Étiquette : grossesse
Cet article a été écrit il y a trois mois et a traîné depuis dans mes brouillons. J’ai enfin pu finir les dessins que je voulais y placer ce week-end pour vous le présenter. En effet, même si certaines choses ont évolués depuis (à commencer par le format de mon ventre et de l’alien dedans qui dorénavant se fait bien sentir !), sa conclusion est toujours valable aujourd’hui.
On entend souvent parler de la puberté de l’ado et de la difficulté de s’adapter à « un corps en pleine croissance ». Moins souvent (ou alors que dans des livres spécialisés ou entre initiées ?), le cas pourtant si similaire des femmes enceintes ne m’avait été évoqué…
Et pourtant, quand on voit une femme enceinte, on voit bien que quelque chose est en cours…
C’est fou de voir comment mon corps évolue depuis plusieurs mois. De voir ce petit truc de 20cm sur l’écran du gynéco gigoter avec vigueur dans mon ventre,sans même que je ne le ressente…
C’est totalement étrange de voir ce corps qui m’était devenu, à la longue, si familier changer si soudainement : les seins gonflent, le ventre pousse, le poids joue au yo-yo, les cheveux ne tombent plus, les poils ne poussent plus (sauf à certains endroits bien déterminés), …
Inévitablement, je me pose la question fatidique : comment je serai « après » ? Une fois la mise au monde de la huitième merveille du monde (si si, voyons !!), est-ce que je retrouverai mon ancien « moi » ?
Sans trop le vouloir (ni l’éviter), j’entends parler de déchirures, de cicatrices, de vergetures, d’affaissements (du ventre, des fesses, des seins et même du moral !). Bref de tout un menu ultra-réjouissant contre lequel, dans notre monde aseptisé et normé, il faudrait lutter.
Tout plein de programmes sont justement à la disposition des femmes enceintes pour dynamiser et redynamiser leur corps avant/pendant et après afin de retrouver par exemple le ventre ferme et lisse de leur 20 ans.
Sauf qu’il faudrait être honnête, « après » mon corps ne sera plus jamais pareil. Mais en même temps, je dois avouer un truc : je n’ai plus 20 ans non plus !
Du temps, pas si lointain, de ma nulliparité, je me demandais parfois comment reconnaître une femme enceinte d’une femme ballonnée pour proposer ma place dans le métro sans risquer de froisser une susceptibilité. Je n’avais jamais trouvé LA solution donc j’avais même pris le parti de rester debout pour m’éviter ces cas de conscience.
Et puis, maintenant, je suis cette femme enceinte dans le métro, je suis de l’autre côté de la barrière. Et si une fois, au tout début, un siège m’a été proposée à ma grande surprise (et mon grand plaisir), depuis l’expérience ne s’est pas renouvelée.
Alors je me dis que je ne suis sans doute pas la seule à ne pas reconnaître la femme enceinte en besoin de siège et qui n’ose pas demander une place. Aussi j’ai décidé de partager mon expérience :
comment reconnaître une femme enceinte dans le métro ?
C’est celle qui se tient le ventre comme si sa vie en dépendait et qui tout le long de son trajet jette des regards tout autour d’elle comme un lapin traqué afin de dévier tout potentiel coup de coude ou coup de sac vicieux qui pourrait toucher son ventre.
(Et effectivement cela serait beaucoup plus facile si on allait réclamer gentiment !)
Il y a deux façons principales d’échanger avec un bébé dans le bidou : le toucher et le son. À 7 mois de grossesse, Mogwaï reconnaît et même réagit à ma voix et encore plus à celle de son Papa (je dois la saouler à parler toute la journée en fait !).
Aussi certains, comme mon amie de Ma Petite Page Blanche, initient très tôt bébé à la musique. Jusqu’à peu, Mogwaï avait peu de chance d’avoir un avenir musical, la musique étant chez nous limitée aux trajets, et puis un matin j’ai composé une chanson originale que je chante dorénavant soir et matin…
Pour toi, public, en exclu mon nouveau tube interplanétaire :
Noooon la grossesse ce n’est pas du tout dangereuux pour le cerveaaaau !!!
C’était il y a un mois, j’entamais le dernier mois du second trimestre de grossesse, mon ventre commençait à pousser, pousser, pousser… Je m’entends encore dire, au fil d’une conversation avec ma gardienne, cette phrase idiote…
Et naturellement, le même jour, le soir venu… Cette traîtresse de première vergeture s’était planquée là où je ne pouvais pas la voir pour commencer ses basses-œuvres ! Et ce malgré mes tartinages biquotidiens !!
Je vous avoue que depuis, elle a été rejointe par des petites sœurs et j’ai dû faire le deuil de mon joli ventre tout blanc (avec option nombril).
Petit à petit, nous nous rapprochons du terme de la grossesse, aussi, petit à petit, nous nous préparons à accueillir notre petite Mogwaï en équipant sa chambre et sa garde-robe. J’ai profité du week-end prolongé commémorant l’armistice de 18 pour trier et laver les petits vêtements récupérés chez ses cousins et cousines, et dans quelques magasins. Curieuse image pour nous que ces tout petits vêtements suspendus dans notre appartement…Un premier aperçu exotique de ce qui dans un an sera notre quotidien banal…Et surtout une confirmation pour moi qu’habiller un bébé n’est pas du tout inné, comme Lana avait pu s’en apercevoir en avant-première ! Ça promet pour ma Mogwaï, heureusement reste son père pour rattraper le coup…