Je vous l’avais déjà dit ici, Ragnagna « elle est très distinguée…
Voilà ce qui arrive quand on ne se regarde jamais dans le miroir !
Catégorie : Ma L♥uve Story
Complicité et tendresse, passion et routine, je vis une vraie L♥uve Story avec mon Chti !
Quand le Chti est sorti avec moi, il a rapidement compris qu’avoir une copine coûtait cher. Très cher. Son solde de forfait était de 180€ le 21 juin et il ne m’a fallu qu’un mois pour descendre la somme et l’obliger à recharger… Ma mère devant l’ampleur de mon addiction a eu l’intelligence de me changer de forfait pour avoir une ligne illimité entre nous.
Libéré de la contrainte du forfait, nous ne nous quittions plus. Chaque matin, il partait à l’école (ou au stage) le téléphone vissé à l’oreille tandis que je me réveillais dans mon lit suspendue à ses lèvres. Pas réveillés, mal lunés, fatigués, extatiques, fâchés, enthousiastes, déprimés, quelque était notre humeur, ce rituel était essentiel pour commencer la journée. Mais aussi essentiel était le coup de fil du soir pour terminer la journée. Une fois les ordinateurs éteints, nous nous endormions reliés par nos téléphones, parfois sans parler, juste heureux d’entendre le souffle de l’autre, juste heureux de savoir que l’autre était là. Le dernier réveillé coupait la ligne.
Bref, nos portables pendant 3 ans ont été centraux dans notre relation à distance, juste derrière Internet. Ils compensaient l’absence et le manque. De cette période nous avons gardé certaines habitudes comme se prévenir quand on quitte le boulot le soir.
Sauf que nos horaires étant décalés, on tombe parfois comme une co un cheveu sur la soupe…
Je comprenais rien de rien, la voix était distante et son charabia de boulot est du chinois pour moi; mais j’étais toute contente de pouvoir l’entendre, toute curieuse de l’écouter parler à ses collègues. Il est rarement très sérieux avec moi, je le découvrais sous un angle professionnel. Bref je suis redevenue l’ado amoureuse suspendue à son portable.
Et comme il y a 3 ans où nous nous sommes mutuellement fait des perles au téléphone (c’est ainsi qu’il a su avant même de passer une nuit avec moi que je gémissais en dormant). La fin de l’histoire vaut son pesant de moutarde:
Il m’a raccroché au nez le petit cochon !! Même si d’après lui il m’aurait dit qu’il terminait sa conversation pro et qu’après il me rappelait mais soi-disant avec mes manœuvres pour mettre mon casque j’aurais rien entendu. Fi !
Je déteste la piscine depuis longtemps. Complexée par mon corps, myope comme une taupe, le nez agressé par le chlore, c’est le lieu qui a toujours hanté mes cauchemars… D’ailleurs la dernière fois où j’ai mis le pied dans une piscine, c’était pour apprendre à nager il y a plus de 12 ans et j’aimais déjà pas trop l’idée d’être larguée au milieu de la flotte sans terre ferme sous mon pied… La seule chose qui me poussait à y aller, c’était le petit paquet de bonbons Haribo à la fin de la séance que je partageais avec mes frères. Depuis j’ai juste été entraînée en 2007 à Aqualibi avec Mad, Mélanie et le Chti. Et cela a tout simplement été catastrophique… Sauf que la Ragnagna est très très futée : elle n’a rien trouvé de mieux que de sortir avec un Chti qui est aussi à l’aise dans l’eau qu’un poisson dans la mer. Et si depuis son emménagement le Chti n’a plus approché une piscine, nous avons décidé d’y retourner régulièrement et nous avons même pris une carte d’abonnement (le truc que j’aurais jamais parié de ma vie !). L’instant bonne résolution passé, j’ai eu l’horrible instant de révélation que ma vie allait être toute chamboulée… J’ai dû me séparer de mon joli duvet hivernal que j’adore, qui est tout doux et tout doré pour récupérer des jambes qui piquent mais présentables en public. Et si vous avez une idée du *** (ou de la ****) qui a édicté ce principe que la femme devait être une pré-pubère avec des seins, prévenez-moi j’ai deux mots à lui dire…
En conclusion, je vais maintenant aller à la piscine pour mon Chti et je déteste / j’ai peur / j’ai la phobie de la tête dans l’eau / je nage comme une baignoire. Mon seul réconfort c’est l’idée de pouvoir mater mon Chti ! Ah merde, nan, je suis trop myope… Bref je vais à la piscine…
Il y a un peu plus d’une semaine, je vous avais raconté un cauchemar qui m’avait bien secouée (clic clic), cela ne m’étais pas arrivée depuis mon enfance mais dès le vendredi matin, j’ai recommencé ! Donc comme promis à Simon, je vous raconte :
Mon grand-père à chaque fois que nous venons chez lui fait le repas préféré de ses petits-enfants: des pommes de terre à la papy !! Mots magiques qui nous font saliver d’avance, ces fois là, je peux vous assurer que je traine pas pour aller à table !
Sauf que mon papy vieillit inexorablement et qu’un jour, il ne sera plus là pour cuisiner pour nous ce délice de mon enfance (que je classe au même niveau que les coquillettes de mamie). C’est pourquoi du haut de ma petite mi-vingtaine et de ma désastreuse expérience en tant que cuisinière, je me disais qu’il était temps que je demande à mon papy le secret de sa recette. Je l’appelle donc avec mon grand frère pour annoncer notre venue, je voulais en profiter pour présenter mon Chti à mon grand-père.
Sous la joie de notre venue, le cœur de mon grand-père s’est arrêté. Mon frère et moi assistons en direct à sa crise cardiaque à travers le téléphone, impuissant, pleurant et appelant en espérant vivre un mauvais rêve et avoir imaginé ce bruit de corps qui chute…
Ah oui je vous ai pas dit ! Je n’ai plus aucun de mes grands-parents depuis plusieurs années… Le Chti ne les a même jamais rencontrés…
Mais c’était chouette de se réveiller pour revivre la mort de mon papy… Ça m’a mis le moral à zéro pour toute la journée, heureusement c’était vendredi !
Pour finir sur une note plus joyeuse, comme vous savez j’ai une petite page Face de Bouc tenue par mon Chti et qui y poste (à rebours) les nouveaux articles et surtout les y commente et les y présente à sa façon :L’image du Chti en vélo faisant le chapelier fou fantôme m’a bien fait rire, donc bonus pour mon Chti:
Un vieux strip que j’avais fait il y a 2 ans pour tester mon cadeau d’anniversaire. Tu vois Pipou, Ragnagna « elle est très distinguée »…
Mais sans ça je suis une princesse qui ne fait pas caca bien entendu !
Ce matin, vous avez eu droit à ma version. Maintenant, voici celle du Chti…
Je suis pas prête de sembler saine d’esprit à ses yeux je crains…
J’étais dans une colonie vieillotte et austère tenue par des sœurs depuis plus de 42 ans. Une nouvelle professeur venait d’arriver et jugeait l’organisation archaïque et dépassée, elle s’était alors arrangée pour évincer les sœurs et les renvoyer dans un couvant, loin des enfants et se mit en tête de moderniser les installations et les activités.
Mais, au fur et à mesure du temps, des phénomènes bizarres se produisaient, et de plus en plus régulièrement. Ainsi une fille après avoir été poursuivie par un être invisible jusque dans sa chambre ne dut sa survie qu’à son intelligence: acculée sous la fenêtre et toutes les issues bloquées par l’être, elle modula le son strident de sa peluche en forme de nuage et le sifflement de la bouche d’aération de sa chambre en tirant alternativement sur les cordelettes. L’agresseur, surprit, relâcha sa pression et elle put s’enfuir par la porte et rejoindre les autres enfants sans être rattrapée.
Mais de la même façon, les enfants se retrouvent acculés au dernier étage de la vieille bâtisse, dans une chambre avec un grand escalier. Les fantômes montaient les marches en riant et grognant pour nous effrayer. Pour essayer de se défendre, du Coca-Cola est répandu sur le sol pour que les fantômes s’y collent, nous nous roulons même dedans en espérant ainsi glisser dans les mains des fantômes. Malheureusement, cela ne retient pas les fantômes, coincés contre le mur, nous ouvrons la fenêtre et nous nous enfuyons par le toit à la lumière du jour. L’enfant qui nous mène rigole comme une hystérique et me retient en arrière, m’empêchant de courir plus vite.
Effrayés par ce que nous avons vécu dans la bâtisse, nous restons dehors, dans un cloître, sous la protection de l’homme à-tout-faire. Son physique est malingre, plié sous le poids d’un secret et du malheur. Cependant les fantômes continuent de nous poursuivre et essayent de nous mener sous un porche spécifique qui nous transformerait comme eux. L’homme à-tout-faire courageusement les y attire un par un, s’utilisant comme appât afin de les mener sous ce porche. Les fantômes sont alors transformés à leur tour, le premier en chapelier fou qui s’enfuit en pédalant comme un fou sur une bicyclette et le second en lapin pressé d’Alice au Pays des Merveilles.
Face à cette situation critique, les sœurs sont rappelées et ramènent l’ordre dans la colonie de vacances. Pour que cela soit durable, elles donnent aux fantômes ce qu’ils souhaitaient : longtemps auparavant, l’homme à-tout-faire avait sauvé des fantômes une fille qui était depuis devenue une des professeurs. Cette jeune prof blonde et bouclée à l’air doux, aurait dû être morte et en conséquence les fantômes cherchaient leur soeur.
La situation apaisée, c’était la fin de la colo. Julien visitait ma chambre sous le toit tandis que je finissais mes valises. En remarquant sur une table des traces de doigts blanches enfoncées dans le bois, je lui avoue ne pas savoir l’origine de cette trace. Il me sourit et me répond que cette trace datait de la nuit où en dormant j’avais parlé avec un fantôme dans mon sommeil. Vu ma somniloquie, cela ne m’étonne pas que je parle en dormant avec un fantôme, en revanche l’idée me donne des sueurs froides.
Inquiète j’observe ma chambre, et je vois que les vieux tableaux poussiéreux étaient plus nombreux qu’au début, que les têtes dans les cadres changeaient tout en me grimaçant et en me regardant. Effrayée, je recule tandis que Julien reste dans l’entrée sans voir de changement.
Soudainement, une main invisible me bâillonne tandis qu’un autre bras m’entoure et me traîne au fond de la chambre, en haut de l’escalier. Les yeux écarquillés, j’essaye de crier, d’appeler à l’aide Julien qui me tourne le dos, indifférent à la situation.Le fantôme me susurre et singe à mon oreille « Ouuuh toi tu es une invité d’honneur, toi, tu as une chambre avec antichambre ! Moi je suis pas importante, j’ai juste une petite chambre entre deux chambres, ouuuuh moi je suis pas importante ! ». Et là le fantôme me relâche dans l’escalier, la tête la première…
Donc primo, j’ai des rêves bizarres. Secundo, ils ont aucune logique. Tertio, quand je dors, la concordance des temps passent aux oubliettes je crois.