Le repassage, c’est ma passion ; et ce depuis toujours… Je me souviens de la fois où je me suis brûlée le petit doigt sur le fer (malgré les avertissements répétés), la fois où je me suis pincée le doigt dans la table en tentant de décalquer un dessin sur un t-shirt (pour mon petit frère). Bref, vous l’avez compris, le repassage est la pire des corvées ! Aussi après un long et dur temps de labeur interminable, quelle fierté quand la moitié des semaines de retard est rattrapée ! Intense moment de fierté détruit en quelques mots par un Chti bien embêté…Et c’est pourquoi on ne revit plus jamais un fer à repasser chez nous !!
Étiquette : mon Chti
Et qui n’en avait pas du tout envie ! J’ai eu une semaine de repos complet avec comme seule contrainte – auto-imposée : relancer la baballe (baveuse – mais il parait que c’est bon pour la peau !) de Gibbs, le grand chiot de 45kg. Le Chti a été choyé aux petits oignons et a eu un programme culinaire de choix…Quant à moi, j’ai avalé une grande dose de culture filmesque sur l’écran géant de Papa Chti. Avec une mention spéciale pour mon choix du dernier soir : « La Taupe », que j’avais raté au cinéma et me promettais de regarder depuis sa sortie il y a deux ans…Et heureusement (même si j’ai une excuse, ce soir là j’étais un peu vaseuse) !
Brefouilles :
- Merci Papa et Maman Chti pour nos jolis vacances dans le Pas-de-Calais !! Programme parfait ! Je vais pouvoir affamer et priver votre pauvre martyr de fils pour les mois qui viennent sans être accusée de maltraitance sur Chti !
- J’ai vraiment pas envie de retourner au boulot ce matin dites donc !
Rotorua est une des grandes villes du tourisme néo-zélandais, son importante activité géothermique y a attiré très tôt les Maoris et aujourd’hui encore ses bains de boue et ses geysers attirent tout autant de touristes. Cela malgré l’odeur particulière de souffre qui flotte sur la ville…
C’est dans cette ville que nous avons connu plusieurs déboires : à commencer par notre première pluie néo-zélandaise…
Pluie qui a duré durant nos 48h sur place, autant vous dire que le lendemain, on a fait les boutiques !
Nous avons commencé notre visite par l’Agrodome et son spectacle moutonesque…L’animateur dynamique savait chauffer et animer une salle, il faisait régulièrement participer le public, et c’est comme ça que je me suis retrouvée sur scène avec quatre autres personnes…
J’ai alors prié fort pour que ma présence ne soit requise ni pour traire un mouton, ni pour tondre une vache et encore moins pour équarrir un chien où je ne sais quelle autre activité diabolique agricole où en bonne fille de la ville je me ridiculiserai… mais finalement…
Je peux vous dire que je ne mangerais plus jamais d’agneau !!! Une fois le moment de gagatisation passé, nous sommes allés à Te Puia voir de plus près les fameux geysers qui parfument délicatement toute la ville…
Le paysage gris ou vert-de-gris du sol au ciel était beaucoup moins esthétique que ce à quoi la Nouvelle-Zélande nous avait habitué mais c’était un spectacle curieux et intriguant.
Outre ses spas et bains de boue, Rotorua est un des grands centres culturels de la culture Maori. Nous avions d’ailleurs partager notre vol avec une ambassade de Lapons en costume traditionnel venue échanger avec des Maoris!
Cependant cette vulgarisation de la culture Maori à Te Puia ou au Tamaki Maori Village est controversée, un des matelots maori en apprenant notre étape à Rotorua nous avait ainsi averti que nous irions dans un « Disney Maori ».
C’est d’ailleurs pourquoi j’ai si peu de photos du Tamaki Maori Village, tout y était factice comme les tatouages des maoris « comédiens », j’avais l’impression d’être dans un de ces zoos humains du début du XXe siècle.
En revanche, nous avons passé un excellent moment, particulièrement lors du partage du hangis (cuisson traditionnelle du repas, dans des puits au-dessus des sources chaudes) et nous en avons appris beaucoup sur certaines coutumes des premiers habitants de Nouvelle-Zélande… mais, surtout et avant tout, le Chti y a appris une Haka !
Après une dure journée éreintante, rien de mieux que se coucher contre son amoureux et son bébé chat pour se ressourcer et se reposer…
Mais c’est sans compter les soirs où l’amoureux en question décide de m’enlacer à plein bras pour me ronflotter tendrement dans le creux de l’oreille des petits mots d’amour… Sauf que moi, j’ai une parade, tel Lucky Luke, je m’endors plus vite que mon ombre !Je suis RONFLATORETTE !
Je ne vais pas vous raconter de salade, mais je prive le Chti de nombreux aliments : je n’aime RIEN ! Et lui PRESQUE rien ! C’est ce « presque » qu’il adore retrouver dans son assiette chez ses parents (et pour être honnête chez mes parents aussi qui ont également pitié de ce pauvre homme martyrisé)…
Aussi mon Chti commence déjà à saliver à l’idée de rentrer chez ses parents lundi prochain pour les vacances…Et pendant ce temps dans le Pas-de-Calais : Petit nota bene du Chti pour Papa et Maman Chti : la liste n’est pas obligatoire (ni exhaustive précise-t-il !)
En signant l’acte de mariage, j’ignorais encore que je perdrai pour certains jusqu’à mon prénom, que je ne deviendrais plus qu’une particule rajoutée dans l’identité de Julien, une extension, une greffe, ce « et Madame » accolé à Monsieur Julien Chti.
Pour notre banque ou pour notre notaire, je ne suis plus que ce « et Madame ». Fini mon nom, fini mes trois prénoms soigneusement choisis par mes parents à ma naissance, fini mon identité, je suis juste « et madame » aujourd’hui. Qu’importe ce que je suis ou fasse, je suis une particule de mon seigneur et maître d’époux.
Pourtant en nous mariant, nous avons choisi de prendre chacun le nom de l’autre dans notre nom d’usage, M et Mme Chti-Ragnagna. Chti en premier par ordre alphabétique et pour ne pas trop perturber l’administration rétive.
Je veux bien comprendre que c’est long, compliqué, aussi M et Mme Chti pour un usage courant ne nous dérange pas. Même si Mme Chti ça sonne tellement comment Maman Chti plus que moi ; mais de toute façon Mme Ragnagna, c’est ma maman à moi ça. Moi je me voyais bien en Madame Chti-Ragnagna !
En revanche, je m’en excuse, « Monsieur et Madame Julien Chti », là je vois rouge immédiatement, sors de mes gonds et implose de rage !
Peut-être qu’avec le temps, j’en aurai marre de me battre contre des moulins archaïques et je me résoudrai à n’être qu’une particule accolée mais en attendant, je vais sauter sur mon petit âne, prendre mon joli stylo et sus aux notaires !