Le lendemain de l’accouchement, le Chti avait rendez-vous au rez-de-chaussée de la maternité pour déclarer la Mogwaï à l’état-civil. J’avais été relevée la veille et ma perfusion retirée dans la nuit, je pouvais donc marcher (lentement), mon drain sanguinolent relié à mon utérus dans la main.
J’ai donc pu accompagner mon Chti, piquée par la curiosité de voir Papa déclarer sa petite fille et donner ses prénoms que nous avions choisis ensemble avec soin. C’est comme cela que j’ai découvert que, moi aussi, je pouvais signer sa déclaration !Bon… Ça surprend quelqu’un si je vous dis que la madame n’a pas voulu que j’explose mon drain pour signer la déclaration de naissance de Mogwaï ? Mais je pouvais toujours tenter !
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Quand je songeais à comment vous annoncer la naissance de Mogwai, j’avais envisagé de préparer un dessin en mode « Reine des Neige ».
J’étais tellement agacée par la perte de mobilité imposée par la fin de ma grossesse ! Il me fallait une grue pour me hisser hors du lit, me pencher pour faire mes lacets ou mettre des chaussettes était mes défis du quotidien… Bref, pour l’active que je suis, un ralentissement tout bonnement insupportable !
Le mot « délivrance » avait alors, pour moi, tout son sens pour définir l’accouchement… Pauvre naïve que j’étais…
Je ne vous dis pas combien j’ai gagné en mobilité avec ma césarienne :Entre la perfusion et mon drain que j’ai trainé partout avec moi, mes abdos martyrisés (apparemment j’en avais avant, dommage que je ne le découvre que maintenant !), mes jambes anesthésiées, mon joli sourire d’agrafes sur le haut du pubis… J’étais véritablement à fond la forme !
Aujourd’hui revoilà le blog en mission spécial de salut public avec une petite note pédagogique sur une situation qui me concerne particulièrement aujourd’hui : quand faut-il se rendre à la maternité (pour mes bras la cause est perdue !) ?
En effet, depuis plusieurs semaines, tout le monde médical nous répète ces trois points sentencieusement. Mais entre nous, entre la théorie et la pratique, moi je dis qu’il y a une sacrée grosse marge !
Il faut se rendre à la maternité…
1. Quand la femme ressent des contractions fortes et régulières durant plus de 2h… Et si elle ne les ressent pas, ni durant ses règles ni durant la grossesse, elle n’a qu’à espérer qu’elle ressentira les « contractions de travail ». Autrement il faut espérer qu’elle soit concernée par le cas n°2…
2. Quand la femme perd les eaux…Contrairement à ce que l’on voit au cinéma, perdre les eaux avant le début de l’accouchement est le lot d’une minorité et prend rarement la forme d’une cascade digne des chutes du Niagara inondant le magnifique tapis persan ! Beaucoup plus fourbe, il y la petite fissure de la poche que la tête de bébé vient gentiment boucher et qui pissote.
Petite fuite pernicieuse à distinguer des pertes blanches qui me font changer de sous-vêtements 6 fois par jour (j’ai une super consommation de culottes en ce moment, vive le lave-linge !).
3. Quand les mouvements fœtaux de bébé sont anormaux…Le hic c’est que la place commence sacrément à manquer dans cette colocation, et ce même si bébé a généreusement écrasé tous les trucs accessoires autour (je parle des choses comme l’estomac, la vessie, les côtes, … Tous ces machins qui ne servent à rien quoi !).
Alors je joue de temps à autre à « Allô Mogwaï » pour vérifier qu’en bas tout va bien (et c’est bien la fille de son père, elle a le sommeil bien lourd)…
Naturellement, ces trois points sont appuyés d’un message catégorique où « au moindre doute, il faut aller à la maternité sans tarder pour vérifier ». Pour les curieux, il s’agit de…
- vérifier le col de l’utérus (je vous décris ?)
- vérifier qu’il n’y a pas de perte des eaux via un super long coton-tige qui réagit à la présence de liquide amniotique (devinez où ?)
- vérifier les battements de cœur de bébé (pendant une bonne demi-heure, c’est looong !)
Autant vous dire qu’on attend, pas très tranquillement, mais on attend impatiemment un des « signes », à défaut de louer une chambre à l’hôtel la maternité.
Heureusement que notre gynéco a toujours le mot pour rire et rassurer les Futurs Papas…Ou pas !
L’accouchement se rapproche (en théorie hein, on peut pas s’en éloigner hein ?!!!) et parfois on y pense, on se projette un peu, on se demande comment ça va se passer, je pose des questions… Heureusement, Futur Papa devrait avoir jusqu’à l’inauguration pour choisir et la poupette semble vouloir lui laisser tout le temps de décider !
Chaque récit d’accouchement est unique, chaque histoire est un souvenir précieux pour la maman et le papa. La mienne est un peu particulière, mais je ne peux naturellement pas faire comme tout le monde ! Bon, vous l’aurez compris, en fait nous attendons toujours Mogwaï ! Et malgré ce rêve totalement abracadabrant, l’accouchement ne m’angoisse pas plus que ça…
Tout ce que je souhaite, c’est que Mogwaïette sorte en bonne santé et que le Chti soit présent à mes côtés, pour le reste (césarienne, péridurale, épisiotomie, plan de naissance, ukulélé ,…) je n’en ai strictement rien à faire !
Avant d’être enceinte, je connaissais de la conception des minis humains la version édulcorée, apprise à l’école. Maintenant que je pratique, je découvre plein de nouvelles choses sympathiques dans les livres et sur Internet. Et certains jours, vraiment, je me pose la question…Avouez que ce serait plus pratique ?! « Pouf » un bel œuf tout rond et zou le bébé sort de sa coquille ! Simple et beaucoup moins gore que la version cracra des mammifères, nan ?!
Petite nota bene « j’étale ma confiture » : la femelle kiwi a effectivement des œufs qui, proportionnellement à sa taille sont impressionnant ! L’œuf représente ainsi 15 à 25% de son poids (pour comparaison, c’est 5% chez les humaines !). C’est le plus gros rapport œuf/maman connu.