Mon premier rapport de frottis cervical

Il y a des rendez-vous que l’on n’attend pas avec impatience, que l’on reporte tranquillement un maximum de temps. Comme le rendez-vous chez le dentiste par exemple. C’est ainsi que j’ai esquivé la case gynéco jusqu’à ma première grossesse, car je fais définitivement partie des gens qui moins ils voient le docteur, mieux ils se portent.

Je ne vous dis pas les yeux écarquillés de la docteur en découvrant mon passé gynécologique néantesque (et les cris d’orfraie qu’elle a poussé, scandalisée d’une telle négligence). Investie d’une mission sacrée, lors de notre dernier rendez-vous  – celui où elle devait me changer de stérilet suite au déplacement du premier mais que finalement ce dernier n’avait pas bougé donc est resté en place tandis que je repartais avec un stérilet emballé dans mon sac et une jolie facture à payer (pour rien donc)  – elle en profita pour me faire toutes les palpations et frottis de son répertoire.

C’était sortie de mon esprit quand des mois après je reçu un nouveau document de l’hôpital. J’ouvre en pestant à l’idée de repayer avant de lire l’objet : « frottis cervical ». Frottis cervical ?? Kézako ??Rien qu’au titre j’étais larguée, pour moi « frottis cervical »  me faisait penser à « cerveau » (et non pas au « col » – comme celui de l’utérus donc)… Et des amas ? Des bacilles ?? Une muco-hémorragique ?? Ça pue !!! Après un moment chez mon ami Google, il fallait traduire « absence de lésion malphigienne intra-épithéliale ou de signe de malignité » par « tout est parfaitement normal » !

À croire que dire RAS aurait été moins drôle que le charabia médical me détaillant mon intimité dans des circonvolutions que je préfère ignorer…

6 commentaires sur “Mon premier rapport de frottis cervical”

  1. Le jargon médical est fait pour impressionner les nuls que nous sommes sensés être ! Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? Et puis, inquiéter un peu le patient leur donne de l’importance !Bisous

    1. Ils devraient faire une version simplifiée quand c’est envoyé chez le patient direct, je vois pas le but de détailler autant pour dire RAS. (Tu as vu j’essaye de rester optimiste sur le bon fond des docteurs 😆 )

  2. 😉
    J’y suis passée hier après avoir reculer ce moment pendant 6 ans … Heureusement je suis tombée sur un super gynéco très compréhensif et bienveillant. Je retournerai là-bas, c’est sûr. En plus, c’est à moins de 2km de chez moi alors …
    Si tout va bien, c’est l’essentiel

    1. Alors là carrément garde l’adresse si tu as trouvé ta perle rare !!! Ici je cherche la mienne, j’avais eu un premier bon contact avec cette gynéco mais aux deux rendez-vous suivant j’ai été déçue. Je vais chercher une sage-femme pour la suite je pense, à l’hôpital je les avais appréciées.

  3. Le problème du jargon médical, c’est qu’un terme précis répond à un acte précis et c’est CE terme et pas un autre… J’ai l’habitude d’y toucher un peu, mais même moi, parfois je me dit que les toubibs oublient généralement qu’une bonne partie de la populace n’a pas fait 7 ans pour comprendre leur charabia.

    Et, dis toi que certaines personnes ne comprennent pas non plus ce que veux dire « RAS » 🙂

    1. Je comprends l’importance d’utiliser le terme juste, mais ils devraient aussi penser à qui est le destinataire de leur lettre. C’est un poil balisant de lire leur papier quand on n’y connait rien, on se demande quoi !! Mettre juste quelque part « examen normal » ça rassurerait plus vite !
      (c’est vrai que RAS est clair pour aussi peu de gens 😆 )

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