Quand on visite la France, les visites de châteaux se succèdent : tous différents et chacun avec leur histoire propre. En Nouvelle-Zélande, ce sont les curiosités géographiques que l’on visite. Nous avons hésité avant d’aller à Cathedral Cove : après tout, nous en avions déjà visité une dans l’île du Sud.
Quelle erreur cela aurait été de passer à côté de ce lieu !! En posant un pied sur cette plage, nous sommes littéralement entrés dans le décor d’une carte postale ! Ce n’est pas sans raison que les réalisateurs de Disney ont choisi ce lieu comme point de départ pour le Prince Caspian, second volume cinématographie du Monde de Narnia.
Pour accéder à son sable chaud, il faut partir d’un parking en hauteur et suivre le sentier bordant la falaise. Sur notre droite, entre deux trouées dans la végétation, nous pouvons admirer l’océan… Et sur notre gauche, entre deux trouées de végétation, nous longeons quelques troupeaux de vaches et veaux et de rares champs. Partout, les oiseaux gazouillent et s’affairent alentours, dont ce petit pinson perché sur sa branche. Oiseau si familier, chez nous Européens, que ses ancêtres ont été importés en Nouvelle-Zélande par les colons dans le but unique d’emporter avec eux un souvenir vivant et mélodieux de leurs terres d’origine… Le sentier conduit à plusieurs plages et baies le long de la falaise, le nom évocateur de Gemstones Bay me donne bien envie mais c’est au terminus que nous descendons dans le sable via un long escalier en bois… À peine arrivés, nous ne regrettons pas notre choix, immédiatement enchantés par la magie de cette plage de sable blanc…La curiosité géographique du lieu, cette grande arche de pierre que la mer envahit à marée haute, est certes incroyablement photogénique (voir donc cinématographique), mais elle est vite oubliée par la beauté pure du lieu entier, sixième réserve maritime de la Nouvelle-Zélande…Avant mon voyage, j’avais décidé que je ne voulais pas quitter la Nouvelle-Zélande sans me baigner au moins une fois dans l’océan Pacifique, moi la grande habituée de l’Atlantique. C’est à Cathedral Cove que je m’y suis appliquée en allant barboter dans les rouleaux… Pour la première fois de ma vie également, je suis restée lézardée sur le sable avec le Chti pour me sécher et profiter un peu plus de la magie des lieux… D’ailleurs j’avais tellement envie de rester, que j’ai dû y lézarder deux fois même !Mais ce n’est pas ma faute ! Je ne suis franchement pas habituée à des rouleaux de ce niveau ! Ma mer bretonne habituelle est bien plus calme que celle de cette petite péninsule du Pacifique pas pacifique du tout !
C’est le cœur serré, après avoir séché et retiré le sable de nos pieds, que nous avons rebroussé chemin et parcouru le sentier en sens inverse. L’heure du retour chez nous sonnait et il fallait faire nos adieux à ce pays de cocagne. Pourtant je serais volontiers resté encore un petit peu sur cette plage de l’autre côté de la Terre…