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Notre-Dame de Paris (d’en bas, d’en haut et de dedans aussi)

par Ragnagna le dans Carnet de voyage, France

Cet article traîne dans mes brouillons depuis plus d’un an, mais entre le tri des photos, ma tendance à vouloir trop en dire, et ma flemme légendaire une vie sociale ma jeux vidéos avec le Chti le quotidien, je n’ai pas pris le temps.

Mais je me dois de vous montrer ma journée avec Gaëlle… Sans mystère, que se passe-t-il quand on laisse deux dingos capables de prendre 100 photos/minutes à Paris une journée, de l’aube au coucher du soleil ? La réponse est : une tripotée de photo ! J’ai eu tellement de mal à répartir que je vais vous couper la journée en deux, entre les deux monuments symboliques de Paris: Notre-Dame et la Dame de Fer !

Même si en vérité, tout voyage à Paris commence… dans le métro parisien ! particulièrement dans ses couloirs interminables…

MétroNotre objectif du matin : Notre-Dame de Paris ! Pour une première approche en douceur, nous avons tourné autour de cette grande dame de pierre en passant par le Square Jean XXIII, admirant la dentelle de ces pierres dorées par le soleil… À ce propos, connaissez-vous la différence entre une gargouille et une chimère ? Les gargouilles ont une utilité par rapport aux bâtiments, elles évacuent l’eau en l’éloignant des murs pour préserver le bâtiment tandis que les chimères sont purement décoratives (et ont été rajoutées au XIXe siècle lors de la restauration de Notre-Dame par Eugène Viollet-le-Duc).
Pour vous en rappeler facilement, pensez au gargouillis de l’eau dans une gouttière, gargouillis/gargouille, ces mots ont la même origine.Les gargouilles de Notre-DameLes gargouilles de Notre-DameTout au long de ce tour, nous avons profité également des jolis couleurs du soleil levant sur la Seine miroitante et ses péniches…

Une crêperie flottanteMais ce que vous ne voyez pas, c’est qu’il faisait froid, très très très froid ! Si froid que nous nous dirigeons vers l’entrée de la cathédrale – saluant au passage ce bon roi Charlemagne – pour nous réchauffer (et pour ceux qui ne fréquentent pas trop les cathédrales, je peux vous assurer qu’elles ne sont pas réputées pour leurs températures tropicales…).

C’est amusant de se dire que si aujourd’hui cette façade a le blanc lumineux du calcaire de Paris (et bien propre grâce à un travail de désincrustation de la pollution et à l’éloignement des oiseaux), au Moyen-Âge cette façade était aussi colorée que les vitraux, chaque statue étant peinte vivement !

Alors quel contraste entre les pierres étincelantes, le doux soleil hivernal à l’extérieur et la pénombre intérieure, le murmure timide des touristes devant la Rose du Midi. Offerte par Saint-Louis au XIIIe siècle, plusieurs médaillons sont d’origine même si la rosace a été modifiée au XIXe par Viollet-le-Duc pour la renforcer…

Rose Sud ou Rose du MidiVitraux de la chapelle Saint-GeorgesDétails du grand lustre de la croisée des trancepsSuffisamment réchauffées, nous étions prêtes pour aller rendre une petite visite de courtoisie aux célèbres chimères de Notre-Dame dont je vous ai parlé. Mais cela doit se mériter car pour accéder aux toits de Notre-Dame, il faut grimper les 387 étroites en colimaçon des tours. Mais une fois en haut, comment le regretter ?

Les chimères veillent sur une vue des toits de Paris magnifique, et les grands monuments se détachent de l’horizon, du Panthéon au Musée PompidouLe musée PompiduoMais il faut redescendre dans un second escalier en colimaçon très serré, 387 marches à nouveau avec quelques paliers offrant une petite pause…Arrivées sur le plancher des vaches, les genoux sont tout flageolant après autant de marches d’affilées (nous sommes des sportives de l’extrême !)…Dernier regardLe soleil est maintenant haut dans le ciel, un dernier regard en arrière puis nous quittons Notre-Dame…

Les gargouilles de Notre-Dame
Rose Sud ou Rose du Midi
Vitraux de la chapelle Saint-Georges
Détails du grand lustre de la croisée des tranceps
Le musée Pompiduo

Brèves de la semaine #4

par Ragnagna le dans Au fil du crayon, Une vie de souris

Cette semaine aurait pu être placée globalement sous le signe du réveil difficile… Lundi, mardi, mercredi, jeudi et vendredi, rien à faire, chaque matin était un combat avec ma volonté pour me sortir du lit… Je veux pas me lever

  • Mais nous avions été très actif le week-end dernier ! Ainsi dimanche, le Chti a rangé notre cuisine. Je pense que nous n’aurons pas besoin de verres ou de mugs avant longtemps ! On range la cuisine
  • Lundi, le contraste entre les chasse-neiges de la semaine dernière et le beau soleil que l’on verra ce jour est amusant Versailles
  • Mercredi, c’est supermarché comme tous les mercredis (quand je vous dis que la semaine a été calme !) Mercredi c'est raviolis
  • Jeudi, j’ai finis mon cahier au boulot ! J’ai le même sentiment de fierté qu’en primaire, c’est grave docteur ? J’adore entendre les pages frisser quand je les tourne Fini cahier !
  • Jeudi toujours, je me rends compte que le jour se rallonge enfin ! Quand je sors du boulot, la nuit n’est plus noire mais bleu profond ! Joie ! Paris Montparnasse
  • Vendredi, l’inconvénient de Montparnasse, c’est qu’on voit les gens qui partent en week-end. Moi aussi je veux prendre un TGV pour Brest ! Départ TGV
  • Vendredi soir, on retente la soupe que nous suspections d’avoir provoqué le gonflement de l’œil du Chti dimanche dernier. La bonne nouvelle, c’est que ce n’était pas ça. La mauvaise nouvelle, c’est que l’on ne sait pas ce qui a provoqué la réaction du Chti ! Mon éborgné préféré
  • Samedi, il faut commencer la journée en douceur, et pour cela rien de mieux qu’un bon DVD !Little Miss Sunshine
  • Samedi toujours, quel magnifique temps de saison… Mars semble juste être un peu en avance ! Giboulés de février

Et pour terminer quelques photos de Paris ainsi qu’un petit tour des armoires techniques de Versailles entre le supermarché et la maison (il faudrait vraiment un jour que j’aille les chasser dans toute la ville) !

Le lièvre et la tortue
Le lièvre et la tortue
Grand Trianon
Le renard et le buste
Fresque à Montparnasse
Paris 6e
Rat des villes et rat des champs

Brèves de la semaine #3

par Ragnagna le dans Une vie de souris

En fait, j’adore cet exercice !! C’est récupérer toutes les mini-trucs inintéressants de la semaine ensemble et essayer d’en faire un truc intéressant !

    • Dimanche, première tentative de pain maison pour accompagner la soupe, c’est bon !À la soupe !
    • Pendant ce temps, Plume a trouvé le panier de ses rêves, bien au chaud emmitouflé : Coussin couette
    • Lundi matin après avoir admiré nos 12cm de neige, il faut aller au boulot ! L’occasion d’admirer un joli anachronisme dans la cour du Château avec le manège des chasse-neiges, ces monstres de technologies du XXIe siècle, au milieu de ce monument des XVIIe et XVIIIe siècles…
      Le ballet des chasse-neiges
    • Mercredi matin, j’ai le droit à une petite balade dans le 16e parisien pour aller chercher des documents pour mon patron. L’occasion parfaite de faire ma touriste !Balade parisienne
    • Mercredi toujours, mais plus prosaïque, avec la manifestation des instituteurs sous mes fenêtres (et ils ont de très bons poumons les instituteurs !)La manif des instits
    • Jeudi je termine, après plus de trois années de bons et loyaux services, mon unique produit ressemblant de près ou de loin à un produit de soin plus élaboré que le savon: mon démaquillant (qui me sers à me décrasser la figure de la pollution de temps à autre). Et je me rends compte que la péremption conseillée est de 6 mois, hum !Oups c'est périmé !
    • Vendredi matin, je rencontre une célébrité dans le train. Prenant sur moi, j’ai calmé ma fanitude et n’ait pas demandé d’autographe !Les drôles de rencontre dans le RER
    • Vendredi toujours, Pampers n’a pas oublié mon bébé inconnu !Pampers ne l'oublie pas
    • Samedi, petit tour chez Castoche pour prendre des armoires pour la cave. En chemin j’ai vu des LAMAS !! Je veux y retourner ! Casto c'est fastoche
    • Une fois les meubles achetés, il faut les monter et là on rigole moins ! Nous avons eu le courage d’en monter un petit !Fastoche mais LONG, très LONG
    • À Castorama, nous avons également trouvé un très beau paillasson qui s’accorde si bien avec notre intérieur !La maison du chat c'est bien là !
    • Dimanche, le Chti n’a plus qu’un œil…Pourquoi un dimanche ?!

Et pour terminer la semaine, un petit tour de Versailles by night ?!

Au facteur cheval
L’hôtel de ville
Statue équestre de Louis XIV
La place d’arme dans le noir
L’avenue de Paris
J’avance…
J’avance encore…
À travers la fenêtre, vous pouvez voir une fresque du parc
Les pavés glissant sont casse-gueules
La chapelle
Une petite porte dissimulée au pied du mur des réservoirs
Le théâtre Montansier
Un resto hamburger qui me donne faim tous les soirs en rentrant
Le parc a été fermé toute la semaine
La grille se dessine sur la neige au sol

Pour vivre à Paris, il faut un cœur de pierre ou des nerfs d’acier

par Ragnagna le dans Au fil du crayon, Billets d'humeur, Une vie de souris

Je suis née à Paris, j’ai toujours vécu à moins de 30 minutes de Paris et cela fait 7 ans que je vais quotidiennement y travailler. Je pensais être armée pour affronter cette ville, pour y  ignorer l’agressivité des gens, leurs nuisances, la saleté, la misère… Orgueilleuse que je suis, en une pichenette ma carapace a fondu.

Ce soir, j’ai la rage contre cette bonne femme qui m’a engueulée avec son air prétentieux car (tenez vous bien, quelle nulle je suis !): je n’ai pas forcé  la porte du tramway quand le chauffeur a forcé la fermeture des portes… Je sortais du boulot, quand le tram arrivait, j’ai couru mais j’ai été gênée par un petit devant moi qui rentrait tout doucement dans le wagon avec son papa, la porte se fermait déjà sur le père d’ailleurs. J’ai tenté de redemander l’ouverture en appuyant sur le bouton et en repoussant la porte, mais le chauffeur avait décidé que non je resterais dehors.

J’aurais pu mettre ma tête dans la porte pour bloquer, voire la mettre sur les rails, malin nan ? Il aurait été bien obligé de ne pas partir (ou alors j’aurais raté mon train mais lui ne m’aurait pas ratée…). Sauf que non, je me suis résignée, tant pis j’ai raté mon tramway à une micro-seconde, j’attendrais le suivant, même s’il est 18h et que je suis pressée de rentrer, comme toute le monde…

Madame Grognasse est alors arrivée à bout de souffle, me toise de haut et lâche méprisante « Mais quelle godiche, espèce de gourde ! ». J’étais fatiguée, ça m’a blessée.

J’aurais eu un esprit affuté, une langue acérée, j’aurais pu répondre à cette baleine qu’elle n’avait qu’à courir plus vite… Mais rien ne m’est venu, à part quelques balbutiements de protestation trop faiblards.
Le cœur lourd de rage, je me suis éloignée, tout ce que j’avais envie de faire, c’était revenir vers elle pour l’insulter vulgairement, pour soulager mon humiliation.

J’ai eu le même pincement au cœur, le même serrement à la gorge, que quand enfant on m’engueulait à tort pour une bêtise d’un de mes frères. Le sentiment cuisant de l’injustice.

Bref ceci est un message pour la pétasse qui m’a insultée car sa grâsseuseté refusait d’attendre 3 minutes sur un quai et aurait préféré que je balance un mioche sur la voie.