahison de lèse-fifille !!!
Mais je ne suis pas rancunière alors bonne fête mon Papa sans tact !! Et bonne fête à tous les autres Papas, dont en particulier le Papa du Papa de ma fille !

Quand Papa raconte Mogwaï (2)

par Ragnagna le 11 mars 201610 novembre 2016 dans À la maternité, Avec Papa

Le Chti avait commencé à vous raconter le début in utero de son histoire avec Lucie, voici la seconde partie de son récit avec sa version de notre longue épopée nocturne. Il y revient sur la pire nuit de sa vie.

  • 25 janvier 2015 : la nuit de l’accouchement / aka euh… bah notre première nuit à trois

Nous sommes arrivés à 19h41, direction salle d’attente, en se demandant bien si nous allions repartir ce soir. Nathalie, la sage-femme était très sympathique et essayait de nous rassurer. Je passe les détails mais tout s’est enchaîné, plusieurs changements de salle, pas de contractions de travail, des contractions de travail, boost artificiel des contractions, pas de boost, le bébé va bien, le bébé va mal, voie naturelle, césarienne d’urgence…Le dédale de la maternité

Dernier changement de salle pour la future Maman, nous avons demandé à ce que je vienne et donc je reste en arrière pour me changer en tenue « d’opération » (non mais juste pour assister, hein ?! Je n’allais pas découper ma Femme, surtout avec le bébé encore dedans !).

Donc je me change, et je me retrouve seul dans le couloir, Nathalie ressort et me ramène un tabouret … pour l’attente. Et quelle attente… plusieurs minutes à se tourner les pouces, sans savoir ce qu’il se passe.Césarienne, l'attente du Papa

Finalement, l’anesthésiste vient me chercher. J’arrive au chevet… (Une table d’opération en forme de croix…) et ma moitié ne me reconnait pas sur le coup mais un peu après. Et là, je tiens compagnie, caché derrière le grand rideau nous cachant ce qui se tramait au niveau du ventre. Nous n’entendons que les paroles « Mais elle est où ? », « Elle est plus au fond », ou les bruits « Sllllluuuuuuuurrrppslurrpppsslurpslurpslurpppss »… Et il ne faut surtout pas oublier les commentaires de l’intérieur du ventre de Kiki par l’anesthésiste….Blague d'anesthésiste

Finalement, Nathalie arrive en tenant un petit être au sein d’une couverture et nous annonce le poids du bébé « 2 kg 0 – 8 », j’étais surpris, mais moins que la Maman qui comprend de travers « 2 kg 8, un peu plus que sa Maman, je faisais 2k4 » avant de se faire reprendre « 2 kilo – zéérroo – huit ». Et là, elle comprend que c’est une vraie petite crevette, loin des 3kilos 250 vendus par le gynécologue.Maman n'a rien compris !*NDLS (note de la souris) : je pesais 2,4kg à la naissance, avec un mois d’avance

Pendant le rafistolage du ventre suite à la césarienne, on m’emmène assister au premier nettoyage de Lucie : 37°, elle commençait déjà à râler comme sa mère, avec de tout petits cris. Elle est allongée et mesurée, 45 centimètres et quelques. Elle se tortille déjà un peu pour montrer son désaccord d’être manipulée de la sorte (c’est bien une fille). Je suis ensuite conduit à la suite de la Sage-Femme et Lucie au service néo-natalité. Je ne connaissais que de nom, l’auxiliaire puéricultrice de garde, très sympathique, m’explique les raisons de la présence de Lucie ici : « trop petite », « trop faible pour la température », « suivi plus poussé en raison de son gabarit », « divers tests », « intraveineuse ». Je reste avec Lucie, seul, dans une quasi-obscurité, après qu’elle fut mise dans sa couveuse… son caisson. Je fais quelques photos pour sa Maman, qui n’a pas encore eu la chance de véritablement la voir. Une pédiatre passe dans la pièce, se présente et me demande pourquoi Lucie fait ce poids… Dans ma tête une pensée violente tambour mon crâne, mais je la retiens.RCIU, merci la pédiatre

Elle repart me laissant de nouveau seul avec bébé Lulu. En la regardant, une certaine culpabilité s’empare de mes pensées, nous avons beau nous convaincre que nous n’y sommes pour pas grand-chose, la voir dans sa boîte, isolée, avec ses câbles, nous empêche de penser à autre chose.

Quelques minutes après, je rejoins la Maman qui est allongée sur un lit, seule, tout aussi isolée si l’on ne compte pas l’infirmière qui vient voir l’évolution de son état toutes les quinze minutes et ne dit quasiment pas un mot. Elle ne peut quasiment pas bouger à cause de l’anesthésie. Je lui montre les photos de sa fille qu’elle n’a pas pu voir depuis le passage dans la salle d’accouchement. Je reste à ses côtés, au moins je peux la soutenir elle.Première nuit, culpabilité

À un moment, la pédiatre passe la voir, se présente et lui pose la même question « Comment cela se fait qu’elle fait ce poids ? »… ma pensée revient me tirailler, cherchant un moyen de sortir se jeter sur cette personne.RCIU, merci la pédiatre

Nous ne répondons pas… Elle repart nous laissant de nouveaux seuls jusqu’à ce que Kiki aille suffisamment mieux pour aller à sa chambre, en passant par la couveuse de Lucie bien sûr. Nous y sommes restés quelques minutes à la contempler, sans la toucher, juste en chuchotant avant de partir vers la chambre nous reposer, sans pouvoir emmener Lucie.

La première nuit à l’hôpital ne fut pas pour moi ce que l’on peut appeler une Nuit… J’essayais de dormir sur le fauteuil… mais toutes demi-heures l’infirmière de garde me faisait sortir pour prendre la tension et vérifier la cicatrice. Je devais attendre dehors dans le couloir.

Et ceci, jusqu’au matin…La sympathique infirmière

  • Lucie césarisée / aka les suites de la césarienne sur ta femme

Lucie est donc née par césarienne… Cela me laisserait indifférent si cela n’avait pas entaché le séjour à la maternité de Kiki. Même si celle-ci s’était bien passée, elle était dans l’incapacité de faire le moindre mouvement au niveau du ventre, s’assoir, se relever, s’allonger, rigoler… tout cela faisait mal. De plus, au lieu des trois jours de séjour pour un accouchement voie basse… du fait de la césarienne et que Lucie était en couveuse, elle devait passer au moins 7-8 jours à la maternité. Mais Aki est une tête de mule, surprenant les infirmières, elle s’est très vite rétablie… enfin, suffisamment pour faire des allers-retours à la néo-natalité pour voir sa Fille qui est une motivation suffisante pour braver la douleur.Fou rire et césarienne ne font pas bon ménagePar contre, plus tard, à la maison, cela a mis plus de temps avant que les mouvements du quotidien redeviennent quasiment naturels.

  • Néo-nat, RCIU et mini-crevette / aka la première semaine à l’hosto

La première semaine a été plutôt fatigante : faire des allers retours tous les jours entre la maison, l’hôpital, … , faire des courses de dernière minute car la puce est beaucoup plus petite qu’une crevette, trouver des places de parking où il n’y en a pas sans se garer en dehors d’une place (je n’aime pas ça) qui est payant en plus comme la majorité de Versailles, faire les allers-retours au service néo-natalité aux heures de repas de bébé Lucie et jongler avec les horaires,… et le soir à 22 heures, 23 heures, se faire un mini repas avant d’aller se coucher pour se lever à 6h le lendemain matin et recourir toute la journée.Les soirées de nouveau Papa à distance

  • Le retour et les débuts de la vie à trois / aka le retour 2, les difficultés du début

Le retour à la maison a été plutôt difficile. Même s’il était (très) fortement attendu par la Maman (ce que je comprends), il n’était pas joie et émerveillement.

C’était assez déstabilisant de rentrer avec une nouvelle pièce détachée (huhu). Il a fallu en plus faire les présentations avec Plume.

Mais passé cet instant c’est une période de doute qui s’est installée : sommes-nous capable de nous en occuper pendant ses premières semaines de sa vie ? Il faut le comprendre, je pense que la majorité des nouveaux parents se posent des questions, ont des doutes, mais nous avions une couche supplémentaire : notre bébé avait un poids extrêmement léger et une petite taille (elle tenait facilement allongée sur mon avant-bras), nous n’avions pas le droit à l’erreur. Nous devions la peser extrêmement régulièrement, vérifier avec exactitude la quantité bue, etc.Des débuts de nouveaux parents angoissés

Des personnes, certaines qualifiées, ont beau vous dire qu’un nouveau-né n’est pas si fragile que cela, ce n’est toujours pas assez rassurant.

Il faut rajouter à cela que nous n’avions pas de suivi de prévu, malgré que nous sortions de la néo-natalité. Et si nous faisions tout pour donner le biberon à Lucie nous-même en néo-nat, nous n’avions passé que peu de temps (tout est relatif) avec Lucie en dehors de ces heures de repas car elle était dans sa couveuse, ou son berceau à l’abri.

Et pour compliquer le tout, ma moitié n’était qu’au huitième de ses capacités…Se remettre de l'accouchement et assurer ses nouvelles responsabilités

  • Être Papa / aka ton nouveau rôle, ta nouvelle responsabilité, ta petite fille

Être Papa… définition ? Bonne question … Pour moi, pour le moment, c’est aider le petit bout de nous à se développer, à apprendre, l’aider, le supporter (dans tous les sens du terme) dans les moments difficiles et les moments heureux. C’est accepter ce petit être et lui laisser pendre de la place dans sa Maison, dans sa Famille. C’est une définition qui évoluera avec le temps, avec Lucie…

Pendant un moment, être Papa, c’était la porter tous les soirs ou se faire promener dans l’appartement pendant qu’elle le visitait en marchant.

En ce moment, c’est la suivre pendant qu’elle « court », lui faire comprendre les mots, lui apprendre à se laver les dents, entasser les jouets qu’elle ramène, danser avec elle, lui faire le câlin et bisous pré-dodo.Notre moment à trois, le brossage de dentsPlus tard ce sera peut-être accueillir les prétendant(e)s avec un fusil ?

  • BB2 / aka prêt à rempiler ? Quelles erreurs éviter au prochain ?

Il va falloir m’offrir de longs mois de vacances le temps que j’arrive à dormir correctement pour me préparer à de nouvelles nuits blanches/difficiles/coliques.Alerte fin de batterie

Les erreurs à éviter au prochain ? Ne pas se remettre en doute quand quelque chose nous inquiète et que les médecins nous donnent tort… Car nous aurions très bien pu la perdre…

Lucie et Papa, 2 jours

Tu verras #3 : L’accouchement

par Ragnagna le 14 octobre 201519 mai 2018 dans À la maternité, Vie de maman

Quand une nullipare devient primigeste, un phénomène étrange se produit : tout un chacun se sent le devoir de partager son avis, de raconter son expérience et de prodiguer moult conseils aux futurs nouveaux parents.

Sauf qu’ils nous masquent l’entière vérité (sans doute dans l’intérêt de la préservation de l’espèce humaine). Aussi j’ai voulu faire un petit tour illustré des « tu verras » que j’ai pu entendre durant ma grossesse.

N’hésitez pas à me dire en commentaire si vous songez à d’autres « tu verras » que vous avez pu entendre ou que vous entendez, je pourrais les ajouter aux miens s’ils me parlent également !

***

On m’avait vendu : Tu verras #3 L'accouchementEt dans la réalité : Tu verras #3 L'accouchement

Une longue épopée pour une toute petite renarde (3)

par Ragnagna le 15 mars 201519 mai 2018 dans À la maternité, Troisième trimestre de grossesse, Vie de maman

Je ne pouvais pas terminer l’histoire de ma grossesse sans en raconter son « apogée », en vous narrant l’accouchement. Tout un chacun peut ne pas apprécier de lire ce type de récit, surtout que je ne me suis pas particulièrement amusée ou sentie amusante cette nuit-là. Pour les autres, de peur d’ennuyer avec ses multiples rebondissements, j’ai décidé de scinder en plusieurs parties ma soirée pour la rendre plus digestible. En voici la dernière partie, celle où ça se termine bien…

► Lire la première partie
► Lire la seconde partie

***

Le bloc est d’un blanc lumineux éblouissant. J’entends des gens s’agiter autour. Je suis portée sur une nouvelle table. Mes bras sont attachés en croix. Ils tremblent, je n’arrive plus à les contrôler. On m’installe des capteurs, m’injecte des produits, un anesthésiant plus fort. Mon corps est tartiné à la hâte de Bétadine. Un grand drap vert pâle est placé sous ma poitrine. Il devient mon seul horizon avec le plafond.

Les minutes s’égrainent lentement. J’espère que Mogwaï tient le coup. Je perçois l’agitation de l’autre côté du drap. Pourvu qu’elle aille bien. Il n’y a pas l’heure de visible dans cette salle, je ne sais pas depuis combien de temps je suis allongée là. Je tremble des bras si forts que la table tremble avec moi et qu’il faut resserrer le capteur cardiaque autour de mon doigt. Un homme s’assoit à côté de mon visage et me demande doucement si ça va. C’est le premier à s’en soucier, c’est gentil.Accouchement 6

Je ne l’avais pas reconnu avec sa tenue de chirurgien. Je ne suis plus seule, mon Chti est enfin là. On attend. Encore. On attend. Toujours. J’ai perdu toute notion du temps. Mes tremblements secouent toujours les harnais qui maintiennent mes bras. On badine avec le Chti pour ne pas songer à ce qu’il se passe derrière le drap… Où ils en sont ?! Pourvu que Mogwai soit toujours là… Pourvu… Je crois entendre le docteur demander « où est-elle ? » Mon ventre ne me semble pas un dédale incommensurable, elle est dedans, sortez-là !!!

Je ressens soudain comme un poids qui est retiré de mon ventre. Un cri de bébé. C’est elle ? Le cri est suivi de bruits bizarres, gutturaux. C’est mon bébé ces vachissements bizarres ?! Je dis au Chti qu’on aurait ptête pas dû surnommer le bébé Mogwaï parce que là ça ressemble plus à un gremlins… Il me dit que ce n’est pas le bébé mais un bruit d’aspirateur. Soit. Je ne veux pas trop savoir ce qu’ils peuvent aspirer… On attend encore. On ne nous dit toujours rien. On a rêvé ce cri de bébé ? Et ce poids qui a été retiré de mon ventre ? Je tremble, je tremble. Qu’est-ce qu’il se passe ?! C’est long… Où est notre bébé ?!!

Et enfin, un petit paquet nous est apporté. La sage-femme le rapproche de mon aisselle, à la hauteur de mon visage. Emmitouflés dans un drap blanc, un bonnet enfoncé jusqu’aux sourcils, un petit visage pointu et deux grands yeux bleus foncés nous fixent. Lucie…Accouchement 7

– Ce qu’elle est petite…
– Elle fait deux kilos huit.
– Moi aussi j’étais petite, je faisait deux kilos quatre…
– Non, elle fait deux kilos, virgule zéro huit…
– Oh… C’est vraiment tout petit ça…

On la dévore des yeux sans oser esquisser un geste. Un doute me saisit : c’est bien une fille ? Avec tous les retournements qu’il y a eu sur son sexe, on ne sait jamais… La sage-femme confirme. Trop rapidement, la sage-femme se relève. Elle invite le nouveau Papa à la suivre. Ils partent.

Je me retrouve seule, à nouveau. Je contemple le drap vert immaculé et le faux plafond. Cela s’active de l’autre côté du drap dans un brouhaha d’instruments. Derrière moi, l’anesthésiste baille aux corneilles. Mes bras tremblent toujours terriblement. Je me concentre sur cette sensation, essaye de retrouver le contrôle. En vain. Je tente de bouger mes orteils de l’autre côté du drap. J’ai vraiment plus aucune sensation… D’un autre côté tant mieux…

Des bruits de scotch énorme et finalement le gynéco vient de l’autre côté du drap me parler. L’opération s’est bien déroulée, je peux toujours (lors d’éventuelles prochaines grossesses) accoucher par le bas, j’ai un redon (redon kézako ?) car Lucie a lâché ses premières selles dans mon ventre, mon placenta a été envoyé pour analyse au vu de la taille anormale du bébé, je vais maintenant être placée deux heures sous surveillance en salle de réveil. Je hoche la tête, ne comprenant qu’à moitié.Accouchement 8

Un brancard est amené à côté de la table. J’essaye d’aider à me transvaser en me basculant le torse mais le bas de mon corps est comme un poids mort. On me glisse alors sur une planche, me roule. C’est reparti. Le plafond défile. Une nouvelle pièce, plus sombre. On me laisse dans un coin. Une dame vient régulièrement prendre ma tension, presser mon ventre pour sortir des caillots de sang, observer mes urines, mon redon, ma cicatrice… Derrière moi une fenêtre et la nuit noire.

L’horloge affiche bientôt 2h. Je m’ennuie. Je suis fatiguée et lasse. Je me demande où est Julien. Où est Lucie ? Pourquoi je suis seule. Les deux heures de peau à peau dont on m’a cassé les oreilles durant ma grossesse, ces deux heures pour créer le lien maman-papa-bébé, pourquoi pas nous ? C’est le protocole de la césarienne ? Après vu comment je tremble, il vaut mieux que je ne la tienne pas…

Je m’ennuie ! J’entends l’infirmière au loin dans un autre coin de ma pièce qui tape sur un clavier, le vrombissement de la couverture chauffante sur mon torse. Je m’ennuie tellement. Je n’aime pas ne pas maîtriser ce qu’il m’arrive, je ne sais pas ce qu’il va, ce qu’il doit, se passer. J’avais pas pensé que j’aurais une césarienne avec ma grossesse « RAS » et mon bassin de compet. J’étais pas préparé à ça…

Je me concentre pour essayer de retrouver le contrôle de mon corps. Il faut calmer les tremblements de mes bras et retrouver la mobilité de mes jambes. Ah mes orteils gauches tressaillent ! J’essaye encore et encore. J’ordonne à mes jambes de bouger. J’arrive à faire tressaillir tout le bout du pied gauche maintenant !! Je m’entête.

Mon Chti revient. Il fait fatigué. Il m’explique. Lucie est en néonatalogie dans une couveuse. Aux premiers examens, elle irait plutôt bien à part sa taille beaucoup trop petite pour un bébé à terme. Elle va y rester et être mise sous perfusion, ils ont peur qu’elle ne perde trop de poids et descende en-dessous des 2kg autrement.

Il me tend l’appareil photo pour me montrer les photos et la vidéo de Lucie qu’il a prises, homme prévoyant et pensant à la nouvelle maman frustrée loin de son bébé que je suis. J’en oublie même un instant de gigoter mes orteils. Je scrute le petit écran de l’appareil photo. Qu’elle est petite dans sa grosse boîte en plastique, qu’elle fait perdue dans sa couche, que ses jambes sont maigrichonnes. Mais surtout quelle moue toute mignonne… Ma petite petite fille…Accouchement 9

La pédiatre de garde vient me voir et répète ce que le Chti vient de m’expliquer. Elle me demande pourquoi Lucie est si petite. Je réponds poliment que cela n’était pas prévu et que nous l’ignorons. En moi-même je me dis que ce n’est pas moi la docteur et que ce serait à moi de poser cette question ! Le Chti repart auprès de Lucie. Revient avec son téléphone pour envoyer un MMS à la famille afin de signaler la naissance de bébé et que nous allons bien. Le réseau passe mal, il peste. Je bouge sans relâche mes jambes. J’arrive maintenant à soulever ma jambe gauche ! Et la droite bouge de mieux en mieux. J’ai le sentiment d’une très grande victoire !

3h30 tapante, je récupère bien de l’opération et les 2h de surveillance se termine. Je vais être conduite dans ma chambre. Gentiment, ils font un crochet par la néonatalogie où ils nous laissent 10 minutes au côté de la couveuse de Lucie. Mon brancard est monté pour être à sa hauteur. Je peux voir son petit bout de visage endormi, si paisible dans sa caisse en plastique…Accouchement 10

Le reste de la nuit coulera rapidement avec un réveil toutes les 30 minutes pour des soins et des examens. Avec le jour arriveront la douleur de l’opération, la culpabilité d’avoir mal fait mon boulot et de ne pas avoir pu accoucher normalement, la peur en attendant les résultats d’examens d’une séquelle grave et incurable, la tristesse de la savoir seule au fond de sa couveuse et sans chaleur humaine, la sidération avec le sentiment diffus de ne pas être passé loin d’une issue moins heureuse, … Plein de sentiments négatifs que nous apprendrons à apprivoiser et relativiser en découvrant notre petite fille.Lucie

En théorie j’ai accouché, dans tous les cas je suis maman de la plus jolie des petites filles de la maternité et du monde entier !!

Une longue épopée pour une toute petite renarde (2)

par Ragnagna le 14 mars 201519 mai 2018 dans À la maternité, Troisième trimestre de grossesse, Vie de maman

Je ne pouvais pas terminer l’histoire de ma grossesse sans en raconter son « apogée », en vous narrant l’accouchement. Tout un chacun peut ne pas apprécier de lire ce type de récit, surtout que je ne me suis pas particulièrement amusée ou sentie amusante cette nuit-là. Pour les autres, de peur d’ennuyer avec ses multiples rebondissements, j’ai décidé de scinder en plusieurs parties ma soirée pour la rendre plus digestible. En voici la suite, celle où ça part en sucette…

► Lire la première partie

***

Nous nous réinstallons donc dans une nouvelle pièce quand le gynécologue de garde se présente et branche le vieil appareil à échographie mobile du service. Hop un coup de gel sur le ventre et voilà la Mogwaï sur son écran enneigé. Le placenta semble parfait mais petit hic, autour de Mogwaï il ne semble plus y avoir de liquide amniotique. Il me demande si j’ai perdu les eaux, je lui réponds que non pas à ma connaissance juste du sang et que, si j’ai eu beaucoup de pertes liquides, j’ai été testée deux fois et cela a toujours négatif.

Vous savez ce que l’on dit ? Jamais deux sans trois ! Il décide de refaire le test mais plus profondément cette fois via un dispositif spécial en plastique (qui est pas très engageant au premier abord). Le coton-tige revient sanguinolent mais toujours négatif ! Le gynéco décide alors de refaire une échographie avec un appareil plus récent, dans son cabinet à l’étage en-dessous. Je me rhabille et nous redescendons, traversons des couloirs étrangement vides. Hop coup de gel à nouveau et revoilà Mogwaï (cette fois sans neige), le docteur désigne du doigt des poches noires : « Vous voyez ici, cela devrait être rempli d’eau et il n’y a que du cordon ».

Cette fois c’est sûr, on ne rentrera pas à la maison, je vais recevoir une injection d’ocytocine pour lancer le travail et me faire accoucher le lendemain à l’arrivée de mon gynéco. Je songe à ma bonne purée qui n’a pas fini de cuire. Lors des cours, on nous avait dit que je n’aurai pas faim quand le travail aura commencé, tu parles, j’ai les crocs !

On remonte chercher nos affaires dans la seconde pièce et on nous conduit à ce qui va être ma chambre, la n°108. Tandis que le Chti part récupérer dans la voiture ma valise pour le séjour, je mets la tenue prévue pour l’accouchement et installe dans le berceau les affaires sélectionnées avec amour pour habiller Mogwaï à sa sortie, sa toute première tenue !Accouchement 4

Il est 23h passée, nouvelle salle, de travail celle-là. La table avec ses étriers fout un peu les jetons. J’étais pressée que Mogwaï arrive, curieusement je le suis BEAUCOUP moins maintenant. Voir plus du tout. Finalement on était bien comme ça, en mode baleine échouée ! Je surkiffe la grossesse ! Si ! si !

Je suis toujours installée sur le côté pour éviter d’avoir trop mal au dos. Le Chti tient le capteur de contraction sur mon ventre. Les contractions commencent à être un peu désagréables. La sage-femme m’ausculte, le col a bien bougé depuis le début de la soirée et est maintenant ouvert de 3cm. Le travail a commencé tout seul pour de bon. Elle appelle l’anesthésiste à ma demande. Je me sens fatiguée.

Le Chti est mis dehors le temps que l’on me fasse la péridurale, mon dos est désinfecté, je fais le dos rond, on me pique, je souffle, on me déscotche, je souffle. Le Chti revient. Je commence à trembler des jambes. Je dois m’allonger sur le dos pour que la péridurale fasse effet.Accouchement 5

Le cœur de Mogwaï ne supporte plus les contractions, quelque soit ma position, même sur le côté. La sage-femme décide de perforer la poche des eaux pour accélérer le travail. Elle l’avait senti pleine lors du dernier examen mais elle ne la trouve plus. Finalement elle perce et un peu d’eau s’écoule. Elle est méconiale. Mogwaï a lâché ses premières selles (le méconium) dans mon ventre. Au vu de la situation, entre le rythme du cœur de Mogwaï défaillant et le liquide teinté, il y a trop de risques. La décision ne tarde pas : une césarienne en urgence.

Je ne discute pas, j’ai la trouille qu’ils sortent Mogwaï trop tard, je voudrais qu’ils m’ouvrent ici le plus vite possible. Je veux juste avoir le Chti à mes côtés. La sage-femme sort déclencher une alerte au-dessus de la porte. Elle revient me déshabiller totalement (au temps pour mes chaussettes Beetlejuice). Des infirmiers me déplacent sur un brancard. Le gynéco se prépare pour le bloc. Le cœur de Mogwaï bat irrégulièrement en fond sonore. Au fond de la salle, le Chti est à l’écart de l’agitation, impuissant. Un dernier regard. Il cligne des deux yeux pour me rassurer, comme avec Plume.Accouchement 6

Le plafond défile au-dessus de moi. Je pars vers une nouvelle salle. Encore. Minuit va arriver. Ce sera pour le 26. Quoiqu’il arrive…

***

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