Seul un petit pont délicat, appelé « pont de la Réunion » (unique réalisation – initialement en bois – de Napoléon à Versailles), réunit le Grand Trianon au Petit Trianon. Autrement plus de 81 années et deux rois les séparent…
Le domaine du Petit Trianon, aujourd’hui plus connu sous le nom de domaine de Marie-Antoinette ou Hameau de la Reine, regroupe en réalité plusieurs aménagements et bâtiments s’étalant d’environ 1740 à la Révolution.
Le premier que l’on rencontre et des plus anciens est le rococo Pavillon français :
Construit en 1750 pour distraire le morose Louis XV, il est installé au milieu d’un jardin qui s’agrémentera progressivement d’un jardin botanique (grande passion de Louis XV et où des espèces comme les fraisiers, les géraniums, le riz ou le tabac furent étudiées et acclimatées, pour certaines avec succès, au climat français), d’un jardin d’agrément et d’une ménagerie…
Le jardin d’agrément, dont le pavillon tire son nom, est dit « à la française » par opposition à la mode naissante du jardin « à l’anglaise ». Vous pouvez remarquer que les plantes sont en pot, astucieux système permettant de refleurir (ou de changer totalement) un parterre en toutes saisons et surtout en un temps record.
Le plan octogonal du pavillon offre une forme atypique en croix, il servait de lieu de réception, de jeu et de salon de musique. Lui faisant face, le Pavillon frais suivit en 1753…
Détruit et entièrement reconstruit, avec le soutien de l’association The American Friends of Versailles, il tient son nom de sa fonction de salle à manger d’été, principalement des produits « frais » venus du potager voisin et de la ménagerie.
Cette dernière, véritable folie d’exotisme, rassemblait des animaux « atypiques » comme des vaches et des poules (à l’inverse de la Ménagerie royale de Louis XIV, de l’autre côté du Grand Canal, où chameaux, colibris, rhinocéros et autres curiosités des antipodes étaient regroupés).
En reprenant notre chemin et suivant l’axe principal, nous arrivons enfin au Petit Trianon. Inauguré en 1769, le Petit Trianon est un modèle du style néoclassique (et petite note (très) personnelle, sa vue nous a rappelé le Pavillon de Musique de la Comtesse du Barry, son « modeste » contemporain, où nous nous sommes mariés)…
Initialement conçu pour la Marquise de Pompadour, inauguré par la Comtesse du Barry, c’est finalement la reine Marie-Antoinette qui en profitera le plus et qui en marquera le paysage avec la construction d’un jardin romantique et bucolique (le hameau de la Reine) dont nous n’apercevrons au loin, ce jour là, que le Temple de l’Amour et un de ses petits pensionnaires à poils… L’occasion sans aucun doute d’une autre balade un prochain week-end !
Pont rejoignant les domaines du Grand et du Petit Trianon
Pont rejoignant les domaines du Grand et du Petit Trianon
Vue sur le Pavillon français
Parterre du Pavillon français
Parterre du Pavillon français
Parterre du Pavillon français
Parterre du Pavillon français
Parterre du Pavillon français
Le Pavillon français
À travers les vitres du Pavillon frais
Intérieur du Pavillon français, salon central
Le Pavillon frais
Gros plan sur les treilles des colonnes du Pavillon frais
Vase surplombant les colonnes de treille du Pavillon frais
Vase surplombant les colonnes de treille du Pavillon frais
Détails du Pavillon frais
Plume sur les bassins miroirs encadrant le Pavillon frais
Vue sur le Petit Trianon
Détails des moulures du Petit Trianon
Détails des gravures sur les balustrades du Petit Trianon
Détails des colonnes corinthiennes du Petit Trianon
Vue sur la fin du jardin à l’anglais et le Temple de l’Amour
Petit pensionnaire du domaine en pleine partie de chasse