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Ragnagna des Bois Jolis

O.B.N.I. (Objet Bloguesque Non Identifié)

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Étiquette : césarienne

Un réveil au petit matin pour un maxi koala

par Ragnagna le 26 octobre 20189 novembre 2018 dans À la maternité

Autant la naissance de Lucie avait été éprouvante et angoissante, autant celle de Chti-Rex a été à son image : paisible et calme.

L’ambiance est en effet très différente entre une césarienne en urgence au cœur de la nuit et une césarienne programmée avec l’aube, même si ce fut avec le même praticien et dans la même salle d’opération pour les deux…

Il y a deux semaine déjà Chti-Rex a été sorti de mon ventre et Erwan est né, un beau « gaillard » comme aurait dit mon grand-père paternel avec ses 4070g et 53cm !

Quasiment le double du poids de sa sœur à la naissance, autant vous dire que ça nous fait bizarre ! Grande sœur qui pour le moment est incroyablement fière de son petit frère et m’a déjà confié qu’elle souhaitait qu’on le garde avec nous comme Nifhel…

Bienvenue Erwan !

Quand Xenius me parle césarienne

par Ragnagna le 16 mars 201718 mars 2017 dans Ma grossesse : Un polich'tinelle dans le tiroir

Comme j’avais un peu de temps pour dessiner, je cherchais hier un petit fond sonore pour m’accompagner. Je suis alors tombée sur un épisode de Xenius (le « magazine de la connaissance » d’Arte) que j’avais manqué au début de l’année sur un sujet qui me parle particulièrement depuis la naissance de Lucie : la césarienne.

J’avoue que l’avertissement au début m’a vraiment surprise : j’étais dans l’optique de voir un documentaire sur la césarienne, pas un film violent ou porno ! 

Mais je connais des personnes qui ne supportent pas la vue du sang donc je comprends le pourquoi de l’avertissement. En tout cas, cela m’a fait drôlement plaisir de voir ce sujet abordé dans une émission de vulgarisation scientifique, et autrement que par le prisme « maman » et leurs accouchements rêvés. Même si on n’échappe pas à quelques passages clichés gnian-gnian de futurs parents se caressant le ventre extatique (mais ça c’est moi qui suis bizarre paraît-il !).

J’ai un peu tiqué sur la réponse à la question de la présentatrice Dörthe (que j’aime beaucoup par ailleurs) sur la césarienne de convenance : « J’imagine que beaucoup de femmes préfèrent une césarienne parce qu’elles évitent des souffrances, du stress, du risque, … ? ».
La question est légitime : avant moi-même de ne passer sous le bistouri, je n’avais entendu parler de la césarienne que sous cet angle. Et si le docteur dézingue bien l’idée en expliquant les risques d’une césarienne, j’avoue que de ma propre expérience je n’ai surtout pas trouvé à ma convenance les lendemains de la césarienne…
Je me revois encore faire des acrobaties pour déposer Lucie dans son lit, il m’a fallu plusieurs mois pour ne plus sentir de douleurs dans mon bas-ventre (et ça arrive encore que ça me lance…). L’accouchement est peut-être moins douloureux, mais derrière on douille quand même aussi…

J’ai été très surprise d’apprendre que l’Allemagne, bien que souvent encensée comme terre de l’accouchement naturel, a en fait beaucoup plus recours à la césarienne que la France, malgré notre image d’accouchement hyper médicalisée (21% chez nous contre 31% chez les voisins – et 52% à Chypre où ils déconnent sacrément !!).

La fin de la vidéo est moins glop pour mon Papa Poule qui va flipper sur les chiffres des risques accrues sur la santé d’un enfant césarisé…
Après en même temps sans césa, la louloute serait peut-être pas du tout avec nous, donc deux ans après c’est toujours sans regret et à refaire si nécessaire…
Merci Xenius pour le sujet, j’aurais apprécié le voir il y a un peu plus de 2 ans !

Tu verras #3 : L’accouchement

par Ragnagna le 14 octobre 201519 mai 2018 dans À la maternité, Vie de maman

Quand une nullipare devient primigeste, un phénomène étrange se produit : tout un chacun se sent le devoir de partager son avis, de raconter son expérience et de prodiguer moult conseils aux futurs nouveaux parents.

Sauf qu’ils nous masquent l’entière vérité (sans doute dans l’intérêt de la préservation de l’espèce humaine). Aussi j’ai voulu faire un petit tour illustré des « tu verras » que j’ai pu entendre durant ma grossesse.

N’hésitez pas à me dire en commentaire si vous songez à d’autres « tu verras » que vous avez pu entendre ou que vous entendez, je pourrais les ajouter aux miens s’ils me parlent également !

***

On m’avait vendu : Tu verras #3 L'accouchementEt dans la réalité : Tu verras #3 L'accouchement

Lucie césarisée

par Ragnagna le 22 mai 201519 mai 2018 dans Ma vie en ligne, Vie de maman

Lucie césariséePetit clin d’oeil au commentaire de MaPetitePageBlanche à mon précédent article qui m’a beaucoup plu !

Ni courageuse, ni forte, ni belle

par Ragnagna le 20 mai 201520 mai 2015 dans Billets d'humeur, Ma grossesse : Un polich'tinelle dans le tiroir

Je vous ai évoqué de-ci de-là des bouts de l’histoire de ma césarienne. Mais l’envie m’est venu en lisant cet article : « Trois vérités sur les femmes qui accouchent par césarienne » d’en parler plus amplement, tellement cet article, un peu condescendant sur les bords (« lately I’ve been thinking », madame est trop bonne avec nous…) et plein de pathos (l’accouchement ce moment magiiiique qui fait naaaaître une feeeeemme), m’a fait bondir.

Avant (et pendant) l’accouchement, je ne connaissais de la césarienne que le plus basique : une ouverture dans le ventre pour sortir le bébé. Aucune femme dans mon entourage n’avait encore accouché ainsi, Lucie est la première césarisée que je connais. De la même façon lors des cours de préparation à l’accouchement, si j’ai eu des cours de poussées, de respirations, de relaxation, etc. la césarienne n’a quasiment pas été évoqué. « Pour ne pas faire peur ».

Je vous ai déjà dit aussi qu’avec ma césarienne, je n’avais pas eu l’impression d’avoir accoucher. Au final, je n’ai été qu’un corps allongé sur une table qu’on ouvrait pour sortir le paquet, je ne suis pas vraiment pour grand chose dans la naissance. Ce n’est pas pour autant que j’en suis triste : l’accouchement n’était pas une fin en soi pour moi, juste un moyen de faire naître ma fille. Elle est née autrement que la voie classique, par la sortie d’urgence, mais ce qui comptait pour moi c’était qu’elle soit dehors.

Est-ce que j’ai été courageuse lors de la césarienne ? Non. Où est le courage quand l’alternative est un risque vital pour son bébé ? J’étais prête à être ouverte directement dans la salle de travail sans qu’ils ne prennent le temps de me conduire au bloc et de me tartiner des pieds à la taille de bétadine. Où est le mérite à être étendue pendant qu’une équipe s’active derrière un carré de tissu, étendue à attendre qu’on sorte mon bébé ?Ouvrez-moi !

C’est l’après-césarienne qui est difficile, une fois l’adrénaline et la morphine dissipées, quand les hormones en pagaille et la nouvelle lourde responsabilité d’un petit têtard écrasent nos épaules. Est-ce que j’ai été forte après la césarienne ? Non. Je n’avais pas le choix : il fallait bien s’en occuper de cette mini-crevette que nous avions conçu ! Césarienne ou pas, il fallait bien que mon corps se remette à fonctionner. Même si j’aurai volontiers supplié les infirmières de me remettre la sonde urinaire tellement aller aux toilettes était compliqué les premiers jours ! Si je me suis levée sans aide 10h après la naissance pour trotter jusqu’à la néonat’ pour voir mon bébé, c’était juste une pulsion animale maternelle, rien d’exceptionnel.Redonnez moi une sonde urinaire !

Est-ce que je suis belle avec mes cicatrices ? Oh oui… magnifique avec mon ventre qui joue à floppi-floppa, mes belles vergetures et mon sourire de zombie ! Mais qu’est-ce que cela peut me faire d’être belle ? Si j’ai eu peur de regarder à nouveau mon bas-ventre le pansement enlevé, j’ai depuis apprivoisé ma peur et repris possession de mon corps. Les vergetures s’atténueront, ma cicatrice se recouvre de poils et mon ventre continuera probablement de floppipoter en rythme avec ma poitrine ! La belle affaire ! En échange de ça j’ai le plus beau des bébés du monde ! (#lamère100%objective)Ventre floppi-floppa

Je n’ai été ni courageuse, ni forte, ni belle, j’ai juste rempli mon job de maman. Le seul courage que j’ai eu a été de décider de tenter notre chance à la loterie des bébés, et encore, ça, ça se rapproche plus de la folie douce que du courage !

Est-ce que je regrette mon accouchement ? Non. Sans césarienne, Lucie ne dormirait peut-être pas dans son petit lit en bois de hêtre mais plutôt sous une petite pierre froide dans un champ de désolation. J’ai beaucoup plus de regret à voir les femmes enceintes au ventre tout rond, moi dont le ventre n’a pas su protéger mon bébé.

Si les débuts ont été difficiles, si j’aurais aimé avoir été plus informée en amont et en aval sur les césariennes et leurs suites, si j’ai toujours des douleurs occasionnelles restantes presque 4 mois après, dans tous les cas je n’ai pas été plus courageuse, plus forte ou plus belle que n’importe quelle femme. Je suis juste devenue maman et je ferais de mon mieux pour assumer le job.

Le fantôme de la maternité
Le fantôme de la maternité

Une longue épopée pour une toute petite renarde (3)

par Ragnagna le 15 mars 201519 mai 2018 dans À la maternité, Troisième trimestre de grossesse, Vie de maman

Je ne pouvais pas terminer l’histoire de ma grossesse sans en raconter son « apogée », en vous narrant l’accouchement. Tout un chacun peut ne pas apprécier de lire ce type de récit, surtout que je ne me suis pas particulièrement amusée ou sentie amusante cette nuit-là. Pour les autres, de peur d’ennuyer avec ses multiples rebondissements, j’ai décidé de scinder en plusieurs parties ma soirée pour la rendre plus digestible. En voici la dernière partie, celle où ça se termine bien…

► Lire la première partie
► Lire la seconde partie

***

Le bloc est d’un blanc lumineux éblouissant. J’entends des gens s’agiter autour. Je suis portée sur une nouvelle table. Mes bras sont attachés en croix. Ils tremblent, je n’arrive plus à les contrôler. On m’installe des capteurs, m’injecte des produits, un anesthésiant plus fort. Mon corps est tartiné à la hâte de Bétadine. Un grand drap vert pâle est placé sous ma poitrine. Il devient mon seul horizon avec le plafond.

Les minutes s’égrainent lentement. J’espère que Mogwaï tient le coup. Je perçois l’agitation de l’autre côté du drap. Pourvu qu’elle aille bien. Il n’y a pas l’heure de visible dans cette salle, je ne sais pas depuis combien de temps je suis allongée là. Je tremble des bras si forts que la table tremble avec moi et qu’il faut resserrer le capteur cardiaque autour de mon doigt. Un homme s’assoit à côté de mon visage et me demande doucement si ça va. C’est le premier à s’en soucier, c’est gentil.Accouchement 6

Je ne l’avais pas reconnu avec sa tenue de chirurgien. Je ne suis plus seule, mon Chti est enfin là. On attend. Encore. On attend. Toujours. J’ai perdu toute notion du temps. Mes tremblements secouent toujours les harnais qui maintiennent mes bras. On badine avec le Chti pour ne pas songer à ce qu’il se passe derrière le drap… Où ils en sont ?! Pourvu que Mogwai soit toujours là… Pourvu… Je crois entendre le docteur demander « où est-elle ? » Mon ventre ne me semble pas un dédale incommensurable, elle est dedans, sortez-là !!!

Je ressens soudain comme un poids qui est retiré de mon ventre. Un cri de bébé. C’est elle ? Le cri est suivi de bruits bizarres, gutturaux. C’est mon bébé ces vachissements bizarres ?! Je dis au Chti qu’on aurait ptête pas dû surnommer le bébé Mogwaï parce que là ça ressemble plus à un gremlins… Il me dit que ce n’est pas le bébé mais un bruit d’aspirateur. Soit. Je ne veux pas trop savoir ce qu’ils peuvent aspirer… On attend encore. On ne nous dit toujours rien. On a rêvé ce cri de bébé ? Et ce poids qui a été retiré de mon ventre ? Je tremble, je tremble. Qu’est-ce qu’il se passe ?! C’est long… Où est notre bébé ?!!

Et enfin, un petit paquet nous est apporté. La sage-femme le rapproche de mon aisselle, à la hauteur de mon visage. Emmitouflés dans un drap blanc, un bonnet enfoncé jusqu’aux sourcils, un petit visage pointu et deux grands yeux bleus foncés nous fixent. Lucie…Accouchement 7

– Ce qu’elle est petite…
– Elle fait deux kilos huit.
– Moi aussi j’étais petite, je faisait deux kilos quatre…
– Non, elle fait deux kilos, virgule zéro huit…
– Oh… C’est vraiment tout petit ça…

On la dévore des yeux sans oser esquisser un geste. Un doute me saisit : c’est bien une fille ? Avec tous les retournements qu’il y a eu sur son sexe, on ne sait jamais… La sage-femme confirme. Trop rapidement, la sage-femme se relève. Elle invite le nouveau Papa à la suivre. Ils partent.

Je me retrouve seule, à nouveau. Je contemple le drap vert immaculé et le faux plafond. Cela s’active de l’autre côté du drap dans un brouhaha d’instruments. Derrière moi, l’anesthésiste baille aux corneilles. Mes bras tremblent toujours terriblement. Je me concentre sur cette sensation, essaye de retrouver le contrôle. En vain. Je tente de bouger mes orteils de l’autre côté du drap. J’ai vraiment plus aucune sensation… D’un autre côté tant mieux…

Des bruits de scotch énorme et finalement le gynéco vient de l’autre côté du drap me parler. L’opération s’est bien déroulée, je peux toujours (lors d’éventuelles prochaines grossesses) accoucher par le bas, j’ai un redon (redon kézako ?) car Lucie a lâché ses premières selles dans mon ventre, mon placenta a été envoyé pour analyse au vu de la taille anormale du bébé, je vais maintenant être placée deux heures sous surveillance en salle de réveil. Je hoche la tête, ne comprenant qu’à moitié.Accouchement 8

Un brancard est amené à côté de la table. J’essaye d’aider à me transvaser en me basculant le torse mais le bas de mon corps est comme un poids mort. On me glisse alors sur une planche, me roule. C’est reparti. Le plafond défile. Une nouvelle pièce, plus sombre. On me laisse dans un coin. Une dame vient régulièrement prendre ma tension, presser mon ventre pour sortir des caillots de sang, observer mes urines, mon redon, ma cicatrice… Derrière moi une fenêtre et la nuit noire.

L’horloge affiche bientôt 2h. Je m’ennuie. Je suis fatiguée et lasse. Je me demande où est Julien. Où est Lucie ? Pourquoi je suis seule. Les deux heures de peau à peau dont on m’a cassé les oreilles durant ma grossesse, ces deux heures pour créer le lien maman-papa-bébé, pourquoi pas nous ? C’est le protocole de la césarienne ? Après vu comment je tremble, il vaut mieux que je ne la tienne pas…

Je m’ennuie ! J’entends l’infirmière au loin dans un autre coin de ma pièce qui tape sur un clavier, le vrombissement de la couverture chauffante sur mon torse. Je m’ennuie tellement. Je n’aime pas ne pas maîtriser ce qu’il m’arrive, je ne sais pas ce qu’il va, ce qu’il doit, se passer. J’avais pas pensé que j’aurais une césarienne avec ma grossesse « RAS » et mon bassin de compet. J’étais pas préparé à ça…

Je me concentre pour essayer de retrouver le contrôle de mon corps. Il faut calmer les tremblements de mes bras et retrouver la mobilité de mes jambes. Ah mes orteils gauches tressaillent ! J’essaye encore et encore. J’ordonne à mes jambes de bouger. J’arrive à faire tressaillir tout le bout du pied gauche maintenant !! Je m’entête.

Mon Chti revient. Il fait fatigué. Il m’explique. Lucie est en néonatalogie dans une couveuse. Aux premiers examens, elle irait plutôt bien à part sa taille beaucoup trop petite pour un bébé à terme. Elle va y rester et être mise sous perfusion, ils ont peur qu’elle ne perde trop de poids et descende en-dessous des 2kg autrement.

Il me tend l’appareil photo pour me montrer les photos et la vidéo de Lucie qu’il a prises, homme prévoyant et pensant à la nouvelle maman frustrée loin de son bébé que je suis. J’en oublie même un instant de gigoter mes orteils. Je scrute le petit écran de l’appareil photo. Qu’elle est petite dans sa grosse boîte en plastique, qu’elle fait perdue dans sa couche, que ses jambes sont maigrichonnes. Mais surtout quelle moue toute mignonne… Ma petite petite fille…Accouchement 9

La pédiatre de garde vient me voir et répète ce que le Chti vient de m’expliquer. Elle me demande pourquoi Lucie est si petite. Je réponds poliment que cela n’était pas prévu et que nous l’ignorons. En moi-même je me dis que ce n’est pas moi la docteur et que ce serait à moi de poser cette question ! Le Chti repart auprès de Lucie. Revient avec son téléphone pour envoyer un MMS à la famille afin de signaler la naissance de bébé et que nous allons bien. Le réseau passe mal, il peste. Je bouge sans relâche mes jambes. J’arrive maintenant à soulever ma jambe gauche ! Et la droite bouge de mieux en mieux. J’ai le sentiment d’une très grande victoire !

3h30 tapante, je récupère bien de l’opération et les 2h de surveillance se termine. Je vais être conduite dans ma chambre. Gentiment, ils font un crochet par la néonatalogie où ils nous laissent 10 minutes au côté de la couveuse de Lucie. Mon brancard est monté pour être à sa hauteur. Je peux voir son petit bout de visage endormi, si paisible dans sa caisse en plastique…Accouchement 10

Le reste de la nuit coulera rapidement avec un réveil toutes les 30 minutes pour des soins et des examens. Avec le jour arriveront la douleur de l’opération, la culpabilité d’avoir mal fait mon boulot et de ne pas avoir pu accoucher normalement, la peur en attendant les résultats d’examens d’une séquelle grave et incurable, la tristesse de la savoir seule au fond de sa couveuse et sans chaleur humaine, la sidération avec le sentiment diffus de ne pas être passé loin d’une issue moins heureuse, … Plein de sentiments négatifs que nous apprendrons à apprivoiser et relativiser en découvrant notre petite fille.Lucie

En théorie j’ai accouché, dans tous les cas je suis maman de la plus jolie des petites filles de la maternité et du monde entier !!

Une longue épopée pour une toute petite renarde (2)

par Ragnagna le 14 mars 201519 mai 2018 dans À la maternité, Troisième trimestre de grossesse, Vie de maman

Je ne pouvais pas terminer l’histoire de ma grossesse sans en raconter son « apogée », en vous narrant l’accouchement. Tout un chacun peut ne pas apprécier de lire ce type de récit, surtout que je ne me suis pas particulièrement amusée ou sentie amusante cette nuit-là. Pour les autres, de peur d’ennuyer avec ses multiples rebondissements, j’ai décidé de scinder en plusieurs parties ma soirée pour la rendre plus digestible. En voici la suite, celle où ça part en sucette…

► Lire la première partie

***

Nous nous réinstallons donc dans une nouvelle pièce quand le gynécologue de garde se présente et branche le vieil appareil à échographie mobile du service. Hop un coup de gel sur le ventre et voilà la Mogwaï sur son écran enneigé. Le placenta semble parfait mais petit hic, autour de Mogwaï il ne semble plus y avoir de liquide amniotique. Il me demande si j’ai perdu les eaux, je lui réponds que non pas à ma connaissance juste du sang et que, si j’ai eu beaucoup de pertes liquides, j’ai été testée deux fois et cela a toujours négatif.

Vous savez ce que l’on dit ? Jamais deux sans trois ! Il décide de refaire le test mais plus profondément cette fois via un dispositif spécial en plastique (qui est pas très engageant au premier abord). Le coton-tige revient sanguinolent mais toujours négatif ! Le gynéco décide alors de refaire une échographie avec un appareil plus récent, dans son cabinet à l’étage en-dessous. Je me rhabille et nous redescendons, traversons des couloirs étrangement vides. Hop coup de gel à nouveau et revoilà Mogwaï (cette fois sans neige), le docteur désigne du doigt des poches noires : « Vous voyez ici, cela devrait être rempli d’eau et il n’y a que du cordon ».

Cette fois c’est sûr, on ne rentrera pas à la maison, je vais recevoir une injection d’ocytocine pour lancer le travail et me faire accoucher le lendemain à l’arrivée de mon gynéco. Je songe à ma bonne purée qui n’a pas fini de cuire. Lors des cours, on nous avait dit que je n’aurai pas faim quand le travail aura commencé, tu parles, j’ai les crocs !

On remonte chercher nos affaires dans la seconde pièce et on nous conduit à ce qui va être ma chambre, la n°108. Tandis que le Chti part récupérer dans la voiture ma valise pour le séjour, je mets la tenue prévue pour l’accouchement et installe dans le berceau les affaires sélectionnées avec amour pour habiller Mogwaï à sa sortie, sa toute première tenue !Accouchement 4

Il est 23h passée, nouvelle salle, de travail celle-là. La table avec ses étriers fout un peu les jetons. J’étais pressée que Mogwaï arrive, curieusement je le suis BEAUCOUP moins maintenant. Voir plus du tout. Finalement on était bien comme ça, en mode baleine échouée ! Je surkiffe la grossesse ! Si ! si !

Je suis toujours installée sur le côté pour éviter d’avoir trop mal au dos. Le Chti tient le capteur de contraction sur mon ventre. Les contractions commencent à être un peu désagréables. La sage-femme m’ausculte, le col a bien bougé depuis le début de la soirée et est maintenant ouvert de 3cm. Le travail a commencé tout seul pour de bon. Elle appelle l’anesthésiste à ma demande. Je me sens fatiguée.

Le Chti est mis dehors le temps que l’on me fasse la péridurale, mon dos est désinfecté, je fais le dos rond, on me pique, je souffle, on me déscotche, je souffle. Le Chti revient. Je commence à trembler des jambes. Je dois m’allonger sur le dos pour que la péridurale fasse effet.Accouchement 5

Le cœur de Mogwaï ne supporte plus les contractions, quelque soit ma position, même sur le côté. La sage-femme décide de perforer la poche des eaux pour accélérer le travail. Elle l’avait senti pleine lors du dernier examen mais elle ne la trouve plus. Finalement elle perce et un peu d’eau s’écoule. Elle est méconiale. Mogwaï a lâché ses premières selles (le méconium) dans mon ventre. Au vu de la situation, entre le rythme du cœur de Mogwaï défaillant et le liquide teinté, il y a trop de risques. La décision ne tarde pas : une césarienne en urgence.

Je ne discute pas, j’ai la trouille qu’ils sortent Mogwaï trop tard, je voudrais qu’ils m’ouvrent ici le plus vite possible. Je veux juste avoir le Chti à mes côtés. La sage-femme sort déclencher une alerte au-dessus de la porte. Elle revient me déshabiller totalement (au temps pour mes chaussettes Beetlejuice). Des infirmiers me déplacent sur un brancard. Le gynéco se prépare pour le bloc. Le cœur de Mogwaï bat irrégulièrement en fond sonore. Au fond de la salle, le Chti est à l’écart de l’agitation, impuissant. Un dernier regard. Il cligne des deux yeux pour me rassurer, comme avec Plume.Accouchement 6

Le plafond défile au-dessus de moi. Je pars vers une nouvelle salle. Encore. Minuit va arriver. Ce sera pour le 26. Quoiqu’il arrive…

***

► Lire la troisième partie

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