Il y a un an, pour la fête des mamans, je m’étais pas trop foulée pour ma surprise à nos mamans. Je leur avais juste envoyé un petit article spécial avec ce dessin uniquement :Côté Chti c’était la 4e, après la 3e et juste avant la 5e, donc il n’y a pas eu trop de choc pour les grands-parents (juste un petit problème logistique, la table va devoir être agrandie !).
Mais côté moi, Lulu est la première bébé depuis 25 ans et les nouveaux grands-parents ont eu un petit temps avant de réagir… chacun à leur façon !
Bon, je suis en retard mais j’antédaterai cet article, alors bonne fête aux mamans et voici ma série actualisée de maman à moi et la dernière production, du début du XXe au début du XXIe siècle…
C’est avec toute ma douce naïveté et ma grande candeur que nous sommes arrivés mercredi soir dans une salle de torture de radiographie afin de vérifier les hanches de Lucie, suite à ses pieds varus. Si j’avais su, j’aurai pas venu !
Le jeune et gentil radiologue nous demande aussitôt lequel d’entre nous deux est volontaire pour rester avec la petite. Ayant à ce moment là Lucie dans les bras, par commodité, je me désigne. ERREUR FATALE !!
Ce que le taquin de radiologue s’était bien gardé de nous dire AVANT, c’était que la candidature donnait droit à un très beau cadeau bonus : un si seyant costume plombé (qui fait perdre directement plusieurs centimètres et flageoler des jambes) !!
Une fois lestée de l’équivalent du poids d’un cachalot, et donc incapable dorénavant de m’enfuir, il me montre comment tenir Lucie lors de la prise :Heureusement qu’il avait son petit mot (pas trop crédible) pour la jeune maman totalement écrasée dans son costume et dégonflée face aux cris de protestation de sa fille :J’ai comme un sérieux doute là-dessus quand même vu les marques qu’elle avait sur les cuisses après mine de rien… Bon, la bonne nouvelle, c’est que les hanches de Lucie vont bien : le cotyle qui était douteux à ses 2 mois est rentré dans les rangs tout seul ! Mais pour les vaccins de ce soir, je vous le dis, c’est Papa qui s’y collera !
Voilà, c’est aujourd’hui les 4 mois ! « Déjà » et « seulement » sont les deux mots qui me viennent à l’esprit. « Déjà » car elle a tant évolué et changé en si peu de temps et « seulement » car je commence déjà à me demander comment c’était avant, quand je pouvais aller aux toilettes sans avoir un bébé sur les genoux en train d’observer les murs ?!
Ce mois-ci, elle a commencé fort en ruinant le peu de crédibilité de sa maman auprès de la pédiatre, j’étais en train d’expliquer que Lucie n’arrivait pas encore à se relever sur le ventre car elle levait les fesses systématiquement…Il ne lui fallait qu’un coup de main posée sur les fesses en réalité !! Sa « préhension » s’est également « affinée » (oui, je cause comme les bouquins de puériculture maintenant) et si au début elle attrapait ce que ses mains rencontraient sur son chemin, maintenant ses mains commencent à tracer leur chemin…Ce qui lui permet de découvrir la grande littérature avec Monsieur Soleil, Horatio le Pirate et Luna la Licorne !Outre la motricité de ses mains, Lucie a également développé sa mobilité… Et oui Lucie rampe déjà ! À l’envers certes, mais elle ne s’arrête que dans un mur !Mais le grand bonheur de Lucie maintenant (et de son Papa) c’est le bain, qu’elle prend dorénavant dans notre baignoire…Vous comprenez pourquoi…
Bref une petite fille qui pousse et découvre le monde avec plaisir !
Je vous ai évoqué de-ci de-là des bouts de l’histoire de ma césarienne. Mais l’envie m’est venu en lisant cet article : « Trois vérités sur les femmes qui accouchent par césarienne » d’en parler plus amplement, tellement cet article, un peu condescendant sur les bords (« lately I’ve been thinking », madame est trop bonne avec nous…) et plein de pathos (l’accouchement ce moment magiiiique qui fait naaaaître une feeeeemme), m’a fait bondir.
Avant (et pendant) l’accouchement, je ne connaissais de la césarienne que le plus basique : une ouverture dans le ventre pour sortir le bébé. Aucune femme dans mon entourage n’avait encore accouché ainsi, Lucie est la première césarisée que je connais. De la même façon lors des cours de préparation à l’accouchement, si j’ai eu des cours de poussées, de respirations, de relaxation, etc. la césarienne n’a quasiment pas été évoqué. « Pour ne pas faire peur ».
Je vous ai déjà dit aussi qu’avec ma césarienne, je n’avais pas eu l’impression d’avoir accoucher. Au final, je n’ai été qu’un corps allongé sur une table qu’on ouvrait pour sortir le paquet, je ne suis pas vraiment pour grand chose dans la naissance. Ce n’est pas pour autant que j’en suis triste : l’accouchement n’était pas une fin en soi pour moi, juste un moyen de faire naître ma fille. Elle est née autrement que la voie classique, par la sortie d’urgence, mais ce qui comptait pour moi c’était qu’elle soit dehors.
Est-ce que j’ai été courageuse lors de la césarienne ? Non. Où est le courage quand l’alternative est un risque vital pour son bébé ? J’étais prête à être ouverte directement dans la salle de travail sans qu’ils ne prennent le temps de me conduire au bloc et de me tartiner des pieds à la taille de bétadine. Où est le mérite à être étendue pendant qu’une équipe s’active derrière un carré de tissu, étendue à attendre qu’on sorte mon bébé ?
C’est l’après-césarienne qui est difficile, une fois l’adrénaline et la morphine dissipées, quand les hormones en pagaille et la nouvelle lourde responsabilité d’un petit têtard écrasent nos épaules. Est-ce que j’ai été forte après la césarienne ? Non. Je n’avais pas le choix : il fallait bien s’en occuper de cette mini-crevette que nous avions conçu ! Césarienne ou pas, il fallait bien que mon corps se remette à fonctionner. Même si j’aurai volontiers supplié les infirmières de me remettre la sonde urinaire tellement aller aux toilettes était compliqué les premiers jours ! Si je me suis levée sans aide 10h après la naissance pour trotter jusqu’à la néonat’ pour voir mon bébé, c’était juste une pulsion animale maternelle, rien d’exceptionnel.
Est-ce que je suis belle avec mes cicatrices ? Oh oui… magnifique avec mon ventre qui joue à floppi-floppa, mes belles vergetures et mon sourire de zombie ! Mais qu’est-ce que cela peut me faire d’être belle ? Si j’ai eu peur de regarder à nouveau mon bas-ventre le pansement enlevé, j’ai depuis apprivoisé ma peur et repris possession de mon corps. Les vergetures s’atténueront, ma cicatrice se recouvre de poils et mon ventre continuera probablement de floppipoter en rythme avec ma poitrine ! La belle affaire ! En échange de ça j’ai le plus beau des bébés du monde ! (#lamère100%objective)
Je n’ai été ni courageuse, ni forte, ni belle, j’ai juste rempli mon job de maman. Le seul courage que j’ai eu a été de décider de tenter notre chance à la loterie des bébés, et encore, ça, ça se rapproche plus de la folie douce que du courage !
Est-ce que je regrette mon accouchement ? Non. Sans césarienne, Lucie ne dormirait peut-être pas dans son petit lit en bois de hêtre mais plutôt sous une petite pierre froide dans un champ de désolation. J’ai beaucoup plus de regret à voir les femmes enceintes au ventre tout rond, moi dont le ventre n’a pas su protéger mon bébé.
Si les débuts ont été difficiles, si j’aurais aimé avoir été plus informée en amont et en aval sur les césariennes et leurs suites, si j’ai toujours des douleurs occasionnelles restantes presque 4 mois après, dans tous les cas je n’ai pas été plus courageuse, plus forte ou plus belle que n’importe quelle femme. Je suis juste devenue maman et je ferais de mon mieux pour assumer le job.
Il y a un an exactement, j’achetais sur le chemin du boulot, le cœur légèrement tremblant, une boîte contenant deux tests de grossesse.Après cette question un peu indélicate, j’allais devoir attendre, jetant toute la journée des regards de coin au petit sac de la pharmacie caché dans mon sac à main, pour retrouver mon Chti et vérifier avec lui ce que nous soupçonnions depuis plusieurs jours : une Mogwaï allait advenir pour de vrai 8 mois plus tard…Une toute nouvelle aventure qui se prolonge aujourd’hui par un nouveau quotidien…
Non je ne vais pas vous parler de ma poussinnette à moi, elle est encore limitée aux « areuh » pour un petit moment. Je veux vous parler de ma petite nièce Lana, à 3 ans et demi, c’est une grande bavarde et son langage s’améliore de jour en jour :Mais il reste quelques détails hilarants à améliorer !