Il y a des gens qui sont à l’aise en société en toutes circonstances, leurs sous-vêtements sur la tête que ces gens s’en sortiraient mieux que moi en société ! Les simagrées, les rodomontades, les génuflexions diplomates, je ne sais pas faire ! Et c’est encore pire au téléphone !
Mais bon… Ne le dites pas à mon patron, il n’est pas encore tout à fait au courant et d’ici là peut-être que ça se soigne ?
Étiquette : boulot
Tous les jours, nous y passons plusieurs minutes à pousser, nous vider, nous soulager ou nous ennuyer en attendant la dernière petite crotte. Bref oui je vous parle des toilettes ! Selon Lotus nous passons y quand même 3 ans de notre vie !
Malgré cette relation quotidienne soutenue, nous méprisons bien souvent cette pièce parfois malodorante. C’est le petit coin, relégué dans un recoin de la maison, sous un escalier ou au bout du couloir. Mais quelle erreur, cette pièce est primordiale !
Je ne suis certes pas une pudibonde des toilettes, une princesse qui transforme la nourriture en pétales de roses. À la maison, la porte est d’ailleurs toujours ouverte pour pouvoir continuer de converser avec le Chti ou jouer avec Plume (quand il ne vient pas faire en même temps que moi).
Cependant, au bureau, j’aurais apprécié un peu plus (beaucoup !) d’intimité…
Parce que, que je vous explique : dans la latrine de mon bureau non seulement une fois assise mes genoux touchent la porte (et je ne suis pas bien grande) – sans parler de l’isolation thermique (digne de la maison de Memy) – mais surtout je ne suis qu’à 2m du bureau de mon patron…
Et ça c’est très légèrement dérangeant sur les bords !
Mais le plus embarrassant reste quand…
Ce qui se passe aux toilettes, doit rester aux toilettes !!!
Et spécialement pour Étincelle, le bonus du jour !
Paris, ces transports puants et en retard, sa foule, mon train-train quotidien gris et pressé… Mais tout n’est pas toujours gris…
Ce matin il fait froid, le toit des voitures est blanc et la rue est rythmée par le grattement des pare-brises. L’eau est encore gelée entre les pavés même si un pâle soleil se reflète avec force dans les dorures de la grille du château.
J’arrive à la gare, comme d’habitude un va-et-vient de personnes emmitouflées dans leurs vêtements d’hiver. Un homme passe avec le même sac à dos que mon Chti, il tient un gros tube en carton qui doit probablement contenir un poster ou une toile.
Le train arrive, glissant lentement sur les rails. J’attends à la porte arrière avant de m’engouffrer et de m’installer près d’une fenêtre. Les portes avant sont généralement plus longues à se vider des passagers descendant, petite ruse d’habituée. J’enlève mon écharpe, mes mitaines, mon poncho, je sors mon livre et je me plonge dedans.
Terminus, je m’arrache à regret de ma lecture et abandonne Roald Dahl dans son Hurricane en train de pourchasser six bombardiers allemands au-dessus de la Grèce. Je me lève quand, sur le carré de sièges en face de moi, un passager emberlificoté dans ses affaires interpelle un autre :
– Monsieur !
Celui avec le sac à dos à oublier son carton et il s’éloigne sans entendre l’appel. Je me penche vivement, me saisis du carton et part dans l’allée à sa poursuite…
– Je m’en charge !
Je le rejoins aux portes du train, j’arrête l’oublieux d’un tapotement de son carton sur son épaule. Il se retourne, écarquille les yeux, sourit et s’en saisit avec soulagement :
– Nom d’un chien ! Merci ! Merci beaucoup !
– Pas de quoi, votre voisin n’a pas pu vous retenir à temps
Je pointe en souriant derrière moi le bonhomme qui l’avait interpellé en premier lieu et qui nous sourit en retour. Nous nous souhaitons mutuellement une bonne journée et chacun se laisse emporter par la foule qui se rue dans l’escalier, telle un raz-de-marée puissant écartant tout sur son passage.
En bas des marches, un piano trône, « À vous de jouer ». Un homme aux cheveux gris est assis devant. Il a posé sa belle sacoche de cuir sous le siège. Il regarde timidement le clavier, faisant remonter dans sa mémoire les quelques accords durement appris dans son enfance. Il égrène quelques notes du bout des doigts, puis s’enhardie et réessaye plusieurs fois, tentant à tâtons de retrouver cette mélodie d’autrefois.
Les passagers qui attendent leur train, recroquevillés sur leur siège par le froid, lèvent les yeux et se tournent vers lui, une lueur joyeuse perce dans la lassitude des regards et un sourire naît au coin de leur bouche. Je passe les composteurs, je suis dehors.
Bonne journée à vous.
L’automne est bien là, avec le manteau de froid de l’hiver en avance, rhumes et microbes sont parmi nous et surtout dans mon bureau ! Patron m’a donc confié l’importante mission (après épuisement de tous les stocks de mouchoirs et médicaments possibles dans nos tiroirs), de mener à bout l’opération pharmacie…
Sauf que vous saviez vous que pour acheter à la pharmacie, il faut répondre à des questions pièges ?!?
« Blonde spirituelle un jour, blonde spirituelle toujours ! » dirait mon Chti…
Je travaille depuis plus d’un an dans une petite structure d’édition, nous sommes deux : Patron et moi !
Alors dans une aussi petite structure, le mot polyvalence prend tout son sens. Plombière, déménageuse, journaliste, RP (relation presse), commerciale, maquettiste, graphiste, etc. Je passe par beaucoup de métiers en un seul travail.
Et aujourd’hui, j’ai testé un nouveau rôle : professeur ! J’ai découvert le pouvoir du crayon rouge !!
Qui enfant n’a pas imité le professeur en raturant de rouge une feuille avant de noter rageusement la feuille ?! Moi en tout cas, j’ai souvent joué à la maîtresse ! Mais la réalité est un peu différente !
Là, quelle angoisse et quelle responsabilité ! La mine sérieuse, concentrée, je compte deux fois les points sur mes copies car derrière chaque feuille, chaque écriture, se trouve une personne dont je ne connais rien et dont la note peut déterminer le succès de son année. Quelle pression sur mes frêles épaules…Cependant au bout d’une dizaine de copies, à corriger les mêmes erreurs, à regarder les mêmes questions depuis 1H, la nouveauté s’étiole et mon esprit s’est laissé distraire petit à petit…
Et arrivée aux dernières copies…C’était la rentrée pour Ragnagna aussi !