Lucie est une petite fille très angoissée par la séparation depuis toujours, ses problèmes de sommeil comme ses difficultés le matin à l’école en découlent très certainement pour moi.
Cela évolue dans le bon sens avec le temps et en douceur : par exemple elle peut maintenant rester seule avec son père ou ma Maman sans pleurer pendant 5h de suite en sanglotant « Elle est où Maman ? Elle est où maman ? Elle est où Maman ? » jusqu’à en tomber de fatigue les yeux emplis de larmes.
C’est cependant toujours assez délicat et je dois rester prudente car je ne suis jamais à l’abri de rechutes, dans des moments de faiblesse. Chaque mot de travers, lâché dans un moment d’agacement ou de fatigue, peut provoquer un véritable séisme aux conséquences désastreuses…
« Nul Part » est (comme « Mort ») une ville beaucoup trop lointaine et effrayante pour ma petite fille.
Aïe, dur dur de changer la formulation…
Je suis passée à la formulation positive plus claire comme « je reste dans le salon » ou « à la maison » parce que sinon « nul part » ressort…