Les mois passent et parfois se ressemblent. On traverse une nouvelle phase de manque de sommeil (pour nous) et de sommeil compliqué (pour elle). C’est le moments où en tant que parents j’entre en hibernation et me concentre sur le minimum pour ne pas exploser. Heureusement chaque jour à toujours son petit instant de grâce… Il y aura pas de sieste aujourd’hui mais Maman t’aime quand même va ! Enfin si tu me laisses faire la vaisselle tranquillement mon petit monstre !
Mois : mai 2016
Les livres font partis de mon univers depuis ma naissance, s’il y a bien une seule de mes passions que je voudrais que ma fille attrape, c’est bien celle-ci…
Bébé, enfant puis ado, j’ai passé de longues heures sur mon lit la tête plongée dans un bouquin, rêvant et imaginant ces mondes alternatifs, riant à des situations abracadabrantes ou pleurant la mort de mon héros préféré…Avec la vie active, mes heures de loisirs se sont réduites drastiquement. Heureusement mes nombreuses heures de transports hebdomadaires me permettaient toujours d’apaiser ma soif de lecture quotidienne.
Puis Lucie est née. Du jour au lendemain mes lectures en cours ont radicalement changé : si mes bouquins se sont mis à prendre tristement la poussière sur mes étagères, je n’ai pour autant jamais autant lu les mêmes livres que depuis sa naissance…Moi qui n’ait jamais retenu une poésie ou une comptine, je peux vous réciter par cœur ses trois livres préférés (« Petit Ours Brun aime les bisous », « Chu’s day », « Le premier livre de bébé »). Je n’arrive péniblement à picorer pour moi que quelques lignes de mes magazines durant les siestes hypothétiques de Lucie, depuis le petit coin.
Voilà qu’elle était ma situation au moment des premiers dessins de cet article… Moment où, tout à coup, je pus en une semaine avaler plusieurs centaines de pages ! Joie immense ! Bonheur intense !Par contre, à l’heure actuelle, c’est mon sommeil qui me manque un peu beaucoup à la folie…
Aujourd’hui cela fait deux semaines que Lucie a perdu totalement son rythme. Les nuits chaotiques sont revenues accompagnées de leurs comparses les pleurs nocturnes.
Les vacances l’ont perturbée, ses quatre premières molaires finissent de percer, une de ses incisives manquantes semble se pointer, son nez est chargé, elle a une très légère fièvre, sans bon repos elle est vite fatiguée, elle entame le babillage et on dit souvent qu’une évolution provoque une régression, …
Les raisons ne manquent pas et on essaye de l’accompagner de notre mieux vers son futur nouveau rythme. Fatigués, nous tâtonnons et doutons sur les choix à prendre, et plus que jamais nous avons l’impression de marcher sur un fil…Mais malgré ça, elle reste cependant une chouette petite fille…
Une grossesse change une femme plus profondément que de simples cicatrices sur le ventre. Certaines d’un coup deviennent frileuses, d’autres le sont soudainement moins, certaines voient leur perception du goût changer, d’autres deviennent plus sensibles au tournis. Chaque femme et chaque corps réagissent différemment mais je crois que nous sommes beaucoup à avoir ressenti une différence.
Dans mon cas, avec la grossesse de Lucie, j’ai perdu tout contrôle sur ma vessie et mes glandes lacrymales…
Il y a un thème que je savais tabou et extrêmement polémique sur la blogosphère des mamans. Je le savais avant même d’être enceinte, ayant entendu depuis mon petit coin de la blogosphère les clameurs de batailles féroces. C’est un sujet qui soulève immanquablement une levée de boucliers de militantes acharnées et intarissables. Faut-il allaiter au sein ou nourrir au biberon ?
J’en suis, je dois l’avouer, toujours rester loin, ayant comme principe que c’est à chaque parents de prendre cette décision et que ce choix doit être respecté de tous.
Lors de ma grossesse, mon choix a été dès le début le biberon. Car je ne me sentais pas à donner le sein, que j’ai moi même été élevée au biberon, que je rêvais de voir le Chti donner le biberon à notre enfant, etc.
Puis, je suis devenue maman et ce fut à mon tour de découvrir les pressions exercées sur la nouvelle mère, ces petites remarques dites l’air de rien, ces petites phrases acerbes qui font peur, ces mots blessants égrainés au vent et qui touchent parfois.
Dans les premiers mois de vie d’un enfant, la question de l’allaitement revient immanquablement et j’ai appris au fur et à mesure à envoyer paître les critiques comme à rire des réactions ubuesques que ma réponse pouvait provoquer…
J’ai mis du temps avant d’avoir les épaules assez larges pour subir cette pression calmement. Je me souviens de ces premiers mois de tâtonnements et de doutes quand je luttais sur mes biberons, entre grumeaux et tétines refusées, Internet ne me proposait que des réponses pour l’allaitement, je me sentais si dépourvue.
C’est pourquoi, quand Alice m’a parlé de son envie d’écrire un coup de gueule sur ce débat biberon vs allaitement, je lui ai proposé spontanément de lui faire des illustrations, manière pour moi aussi de m’exprimer sur ce sujet, sans avoir à poser de mots justes.
Je vous invite donc à lire ma modeste contribution à ce grand débat directement chez Die Franzoesin !