Il y a des rendez-vous que l’on n’attend pas avec impatience, que l’on reporte tranquillement un maximum de temps. Comme le rendez-vous chez le dentiste par exemple. C’est ainsi que j’ai esquivé la case gynéco jusqu’à ma première grossesse, car je fais définitivement partie des gens qui moins ils voient le docteur, mieux ils se portent.
Je ne vous dis pas les yeux écarquillés de la docteur en découvrant mon passé gynécologique néantesque (et les cris d’orfraie qu’elle a poussé, scandalisée d’une telle négligence). Investie d’une mission sacrée, lors de notre dernier rendez-vous – celui où elle devait me changer de stérilet suite au déplacement du premier mais que finalement ce dernier n’avait pas bougé donc est resté en place tandis que je repartais avec un stérilet emballé dans mon sac et une jolie facture à payer (pour rien donc) – elle en profita pour me faire toutes les palpations et frottis de son répertoire.
C’était sortie de mon esprit quand des mois après je reçu un nouveau document de l’hôpital. J’ouvre en pestant à l’idée de repayer avant de lire l’objet : « frottis cervical ». Frottis cervical ?? Kézako ??Rien qu’au titre j’étais larguée, pour moi « frottis cervical » me faisait penser à « cerveau » (et non pas au « col » – comme celui de l’utérus donc)… Et des amas ? Des bacilles ?? Une muco-hémorragique ?? Ça pue !!!
Après un moment chez mon ami Google, il fallait traduire « absence de lésion malphigienne intra-épithéliale ou de signe de malignité » par « tout est parfaitement normal » !
À croire que dire RAS aurait été moins drôle que le charabia médical me détaillant mon intimité dans des circonvolutions que je préfère ignorer…