Dans mon dernier article, pour les 1 mois d’Erwan, je vous parlais de mes nombreuses courbatures. 
J’ai depuis appris que ce n’était pas à proprement parler des courbatures… Toute cette histoire a commencé en douceur, de façon pernicieuse : une petite crampe au mollet qui traîne deux jours comme ça…
Dans le rythme de vie d’une jeune maman on ne s’arrête pas à ça, il y a des machines à tourner, des nuits à veiller, la grande à récupérer à l’école, … Puis la crampe disparaît comme elle est venue, remplacée par une douleur poignante au niveau du torse…
Cette courbature au thorax me saisit de plus en plus, même prendre Erwan dans son lit devient douloureux, j’adapte inconsciemment ma posture pour diminuer la douleur…
Parallèlement à ces douleurs, sans que je trace un quelconque lien entre ces symptômes, remonter de l’école devient épuisant, épuisant au point qu’une voisine croisée sur la route me propose de prendre le relai et de pousser ma poussette pour moi, épuisant au point que j’accepte son aide. Là aussi, quoi de plus normal pour une jeune maman courbaturée et fatiguée qui cumule nuits blanches et journées chargées ?!
C’est comme ce satané rhume qui traîne en ce moment, quelle plaie ! J’ai encore ramassé les microbes de Lucie, cadeau de l’école ! Chaque quinte de toux en plus réveille la douleur dans la poitrine, je n’arrive même pas à inspirer correctement pour expectorer ce qui me gêne !
Tout cumulé, en quelques jours seulement, cela devenait difficile au quotidien… Mais c’est tellement compliqué d’avoir un rendez-vous chez un docteur ici ! Particulièrement avec deux jeunes enfants dans les pattes, les 3h en salle d’attente sont longues et risquées…
C’est une recherche Google plus tard cependant que j’ai d’un coup trouvé la motivation nécessaire pour consulter à tout prix et rapidement…
Maintenant restait à trouver un docteur car visiblement le mercredi n’est pas un bon jour pour trouver un médecin disponible…
Étiquette : hôpital
Que faire quand en pleine nuit votre moitié est en train de mourir sur votre lit et de se vider dans vos toilettes ? Petit compte-rendu d’une nuit chaude et moite à l’usage des jamais malades qui doivent gérer pour la première fois un malade en pleine nuit et qui ne font pas confiance aux forums Doctissimo…
La maladie ? Moi ? Connais pas !
Autant que je m’en souvienne, je n’ai jamais été TRÈS malade, mise à part ma petite trachéite annuelle qui me rendait aphone et qu’après 15 ans de pratique je sais reconnaître et tuer dans l’œuf. Je ne me rappelle pas avoir dépassé un jour les 38° de fièvre malgré toutes mes tentatives pour tomber malade le matin des redoutés DST de maths !
Cette nuit, j’ai donc été TRÈS impressionnée par les capacités du corps humain en voyant le Chti successivement tremper nos draps et le matelas (j’ai dormi au bout du lit dans le coin du chat là où c’était sec), claquer des dents à se démettre la mâchoire, redécorer toutes les heures nos toilettes (le combo diarrhées-vomis, imbattable pour combattre les odeurs de cigarette !) . C’était une nuit à comprendre le sens de « pour le meilleur comme pour le pire » (ok j’exagère un peu, mais même si je ne fais que des fleurs quand je vais aux toilettes, j’ai besoin d’y aller et nous n’avons qu’une toilette…).
Cette nuit j’ai aussi été TRÈS ennuyée de mes faibles connaissances en automédication et très dépourvue pour gérer cette situation de crise gastro-entérique. C’est pourquoi j’ai voulu écrire ce petit bilan de mon expérience pour les personnes qui feront face à la même situation et chercheront comme moi hier des réponses sur internet sans trouver de sources fiables.
La pharmacie de garde N’est PAS ouverte la nuit pour nous sans ordonnance
Sa maladie étant très simple à diagnostiquer, ce dont on avait besoin c’était de médicaments pour le soulager. Les médicaments se trouvant dans les pharmacies et dans chaque ville une pharmacie de garde existant, je décide de rechercher celle de ma ville.
Sur internet chou blanc, des sites proposent de vous donner l’adresse de la pharmacie de garde la plus proche de chez vous (via un appel surtaxé ou gratuitement sur le site) mais aucun en pratique ne me donne une adresse.
Autre solution pour dégotter la pharmacie de garde, appeler les numéros de secours : 15, 17 ou 18 ou bien aller voir une pharmacie sur laquelle doit être normalement indiquée la pharmacie de garde. Déranger ce beau monde pour une gastro même assez forte me dérangeant, je pars à minuit malgré l’inquiétude du Chti chercher la pharmacie la plus proche.
Sur la porte effectivement les pharmacies de garde du mois sont indiquées, mais uniquement celles ouvertes les dimanches. Pour les nuits, aucune indication.
Bien dépitée, je décide de passer directement aux centres de secours de ma ville à 20 minutes à pied de la pharmacie. C’est ainsi que j’ai appris des informations pratiques que j’aurais aimé avoir lu sur le net :
Pour avoir des médicaments la nuit il vous faut OBLIGATOIREMENT une ordonnance et donc avoir vu un médecin. Pour que la pharmacie de nuit vous soit ouverte, la police doit appeler la pharmacie pour qu’elle ouvre et vous fournisse vos médicaments.
Avoir une ordonnance dans la nuit
Pour avoir une ordonnance à minuit, deux solutions :
- SOS Médecin, un médecin se déplacera à votre domicile et vous fera une ordonnance. Cela vous coûtera environ 80€ (SOS Véto en 2004 c’était 105€ pour info…). Pour le contacter : 3624
- L’hôpital est également ouvert la nuit et un médecin pourra vous rédiger une ordonnance.
Dans mon cas, l’hôpital n’était pas trop une option, le Chti était intransportable mais de là à appeler SOS Médecin pour une simple gastro et 80€ ?
Une gastro dans la nuit ? Bois un Coca ça ira mieux…
Face à mon désarroi (je vous rappelle le spectacle que j’avais à la maison ?!), l’urgentiste me conseilla gentiment de faire boire beaucoup de Coca-Cola au malade en attendant la journée, conseil qui lui avait été donné par le médecin de SOS Médecin quand lui aussi avait eu une gastro à la mauvaise heure.
Seul hic, ni le Chti ni moi n’aimons le coca et à minuit les supermarchés sont pas ouverts non plus (et je n’avais pas d’ordonnance non plus pour ordonner au Franprix d’ouvrir spécialement pour moi)…
C’est pourquoi pour conclure je voudrais dire un grand merci au gentil urgentiste de Jussieu qui m’a payé au distributeur du centre de secours deux canettes de Coca-Cola pour mon Chti (à ne surtout pas boire fraîche mais à température ambiante).
