Il y a des lieux magiques, des lieux hors du temps où on aime se ressourcer, loin du quotidien et de son rythme éperdu. Je vous avais présenté, il y a trois ans, un de ces lieux là : la maison de J-P. et de C. dans la campagne auboise.
J’y suis retournée une journée cet été avec toujours autant de plaisir, cette fois avec ma nouvelle petite extension adorée qui a découvert juchée sur les épaules de son Papa ce monde où l’horizon se perd derrière des collines couleurs blés coiffés de bois verdoyant.
Ce monde fou où il y a même des fenêtres aux toilettes, et où ses fenêtres peuvent être laissées grandes ouvertes sur le paysage et le bon air sans craindre de curieux indiscrets… sauf en cas de Papa blagueur…
C. et JP., adorablement prévoyant, avait ressorti des coffres plusieurs jeux de leurs enfants, jeux qui s’ils sont dit aujourd’hui « vintage » ont juste fait le bonheur complet de Lucie…
Ils avaient aussi disposé une chaise haute pour Lucie, chaise haute qui avait servi pour C. elle-même ainsi que son père avant elle. Du haut de son année pas encore et demie, ma petite Lucie grignotait bien sagement assise sur une chaise plus que centenaire ! Un magnifique ouvrage en bois massif avec marqueterie, modulable en bureau pour enfant, comme Stokke n’en fera jamais et comme Combelle copie pâlement.
J’ai l’impression que Lucie est dans ma vie, au cœur de mon attention, depuis une éternité déjà. Pourtant, dans cette maison qui m’a connue enfant et dont chaque objet en lui-même a une longue histoire, je sens à quel point nous ne sommes que des étincelles…
Tempus fugit, amor manet. Le temps passe, l’amour demeure.