Si aujourd’hui est un jour férié dominical donc assez décevant pour la majorité, c’est surtout les cent ans de la fin d’une belle boucherie qui a marqué le paysage et un grand nombre de familles au début du siècle. Ce conflit dont tous les petits Français sont bassinés à l’école régulièrement, ce conflit qui a couvert notre territoire de monuments au mort et de cimetières perdus au milieu des champs, ce conflit qui nous semble si européen avant d’être mondial.
Et pourtant, après notre voyage en Nouvelle-Zélande et au Canada, j’ai compris à quel point ce conflit mondial avait été aussi pour ces pays si lointains un marqueur générationnel et national. Tous les deux y ont gagné au prix du sang leurs galons de Nations reconnues. Ainsi lors de notre visite en 2017 au Canada, tout le pays fêtait la commémoration des cent ans de la bataille de Vimy où 3 598 Canadiens périrent et 7 104 furent blessés.
C’était étrange pour le Chti de se promener dans les rues d’Ottawa avec sur chaque lampadaire ces bannières illustrées par ce monument en marbre blanc si familier pour lui, ce monument que nous voyons en haut de sa crête à chaque fois que nous revenons dans sa famille. Encore plus étrange fut de voir le nom de la ville de ses parents sur la maquette de la bataille dans le musée de la Citadelle de Québec. Mais le plus étrange fut la réaction de la guide de la Citadelle en apprenant d’où il venait…
Bref le Chti est né dans une no go zone !