Ni courageuse, ni forte, ni belle

Je vous ai évoqué de-ci de-là des bouts de l’histoire de ma césarienne. Mais l’envie m’est venu en lisant cet article : « Trois vérités sur les femmes qui accouchent par césarienne » d’en parler plus amplement, tellement cet article, un peu condescendant sur les bords (« lately I’ve been thinking », madame est trop bonne avec nous…) et plein de pathos (l’accouchement ce moment magiiiique qui fait naaaaître une feeeeemme), m’a fait bondir.

Avant (et pendant) l’accouchement, je ne connaissais de la césarienne que le plus basique : une ouverture dans le ventre pour sortir le bébé. Aucune femme dans mon entourage n’avait encore accouché ainsi, Lucie est la première césarisée que je connais. De la même façon lors des cours de préparation à l’accouchement, si j’ai eu des cours de poussées, de respirations, de relaxation, etc. la césarienne n’a quasiment pas été évoqué. « Pour ne pas faire peur ».

Je vous ai déjà dit aussi qu’avec ma césarienne, je n’avais pas eu l’impression d’avoir accoucher. Au final, je n’ai été qu’un corps allongé sur une table qu’on ouvrait pour sortir le paquet, je ne suis pas vraiment pour grand chose dans la naissance. Ce n’est pas pour autant que j’en suis triste : l’accouchement n’était pas une fin en soi pour moi, juste un moyen de faire naître ma fille. Elle est née autrement que la voie classique, par la sortie d’urgence, mais ce qui comptait pour moi c’était qu’elle soit dehors.

Est-ce que j’ai été courageuse lors de la césarienne ? Non. Où est le courage quand l’alternative est un risque vital pour son bébé ? J’étais prête à être ouverte directement dans la salle de travail sans qu’ils ne prennent le temps de me conduire au bloc et de me tartiner des pieds à la taille de bétadine. Où est le mérite à être étendue pendant qu’une équipe s’active derrière un carré de tissu, étendue à attendre qu’on sorte mon bébé ?Ouvrez-moi !

C’est l’après-césarienne qui est difficile, une fois l’adrénaline et la morphine dissipées, quand les hormones en pagaille et la nouvelle lourde responsabilité d’un petit têtard écrasent nos épaules. Est-ce que j’ai été forte après la césarienne ? Non. Je n’avais pas le choix : il fallait bien s’en occuper de cette mini-crevette que nous avions conçu ! Césarienne ou pas, il fallait bien que mon corps se remette à fonctionner. Même si j’aurai volontiers supplié les infirmières de me remettre la sonde urinaire tellement aller aux toilettes était compliqué les premiers jours ! Si je me suis levée sans aide 10h après la naissance pour trotter jusqu’à la néonat’ pour voir mon bébé, c’était juste une pulsion animale maternelle, rien d’exceptionnel.Redonnez moi une sonde urinaire !

Est-ce que je suis belle avec mes cicatrices ? Oh oui… magnifique avec mon ventre qui joue à floppi-floppa, mes belles vergetures et mon sourire de zombie ! Mais qu’est-ce que cela peut me faire d’être belle ? Si j’ai eu peur de regarder à nouveau mon bas-ventre le pansement enlevé, j’ai depuis apprivoisé ma peur et repris possession de mon corps. Les vergetures s’atténueront, ma cicatrice se recouvre de poils et mon ventre continuera probablement de floppipoter en rythme avec ma poitrine ! La belle affaire ! En échange de ça j’ai le plus beau des bébés du monde ! (#lamère100%objective)Ventre floppi-floppa

Je n’ai été ni courageuse, ni forte, ni belle, j’ai juste rempli mon job de maman. Le seul courage que j’ai eu a été de décider de tenter notre chance à la loterie des bébés, et encore, ça, ça se rapproche plus de la folie douce que du courage !

Est-ce que je regrette mon accouchement ? Non. Sans césarienne, Lucie ne dormirait peut-être pas dans son petit lit en bois de hêtre mais plutôt sous une petite pierre froide dans un champ de désolation. J’ai beaucoup plus de regret à voir les femmes enceintes au ventre tout rond, moi dont le ventre n’a pas su protéger mon bébé.

Si les débuts ont été difficiles, si j’aurais aimé avoir été plus informée en amont et en aval sur les césariennes et leurs suites, si j’ai toujours des douleurs occasionnelles restantes presque 4 mois après, dans tous les cas je n’ai pas été plus courageuse, plus forte ou plus belle que n’importe quelle femme. Je suis juste devenue maman et je ferais de mon mieux pour assumer le job.

Le fantôme de la maternité
Le fantôme de la maternité

45 commentaires sur “Ni courageuse, ni forte, ni belle”

  1. Bon, je viens de me faire tout le récit d’accouchement, la placenta, tout ça… j’ai les larmes aux yeux hein.
    La culpabilité vient nous coller à la peau dès le test de grossesse positif, heureusement qu’on ne mesure pas une bonne mère à la qualité du placenta. Peut être plutôt au fait que tu aies toujours compris cette erreur de terme, que tu sois allée aux urgences au bon moment …
    On ne peut pas se rendre responsable de tout, seulement de ce sur quoi on peut avoir un impact.
    Et aujourd’hui Lucie a l’air d’aller on ne peut mieux.
    <3

    1. Tu as bien raison, quoiqu’on fasse, dès qu’on devient parent on a la culpabilité qui nous sert d’ombre. À nous de l’envoyer paître !!
      Pour l’erreur du terme et le départ à la maternité, c’était vraiment des évidences : la seule fois où j’ai tourné de l’œil c’était après un don du sang et quand à 9 mois de grossesse tu saignes du sang vif tu files à l’hosto direct tellement tu flippes 🙄

  2. Je l’ai vécu très différents (les 2 fois) mais c’est quand même une expérience psychologique très particulière, l’accouchement par césarienne…

    1. Je pense qu’en général, chaque accouchement est une expérience psychologique très particulière, plus ou moins positif ou négatif. C’est un moment tellement unique dans une vie que c’est plutôt marquant. Et puis le sac d’hormones après oulala !!

  3. Ulala comme je te trouve dure avec toi-même ! C’est sûr qu’on a pas toujours (allez jamais) l’impression de faire des choses extraordinaires quand on joue notre rôle de maman, mais moi je te le dis ma belle (et toc) : tu as été forte, tu as été courageuse et tu l’es encore !
    On ne peut jamais savoir comment on aurait réagi en situation d’urgence avant d’y être confrontée et même si tout prend l’aspect de la normalité après coup, qu’on se dit qu’on a juste fait ce qu’il fallait, ou du mieux que l’on pouvait, moi je suis intimement convaincue que de la force et du courage tu en as fais preuve (comme toutes les mamans, et comme tous les papas aussi) !
    Bisouuuuus

    (au passage : « Lucie césarisée » eheheh on dirait qu’elle a gagné un César XD)

    1. Toi, tu as un dessin que j’ai quasi fini pour te répondre. Je poste ça dès que j’ai rédigé l’article 😀 J’ai hésité à faire le selfille aussi, mais j’ai pas assez de temps 🙁
      En situation d’urgence comme pour l’accouchement, si on est bien pris en charge on a pas grand chose à faire à part poireauter ! Et essayer de pas trop stresser ! C’est la suite qui est plus dur, mais chacun se remet à sa façon, plus ou moins vite selon ses capacités, mais on a aucun courage à se remettre, on peut pas rester anéanti toute notre vie, surtout avec la mini-crevette totalement dépendant de nous au début !

  4. En lisant d’abord l’article sur la photographe, je n’avais pas imaginé qu’il pouvait être mal pris. Je ne suis peut-être pas la plus experte du monde dans la matière, mais je ne pense pas qu’il a été écrit avec de mauvaises intentions… c’est vrai qu’il est un peu… comme tu l’as dit, mièvre, surtout dans le coté, l’accouchement est la plus belle chose qui puisse arriver, on a l’impression que c’est le but à laquelle chaque femme doit aspirer, d’accoucher d’un enfant, c’est surtout ça qui m’a gêné pendant la lecture de cet article, plus que le coté « je prends en pitié ».. C’est sans doute du au fait que je n’ai que 16 ans, le bel age du bac de français et des oraux blancs, ou on ne pense qu’à dormir au soleil et prendre du bon temps qu’à une vie de famille stable avec un enfant et une maison de campagne. Mais… c’est dingue de voir en fonction de ce que tu es, les mots changent totalement de sens. Maintenant que tu défends ton point de vue, je comprends ce que tu veux dire et je ne pense pas que t’aies tord, effectivement, on peut considérer que ce n’était « que le devoir ». Mais il est très probable que la femme qui a écrit l’article dont tu parles n’a jamais eu de césarienne, c’est même certain. Elle connaissait donc les conditions que tu as décrit mais ne les a jamais vécu elles-mêmes, c’est pour ça qu’elle parle ainsi : je pense qu’elle voulait consoler les femmes qui se sentent complexées par leur césarienne (parce que le coup de la cicatrice est juste trop gros pour être sincère, il n’y a que les adeptes de la scarifications qui peuvent trouver ça beau, et encore…) en essayant de les placer sur un piédestal pour qu’on ne les considère plus comme… n’ayant pas fait leur boulot de mère. Je m’exprime mal, mais elle met en valeur les trois points dont une femme en général souffre le plus quand elle a une césarienne : la mocheté de la cicatrice, le manque de courage (après comme j’ai dit j’ai 16 ans, mais moi l’accouchement par voie basse me fait flipper… déjà que je suis vierge, enfin bref ! ^^’) et de force pour ne pas avoir « accouché normalement ». Bah oui, t’as eu besoin d’aide, donc logiquement on peut penser qu’elles n’avaient pas soit le courage d’affronter l’accouchement par voie basse, soit qu’elle n’avait pas assez de force. Je pense donc que vraiment, c’était pour redonner confiance aux femmes qui ont souffert de césarienne, en montrant les conditions que peu connaissent. C’était donc un article maladroit écrit par une femme qui n’a pas connu personnellement de césarienne pour des gens qui n’ont pas vraiment connu la césarienne, un moyen de consoler sans connaitre. Je sais pas si je suis très compréhensible, je sais juste que j’écris un pavé (manfou, j’ai pas lycée aujourd’hui ! :D) … Enfin, tout ça pour dire, pour moi qui n’ait connu la césarienne que sur le chat de ma grand mère, ça a eut au moins le mérite de m’éclairer sur ce qui s’est passé, et même si tu le nies, je trouve ça être fort et courageux que de vivre ça.. bon, belle j’en sais rien moi après mais bon !! ^^’
    Evidemment, quand on est soi même au coeur du sujet, on a du mal à juger (vise la rime ! *sors*) … Je sais que, ça n’a rien a voir, mais par exemple, énormément de prof et d’élèves me prennent « en pitié », disons en compassion, parce que je suis en filière générale, mais mon but premier est devenir musicien, ce qui fait qu’en parallèle au lycée, je peux faire 1h30 à 3h30 de flûte par jour. Pour ceux qui ne connaissent pas cette ambition, mais qui comprennent la charge de travail (parce que beaucoup ne comprennent pas ce que ça représente mais c’est autre chose), que ça représente, ça leur semble impossible : normal, puisqu’il ne le vivent, et donc me disent que j’ai une force et une persévérance hors du commun. Mais pour moi, je veux dire, ça n’a rien d’exceptionnel : c’est ce que je veux faire, donc je le fais, peut importe la douleur et la difficulté que ça peut représenter, ça reste mon boulot, et si j’arrive à un bon résultat, ça sera bénéfique pour moi.. donc je ne me sens pas du tout forte ou quoi que ce soit. Mais les autres en sont persuadé. Qui a raison, dans le lot ? Baaah, je serais tenté de dire, personne, ce n’est qu’une question de point de vue et de subjectivité.

    Je suppose que mon pavé est intéressant mais un poil trop long donc je vais m’arrêter là (Première L en force :D), on va bien voir si t’auras le courage de tout lire 😛

    1. Et je précise que je me suis pas relue donc énormément de faute d’accord, mais je reste une fille ^^’ (ça m’apprendra à relire quand j’ai envoyé… >.<) (et je précise parce que je pense que pour avoir une discussion sur idées respective, comme c'est souvent basée sur le vécu, bah savoir si l'autre en face est un homme ou une femme ça peut aider à appréhender, la femme est différente de l'homme… sans être pour autant inferieure, je sens les feministes déjà qui me lynche xD)

        1. oO J’ai pas du tout été noté avec ces catégories, je dois être trop vieille ! La notation dépend beaucoup du prof qui note quoiqu’on dise. Il y a beaucoup de chance dans le lot ^^

        2. Il est gentil le 15/20 en orthographe, j’ai fait des petites erreurs de partout ! x’) Mais sinon c’est gentil, cela me va droit au coeur :3

    2. Tu as peut-être 16 ans (moi j’en ai 15), mais tu écris des romans! Je passe aussi le bac de français cette année (le soleil? c’est quoi déjà?), et ça sens la catastrophe(9/20 de moyenne…)! Voilà, désolée pour les fautes (on sait jamais), je suis en première S moi! 😆

      1. héhé, si je suis en L c’est pour ma passion de l’écriture donc bon… ^^ Et puis c’est très bien le soleil, moi je révise au soleil, j’aime le soleil ! ^^ et j’ai guère plus de moyenne, le bac de français tu sais, c’est juste une épreuve parmi d’autre, tant que t’as pas le 0 éliminatoire tout peut passer ^^

        1. Eh vous voulez que je vous laisse une page rien que pour vous deux pour papoter bac 😛
          (ze déconne ! – fin si vous voulez je peux vous donner une page pour ça réellement hein ^^)

          1. Non seulement j’ai poussé au hors sujet mais en plus maintenant c’est le bazar dans tes commentaires ! x’) Alors bon, on verra peut-être dans 16 ans quand ça sera au tours de Lucie (remarque, si il existe encore d’ici là…) Et c’est mignon tes révisions du bac ! 😀

    3. Je suis tout à fait d’accord avec toi, je pense au contraire que cette photographe avait toutes les meilleures intentions du monde mais elle s’y prend si mal ! Elle cherche à déculpabiliser les femmes qui ont subi une césarienne mais le hic c’est qu’elle participe à la glorification de l’accouchement avec ses photos. Ce n’est pas un but dans la vie d’accoucher ! Ça ne nous définit pas ! C’est juste le moyen de faire naître un enfant. Qu’on est souffert ou pas, que cela se soit passé naturellement ou assisté, à l’hôpital ou à la maison, cela dépend de chaque situation et de chaque femme et de chaque bébé. Si Lucie est née par césarienne ce n’est pas que j’ai manqué de courage ou de force mais c’est qu’elle souffrait et risquait de mourir car cela faisait des mois qu’elle luttait dans un ventre pas des plus hospitaliers. C’est rarement le choix de la mère la césarienne, c’est souvent à contrecœur pour des raisons médicales ou par le choix des médecins.

      Tu sais je crois qu’il y a des femmes qui chérissent réellement leur cicatrice, comme les vergetures. C’est un souvenir sur leur corps d’une chose qui a été importante pour elle. Comme une sorte de tatouage en quelque sorte. Je suis pas trop dans cette catégorie, ça ne m’a pas embellie, ça fait juste parti de moi maintenant, comme Lucie.

      Après oui comparée à d’autres, je me suis remise vite plus ou moins, j’ai pas trop demandé d’aide etc. Mais c’est plus une question de personne et de personnalité plus que de courage. Toi tu aimes la musique dont ton entraînement ne te pèse pas, c’est naturel pour toi ces efforts ^^ (et bravo pour la motivation, la flûte ça doit pas être compris par beaucoup de gens !).

      Pour la virginité et l’accouchement te bile pas trop, quand tu le fais avec la bonne personne, ça se passe bien 🙂

      1. C’est vrai, d’ailleurs, de voir l’accouchement comme un but, j’ai mentionné le fait que ça me dérangeais également ^^ En tout cas on est d’accord 🙂
        Je ne pensais pas du tout qu’on pouvait affectionner à ce point des cicatrices dans un monde de paraitre et de maquillage pour les femme (remarque, certains hommes mettent du fond de teins donc bon…), mais… pourquoi pas. N’empêche, je trouve ça bizarre ^^ En tout cas, c’est vrai que voilà, la césarienne ne prouve pas la force et le courage mais beaucoup peuvent le penser, je pense.. surtout qu’on est peu informé du comment de pourquoi donc bon, quand on a pas les informations, on conjecture facilement trop vite ^^ Remarque, tu sers le même message que la photographe mais d’une manière beaucoup plus… pragmatique ? Remarque, je préfère ça, personnellement, ça me parle plus ^^ En gros, la force et le courage n’ont rien a voir avec la césarienne, d’un sens comme dans l’autre… c’est ça ? ^^

        Par contre, pour la flûte, l’entraînement pèse, il y a jouer de la flûte et travailler la flûte, d’ailleurs utiliser le verbe jouer me met souvent mal à l’aise, car on peut croire à du plaisir. Certes il y en a, mais l’entrainement peut être rude, mais c’est la seule solution pour monter en grade… il faut travailler la vitesse des doigts sur l’instrument, l’articulation doit être maitrisé (pour pas que le son soit incompréhensible dans les attaques, les accents…), le son, évidemment, pour la beauté de la chose, puis surtout en ce moment je travaille la stabilité, savoir garder le rythme, l’endurance des doigts (un morceau à fond les ballon pendant dix minutes non stop ça peut être une forme de torture), et la respiration, problème typique de tous les instruments à vent, on a pas le droit de respirer comme on veut donc faut apprendre à respirer le plus possible mais le plus rapidement et le plus silencieusement possible, parce que le bruit de respiration est évidemment tolérée en musique mais si elle devient sifflante, trop bruyante elle nuit à la musique, pareil si elle est au milieu de phrase ou complètement incongrue, c’est comme respirer au milieu d’une phrase, par exemple : « je mange un…….. gateau » ça fait bizarre, bah en musique c’est pareil ! ^^ C’est pas de tout repos, et d’ailleurs, c’est facilement rageant, quand on arrive pas à faire ce qu’on veut, quand on meurt d’asphyxie devant sa partition pour essayer de garder le rythme rapide qui interdit presque formellement de respirer… des fois on a envie de prendre sa flûte et l’exploser contre le pupitre ! ^^ C’est un peu comme le sport (suffit de voir comment parfois j’halète après un morceau… -.-), on peut adorer la compétition, le sport en équipe, mais personne n’aimera s’entrainer des heures, surtout quand les exigences nous poussent à nos limites (comme tout entrainement digne de ce nom, quoi… ^^) Donc voilà, c’est là ou je voyais un parallèle… (bon évidemment j’adore la flûte, hein, la n’est pas le problème, quand le morceau travaillé pendant des semaines arrive enfin au résultat escompté là je regrette pas évidemment :D) Enfin bon… Je me rends compte que je viens d’écrire ça sans me rappeler ce que je voulais démontrer à la base….. héhéhéhéhéhé… On ne me changera pas, je crois…. ^^’ Comment passer de césarienne a bac et musique ! (remarque, bach et musique vont bien ensemble… *sors* Et comme ça, je me raccroche au sujet, bach a eu une vingtaine d’enfant avec 3/4 femmes ! 😀 Bon, après, je sais pas si c’était par cérarienne à l’époque, maiiiis… xD)

        Oh, pour ça, je m’en fait pas trop, j’ai le temps je tiens à profiter encore quelques années de ma jeunesse, ce serait bête de se précipiter en ratant les siestes au soleil ! (j’aime le soleil :D)

  5. Je ne suis pas d’accord avec le titre parce que 1: aux yeux du chti qui doit être 200% objectif tu es belle (et il n’est pas question de mettre sa parole en doute -je suis sur qu’il est d’accord avec moi :-D), 2 et 3 : bah si un peu quand même quoi, tu as traversé le truc -d’après ce que je lis- sans doute un peu résignée mais sans broncher, tu aurais pu râler/hurler/geindre… tout du long !!!

    1. Tu vas rire mais quand j’étais à la néonat’ parfois j’entendais des femmes hurlées pendant leur accouchement comme dans les films ! C’était limite drôle quand tu entends et que t’es au milieu des « bip bip » de la néonat’, ça faisait comme la bande-son d’un orgasme de film porno quoi.

      1. Comme quoi, même inconsciemment, il en fallait du courage 😉
        Côté paternel, j’espère assurer dans mon rôle de … « meuble » (ou doudou si j’ai de la chance ! 🙂

        1. Boh elles déméritent pas à crier, si ça les aide ^^
          Te stresse pas pour ton boulot de papa, tu te sentiras surtout impuissant, angoissé, etc. pour l’accouchement. Faut juste être là, pareil à toi-même, en soutien et c’est tout 🙂 Et après la naissance aider sans qu’elle ne te demande pour gérer le bébé, c’est pas sorcier tu verras 🙂

          J’essaye de motiver le Chti à raconter l’accouchement de son point de vue, il a déjà écrit un gros bout mais ça lui casse les pieds, j’espère qu’il terminera, ça pourra t’être utile son point de vue à lui !

  6. Tellement vrai… Tu en feras déculpabiliser quelques unes ^^
    J’ai ressenti la même chose pour accoucher (même si ça s’est fait par voix basse sans aucun soucis). Il faut le faire. Ce n’est pas un moment « magique » où tout est rose, qui brille et où chantent les oiseaux… C’est à faire !
    Tu es merveilleuse, prend soin de toi ^^

    1. Boh c’est trop adorable 😳 t’es un amour toi aussi nah !
      Nan c’est pas toujours magique, par contre c’est carrément obligé comme passage pour sortir le gnome. Donc bon on fait avec et de notre mieux, il y a rien d’extra à ça, ni quoique ce soit de surhumain ^^ Tous les mammifères le font !

  7. 1er com pour ma part, je me présente Marji, maman de 2 césarisés (j’adore dans le com plus haut le rapport avec les césars!! je suis fan).
    Je commente aujourd’hui car le sujet me touche encore plus que les autres, puis il faut bien une 1ere fois.
    Je te trouve bien dure avec toi-même, ni courageuse, ni forte, ni belle. C’est vrai, une césarienne s’est quasi toujours imposée, alors on fait car on n’a pas le choix.
    Toutefois, l’article dont tu parles, je crois que si je l’avais lu après ma 1ere césarienne, il m’aurait fait du bien.
    Pas parce que je voulais qu’on me trouve exceptionnelle, mais juste pour que j’arrête de culpabiliser. J’étais la maman qui avait eu un placenta tout pourri, un bébé mini crevette (hypotrophe pour les intimes) en néonat, né par césarienne, il manquait juste prématuré pour avoir le complet (ça s’est joué à 2 jours).

    Alors les césariennes ne font pas de nous des mamans exceptionnelles c’est évident, mais elle font de nous des mamans. Les césa sont régulièrement mal vécues à cause de l’impression qu’on nous prends quelque chose. Que parce que l’on a pas accouché par voie basse, et bien on ne sait pas la douleur et la peur. Mais est ce que l’on mérite moins notre statut de Maman pour autant?

    On n’est pas plus que les autres, mais on n’est pas moins non plus, et ça s’est important!

    1. Bonjour Marji ! Je suis ravie de pouvoir lire ton premier commentaire :3 Le commentaire de MaPetitePageBlanche est juste excellent, je vais l’illustrer je pense dans un article. C’est tellement chou comme idée pour nos bébés ♥

      Je trouve que la photographe qui a écrit cet article contribue à la culpabilisation des femmes qui ont du mal après leur césarienne en présentant les accouchements comme l’instant magique où l’enfant est découvert par ses parents, comme une chose magnifique qu’il faut réussir parfaitement. Tous les accouchements ne le permettent pas, comme les nôtres, mais l’important n’est pas de tenir dans ses bras le bébé à la sortie de notre utérus, comme sur leurs si jolies photos, l’important c’est de l’élever et de l’accompagner pendant les années qui suivront pour l’aider dans sa prise d’autonomie. C’est ça être maman, c’est l’après.

      Après malgré tout au début la culpabilité est grande pour nous mais c’est pas la césarienne qui est en cause, c’est plutôt la conséquence. Lulu aussi est née à 2 jours de 42SA et elle faisait le poids d’un fœtus de 33 SA, mon placenta a bien merdé aussi :/ Passé le choc ça va mieux, on y est pas pour grand-chose, on ne peut pas s’en vouloir pour ce que l’on ne contrôle pas. Mais j’ai toujours ce pincement au cœur quand je vois les gros ventres ronds alors que le mien était tout petit même à 9 mois…

  8. J’ai toujours pensé que tu avais assuré un max ! Tu as suivi ton instinct de maman pour aller en clinique au bon moment et tu as fait face à la situation avec tout ton coeur : Bravo ! Pour l’arrivée de Junior, personne ne m’avait avertie que j’avais un col rétréci et coudé. Junior ne pouvait donc pas trouver seul le bon chemin. La sage-femme était repartie chez elle épuisée par deux jours de garde active. la directrice était partie lorsque je suis arrivée pour un repos post natal et son mari, le médecin de la maternité avait tellement fêté ça qu’il ne tenait plus debout. J’avais affaire à deux stagiaires qui tremblaient comme des feuilles. Elles ont eu le courage et l’intelligence de m’écouter quand au bout de 16h de « travail » je leur ai dit de couper le plus largement possible puisque l’obstétricien ne pouvait pas assurer la césarienne et qu’il était trop tard pour me transporter à 40 km de là ! La cicatrice est moins visible lol Tu es une VRAIE maman ! J’adore le dessin du fantôme de la maternité ! <3 Bisous

    1. Je ne prends aucun crédit pour notre décision de partir à la maternité, quand à 9 mois de grossesses tu ramènes du papier toilette plein d’un sang rouge vif, même moi je me suis pas posée la question de « on y va/on y va pas » !! C’était direct dans la voiture en urgence. D’ailleurs on sait toujours pas d’où venait ce sang réellement, pourquoi il avait coulé.
      Tu l’as vraiment vraiment vraiment vraiment mérité ton Junior quand même, il t’en aura bien fait bavé ton grand bébé. Bon des années plus tard c’est un super Junior toujours, ça valait le coup au moins !

  9. Tu écris si juste quand ça sort du coeur. Merci pour ce billet qui me semble si véridique (je dis « semble » car je ne suis qu’une pauvre nullipare)…

    Après les « il fallait bien que… » relèvent quand même quelque part d’un certain courage (genre celui que je n’ai presque pas quand je suis déprimée, mais nous sommes d’accord que ça n’a rien à voir)…

    Alors moi je pense que si, quand même, du courage tu en as eu. Même si le face à face avec la réalité a été ta préoccupation première durant toute ta grossesse (ne pas vouloir entendre « tout ira bien » en était une preuve), ben tu as assuré. Même malgré toi, même de façon inconsciente et c’est ça aussi le courage !

    1. Boh c’est zentil nadorable je sais pas où me fourrer 😳 J’ai beaucoup de mal en général à m’exprimer clairement donc je me tais sur mes opinions le plus souvent (et j’en ai peu de tranchées en plus !). J’ai l’impression d’avoir zapper la moitié des choses que je souhaitais dire. Mais parfois l’envie d’écrire est forte 🙂

      Je pense pas que ce soit comparable, dans le sens où j’avais un truc dans le ventre qui devait sortir parce qu’il pouvait pas rester plus longtemps. C’est comme un gros besoin de faire caca, faut que ça sorte vraiment !! Pas comme je dois sortir aller chercher à manger ou je festoierais du dernier yaourt qui reste (parce que ça je suis une spécialiste de la procrastination quand je suis pas motivée !).

      Je suis terre à terre de nature parfois, un chat c’est un chat. Je sais que toutes les grossesses ne se terminent pas forcément bien, j’essayais de me préparer à l’éventualité.

  10. Moi je suis déçue parce que la dame elle est pas dit qu’on était sexy : charlotte sur la tête, nue sous la blouse, tatouage de Bétadine…
    Je pourrais dire plein de trucs intelligents mais je suis déjà plus qu’à la bourre pour mon tag, alors…

    1. Ooooh tu vas le faire ??? Trop bien !!! Je t’avais taggé pour te citer mais comme tu arrêtais ton blog je pensais pas que tu ferais (et je ne t’en tiens pas rigueur 😛 Tu peux prendre tout ton teemps !).
      Tu sais que ta remarque sur la charlotte me rend super perplexe ? Je suis infichue de me rappeler si j’ai eu une charlotte, c’était tellement à l’arrache. J’ai souvenir de m’être déshabillée, d’avoir eu la couverture bleue, mais rien sur la tête. Ni me souvenir que je l’ai retiré ou que l’on me l’a retiré à un moment ! Le Chti ne sait plus non plus x) On était pas frais !

    1. Comme je dis, parfois je me demande si c’est pas plutôt de la folie 😆 Mais elle est super chou, donc pour le moment ça penche du bon côté !

  11. Je trouve que, pour une fois, on parle de la césarienne et ça ne fait de mal. Au contraire, je déplore que l’on en parle pas assez pendant la prépa à l’accouchement. Heureusement encore que je suis née par césa, ma soeur aussi et que j’avais déjà évoqué avec ma mère ses accouchements calamiteux pour cause de pré éclampsie, que, merci mon Dieu, je n’ai pas eu 😛 !

    Je suis parfois scandalisée par les remarques de certaines futures mamans sur les réseaux sociaux qui ne veulent pas accoucher par césarienne. T’as juste envie de leur dire « hé mes cocottes, façon, le jour J si besoin est, vous n’aurez pas le choix de toute manière ». Oui, ça a été dur, ça a été éprouvant, oui j’aurais aimé que cela se passe autrement et j’aurais aimé profité plus de Milo les premières heures, mais si il n’y avait pas eu le billard, il ne serait pas là aujourd’hui en pleine forme à presque 7 mois. Par contre, avec le recul, j’étais tellement mal que je n’ai pas eu l’impression d’avoir profité de mon bébé : il était comme un petit étranger malgré 9 mois dans mon bidon, je n’étais pas bien, ni dans mon corps, ni dans ma tête et j’espère sincèrement qu’il en sera autrement la prochaine fois. J’ai tellement, tellement culpabilisé par la suite !

    Comme toi, je n’ai pas eu, et n’ai toujours pas l’impression d’avoir accouché. Parfois, j’ai encore la peur que Milo ne soit pas mon bébé à moi ne l’ayant même pas vu ou du moins entendu sortir de moi.

    Je ne suis ni forte, ni courageuse. Il a bien fallu que je prenne sur moi malgré la douleur et mon gros baby-blues qui ne me lâchait pas.

    Je ne me trouvais pas belle et je ne me trouve toujours pas belle mais rien à voir avec ma cicatrice qui, bizarrement, ne m’a jamais choquée même si il est clair qu’elle n’était pas belle à regarder au début 😛

    1. Je suis d’accord pour parler plus de la césarienne !!! Mais pas pour dire des choses comme cet article ^^ C’est d’ailleurs aussi ce qui m’a motivée à écrire un autre article sur l’accouchement, pour parler un peu de la césarienne (autrement que drain ou cicatrice 😆 )

      C’est vrai que beaucoup de maman veulent à tout prix accoucher par voie basse, et c’est super regrettable je trouve (moi je l’avais dit, je m’en moquais, je la voulais juste vivante !). C’est l’image de l’accouchement comme le moment magique et nianiania qui met la pression à chacune et résultat quand ça se passe pas idéalement on culpabilise. Alors qu’il faudrait juste se dire que l’important c’est que le bébé naisse en bonne santé.

      Le départ des hormones c’est hard, et quand on est fragilisé par une opération, les débuts sont durs mais on a assuré quand même parce qu’il fallait et qu’il y avait que nous, c’est ça être maman au final un peu.

      J’avais troop peur que la cicatrice pète au début genre film d’horreur !!! Par contre Lulu ressemble tellement à son père que je suis sûre que c’est bien la notre 🙂
      Et au fond après 7 mois avec lui à t’en occuper, Milo c’est bien ton fils, même s’il te l’avait échangé 😉

      Grosse bisouille à toi, j’espère que le moral va mieux 🙂

  12. J’aime beaucoup ton article. Et tu as raison: en cours de préparation à l’accouchement, la césarienne est très très peu évoquée… c’est un gros regret car je suis persuadée qu’on les vit mieux quand on est préparée..
    J’ai eu 3 césariennes, et une seule « prévue » au final… c’est celle que j’ai le mieux vécue, et pourtant j’ai fini aux soins intensifs, c’était la plus galère des 3 🙂
    J’avais écrit un post dessus. (http://1gars4filles.publicoton.fr/le-cas-de-la-cesarienne-des-cesariennes-meme-399402 ).
    Pour la cicatrice, eh bien 3 ans après la dernière (purée, 3 ans déjà), je te jure qu’on ne voit vraiment plus grand chose. Mais j’ai mis du temps à l’apprivoiser après ma 1ère césarienne.
    ps: Lucie est évidemment la plus belle. Et elle mérite son César, pour tous les beaux sourires que je vois passer sur IG.

    1. Des mois après je me rends compte que j’avais été lire ton article mais que j’avais oublié de finir de répondre aux commentaires. Dis il vaut mieux tard que jamais hein ?
      Je pense que pour la cicatrice on a plus peur que ce n’est horrible, là elle est déjà bien invisible la mienne (contrairement aux vergetures encore 😆 ) mais dans mon esprit c’était comme je la dessine : un gros trait avec des agrafes super flippantes ! Il faut qu’on accepte de se laisser du temps à réapprivoiser notre corps…

  13. Tu as le courage de nous dire comment est ton ventre post accouchement alors que tu aurais pu nous dire que tu avais un coprs de rêve
    Aucun lien avec l’article mais merci d’avoir utilisé l’expression « folie douce » que je n’oasais employer pensent que seuls mes parents la connaissaient!

    1. Alors ne te base pas trop sur moi, je suis la reine apparemment des vieilles expressions que je ressors de derrière les fagots… Mais moi j’adore 😀 !
      Mon ventre floppi-floppe moins grâce aux abdos avec la kiné chaque semaine (à la maison j’y arrive pas il y a tant à faire !), mais c’est sur que j’ai jamais eu de corps de rêve non plus 😆

      (ahem oui je réponds avec des MOIS de retard, je sais pas pourquoi c’est passer à la trappe !!! Honte à moi !)

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