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Ragnagna des Bois Jolis

O.B.N.I. (Objet Bloguesque Non Identifié)

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Catégorie : Billets d’humeur

Parfois je râle mais parfois je sais aussi dire « J’aime! ».

Jours de doute

par Ragnagna le 11 juillet 201330 octobre 2014 dans Au fil du crayon, Billets d'humeur, Ma L♥uve Story

La confiance en moi n’est pas l’élément qui me caractérise le plus. Le doute et la remise en question sont des compères quotidiens. Les jours de spleen, il n’est pas rares même qu’ils prennent le dessus.

Et si c’était ma faute si ce dossier n’avance pas ? Après tout je ne suis pas assez « proactive ». Et si j’étais plus rentre-dedans, moins polie et soucieuse de ne pas harceler, je serais alors moins « attentiste » ? Et avec un peu plus de mémoire, je pourrais réaliser un « meilleur suivi » de mes actions non ?

Et si je n’étais pas à ma place du tout ? Surtout que j’ai jamais su ce que je voulais faire et ai atterri là plus par hasard que par volonté… Sans compter que de toute façon je n’ai pas de réelles passions, je suis toujours tiède et modérée. Trop pondérée voilà. Sans oublier tiède mais, en plus, sans avis ou opinion personnels. « Une éponge enthousiaste » avait dit un de mes professeurs à mon sujet…
C’est déjà ça remarque, au moins j’ai de l’enthousiaste à défaut d’autres choses…

Et c’est donc avec le maximum d’enthousiasme que je vais me remettre au boulot car c’est en forgeant que l’on devient forgeron et c’est en se trompant que l’on apprend.

Éponge enthousiastePour ceux qui n’ont pas saisis (comme moi alors)
l’allusion du Chti : regardez cette vidéo.

La force des symboles

par Ragnagna le 31 mai 201330 octobre 2014 dans Billets d'humeur

Nous côtoyons au quotidien quantité de symboles auxquels nous ne prêtons pas (ou plus) attention. Ils sont comme une seconde langue que nous décryptons inconsciemment. Nous en prenons plus conscience lorsque nous quittons notre pays, qui ne s’est pas senti dépaysé dans un pays étranger face à un pictogramme énigmatique ?

Ces symboles nous simplifient le quotidien en transmettant des informations rapidement en une icône. Certains sont fixés par des normes internationales, comme par exemple le bouton « allumer » ci-dessous, qui fera toujours démarrer l’appareil sur lequel il est apposé (ou alors vous pouvez gentiment le rapporter à la SAV !).

Bouton "allumer"

Autres exemples de notre quotidien : sans symboles pas de code de la route ! Mais très probablement aussi une belle anarchie sur les routes (déjà qu’avec symboles, parfois ça craint suffisamment…).

Panneaux de la routeCependant les symboles ne sont pas pas toujours neutres et c’est ce message que souhaite faire passer l’association Accessible Icon Project. Selon eux le pictogramme international signalant les accès handicapés, dont le design a été crée en 1968 par la danoise Susanne Koefoed, place le handicapé dans une attitude passive et met en avant le siège plus que la personne.

En conséquence ils l’ont amélioré, mettant en avant le dynamisme et le mouvement du personnage. Par cette démarche ils espèrent revaloriser l’image du handicap dans notre inconscient collectif.

Comparaison norme actuelle / proposition
À gauche la norme actuelle, à droite leur proposition.

Une initiative qui ne fait pas de mal, et qui j’espère aura plus de succès que le pictogramme que j’ai vu en vacances et qui est pour le moins atypique…Le têteball sans tête !

Le marié, cet oublié

par Ragnagna le 28 mai 201330 octobre 2014 dans Billets d'humeur, Ragnagna se marie !

Mariage J-151 jours
Toujours pas de stress ni d’excitation. Nous avançons tranquillement comptant les jours jusqu’au prochain week-end, au Gala de danse de Aude, aux vacances en Bretagne qui s’annonce (enfin), … Bref nous vivotons tranquillement.

Par rapport au mariage, deux sujets me préoccupaient beaucoup quand on s’est lancé (et après avoir résolu le « où » :

  • la robe (trouver un truc, les essayages, baaah que des trucs chiants !)
  • les chaussures (avec mes pieds taille 37 de long, 39 de large, acheter des chaussures n’est jamais un plaisir)
Et au final, fait et fait ! Après 2h d’essayage de robes et quelques soirées à fouiller les sites web de chaussures et 2/3 renvois trop petits.
Mais il y a une chose que nous avions pas du tout anticipé c’est combien les habits pour le Chti nous donne du fil à retordre !!

J’avoue de prime, nous avons voulu nous compliquer la tâche en étant pas emballés par l’idée d’un costume deux pièces. Dans notre imaginaire c’est juste le bleu de travail de mon papa et de pas mal d’autres hommes. J’aurais aimé plus détendu pour mon Chti.
Je remercie au passage mon patron pour sa proposition d’une veste sur un col roulé – comme à son second mariage – mais… MÊME PAS EN RÊVE ! 

Sarko, veste et col roulé

Nous pouvions partir dans l’extrêmement « original » avec un kilt (mais le Chti n’a pas de sang écossais) voir une tenue médiévale / fantastique / steampunk / … (ça risque de faire déguisement dans un décor qui sera déjà fortement XVIIIe !), bref on sèche.

Dans une pareille situation, une seule solution : comme j’ai appris durant mes études, Google ! Lui seul peut nous sauver ! Mais… Ô rage ! Ô désespoir ! Cruelle déception… Taper donc « marié homme (précision importante sinon vous ne verrez que des mariéEs) original » pour rire.
Oui il n’y a que des costumes de mariés quasiment identiques, toute l’originalité réside dans le choix d’un tissu de satin, de brocart ou de velours associé à une couleur tendance, pastel ou criarde. La folie suprême est un col Mao voir une veste traditionnelle indienne.

C’est triste l’habillement masculin ! Alors qu’à 15 minutes à pied de chez moi j’avais toute une boutique me proposant plusieurs centaines de robes, avec des différences réellement visibles (même si à mon grand regret elles étaient toutes d’un blanc virginal). Pour un homme, rien de tout ça !

Mais en vérité dans un mariage il faut être clair : le marié semble être là pour la figuration. Il a fait son job (la demande – avec obligation de romantisme) et pour le reste il décore comme une plante verte, au mieux il se doit d’être « le faire-valoir » de la mariée qui parade (non une robe à 1000€ ne suffit pas comme faire-valoir, il faut aussi monsieur).Cuvée L'Esprit du Vent 2011 / Photo : Chez FrancisBon j’exagère, il doit aussi ne pas oublier de dire « oui » au bon moment et de signer au bon endroit ! Mais je n’exagère pas tant que ça non plus, ainsi même dans les livres de préparation au mariage que j’ai parcouru, des encadrés réguliers vous (vous = la future / the bride-to-be / Juliette) rappellent que Roméo ( = le futur / le jules / le fiancé / the groom-to-be) existe et qu’il est de bon ton de lui demander s’il a un avis (avant de ne pas en tenir compte bien entendu, faut pas pousser mémé dans les orties !).

Nota : le travers que je dénonce ici est réel même si je peux avoir exagérer le trait (enfin j’espère pour les mariés), le mariage semble l’apanage des femmes uniquement.
Dans le cas qui me concerne, mon « groom-to-be » n’est pas le plus malheureux (HEIN QUE T’ES PAS MALHEUREUX !! DIS-LEUR QUE JE TE MARTYRISE PAS TOI ! ET PUIS SOURIS !) même si la perspective à venir d’un shopping fringues dans 10 000 boutiques homme planquées dans des rues paumés de Paris le déprime (et moi avec).

Nota² : je suis sous l’emprise de mon sirop à l’opium-goût-pas-bon, il ne faut pas m’en vouloir pour mes divagations !

Hystero ou hypersensible ? Aucun des deux, humaine mon capitaine

L’hypersensibilité, faut-il en faire tout un foin ?

par Ragnagna le 22 mai 201330 octobre 2014 dans Billets d'humeur

L’hypersensibilité est un sujet que j’ai lu dernièrement sur plusieurs blogs. Je me suis intéressée au sujet la première fois par pure curiosité, en suivant un lien de la Une d’Hellocoton. J’ai néanmoins été suffisamment interpellée pour aller lire la page Wikipédia. J’ai progressivement haussé un sourcil, puis le second. Pas mal d’éléments semblaient me correspondre dans leur description.

Mais au final est-ce si significatif ? Je suis quelqu’un de très rationnel parfois alors qui répondrait non à « vie intérieure riche et complexe » à part un dépressif ? « Nan je vous assure ma vie intérieure est pauvre, morne et triste… »
Et puis je crains toujours dans ces sujets l’effet Barnum, celui qui nous fait dire quand on lit la description très flou de notre signe astrologique que c’est tout à fait nous en fait !

Aussi j’ai innocemment dressé la liste au Chti, personne plus objective mais qui me connait suffisamment, en lui demandant si selon lui ces phrases pouvaient s’appliquer à moi.
J’ai récolté un paquet de « oui » et d’exemples de situations pas toujours à mon avantage, j’ai tourné court à la conversation…

Donc je serais hypersensible ? C’est-à-dire plus sensible que la moyenne des humains ? Et finalement est-ce surprenant ? Quand il y a une moyenne, il faut toujours des gens au-dessus et d’autres en-dessous. D’où selon les chiffres 15 à 20% des personnes seraient « hypersensibles ».

En quoi ça me change de me savoir hypersensible ? J’ai toujours été sensible et j’ai toujours vécu avec. Je n’ai jamais supporté les cris (et suis incapable de crier maintenant), une accusation injuste me dévaste, je fonds en larme devant un chaton et un chiot qui se léchouille l’un l’autre, j’ai besoin de me ressourcer (en Bretagne, le week-end, auprès de mon Chti, de mon Plume), je m’attache excessivement aux objets de mon quotidien, …
C’est de la même façon que je sais que je suis petite et que, à mon (grand) âge, mes chances de grandir encore sont nulles ! Je n’atteindrai jamais les placards du haut de la cuisine mais en revanche je peux m’allonger de tout mon long dans la largeur de mon lit.

Je vis avec et mon entourage également. Je m’adapte car le monde ne s’adaptera pas à moi. Il ne va pas d’un coup devenir tout doux et paisible pour préserver mes petites émotions ou mes jolis yeux de biche. Alors, comme tout le monde, je vais continuer mon bonhomme de chemin avec en bandoulière mon surplus de sensibilité à fleur de peau, m’adaptant à ma société et écopant des déboires, comme tout le monde. Ce qui compte c’est de garder le cap.Hystero ou hypersensible ? Aucun des deux, humaine mon capitaine

Hystéro ou hypersensible ? Aucun des deux, humaine mon capitaine…

Je suis une moitié

par Ragnagna le 27 mars 201330 octobre 2014 dans Billets d'humeur

Il y a pas longtemps, la Belle Bleue nous avait fait part de son cauchemar, une bulle m’avait en particulier intéressé :Clic pour voir l'article en entier

Cette blague sur l’expression « ma moitié » m’avait bien fait rire, je n’avais jamais vu la chose sous cette angle moi qui utilise par commodité cette expression pour présenter ou parler du Chti.

Puis je l’ai relu sur 2/3 autres blogs et progressivement j’y ai réfléchi. Voilà le fruit de ma réflexion, ma vision des choses:

Naturellement vous vous doutez que le jour où je suis tombée amoureuse de mon olibrius préféré, je n’ai pas pris une tronçonneuse pour nous découper et vite raccommoder nos deux moitiés ensemble. De toutes façons, c’est techniquement tout bonnement irréalisable !! Imaginez donc ! Par exemple si on recollait nos moitiés en partant de la tête, mes pieds ne toucheront jamais le sol !

De la même façon, si j’ai changé depuis 8 ans à son contact, ce n’est pas pour autant que j’ai perdu ma personnalité. Je suis toujours aussi nerveuse et suractive que lui est paisible mais explosif. Nous avons évolué ensemble avec l’âge et comme n’importe quelle rencontre et échange fait évoluer un être humain.

Alors pourquoi parle-t-on de moitié ? Ne serait-ce pas par abus de langage ? Mon autre moitié pour l’autre moitié de mon couple ? Ainsi complétée, l’expression perd son ambiguïté et trouve tout son sens.

L’expression « ma moitié » à mes yeux réhabilitée, au-delà de cet aspect sémiologie (comment elle se la pète la Ragnagna avec ces gros mots !), en entrant en couple devient-on « dépendant » de l’autre moitié de son couple ? Est-il important de garder son indépendance pleine et suprême même au sein d’un couple ?

Je dirais d’abord que l’indépendance est aussi utopique que la liberté. Nous avons des besoins de base universels (manger/boire/uriner/déféquer/dormir) qui nous rendent dépendants d’autres besoins (gagner des sous pour y subvenir).

À ces besoins universels et impossible à nier, nous avons aussi des besoins plus affectifs comme l’amitié, l’amour, la famille, la parentalité, … La variation est possible à ce niveau entre les individus, certains ne se voyant pas parent comme d’autres ne se voyant pas forcément en couple.

Dans notre cas (pour enfin conclure ce texte sans fin), l’un n’est jamais loin de l’autre et l’un est toujours là pour seconder l’autre. Ainsi quand les derniers kilomètres de la Muraille de Chine se faisaient interminables, c’était lui qui portait tous les sacs, m’attendait et m’aidait à franchir ces marches plus hautes que mes genoux, mais à l’inverse, c’est lui qui me pousse à aller plus loin et à faire d’un dessin une animation, me poussant hors de ma zone de confort et de ma flemmardise.

Une longue route ensemble

Avoir une moitié est une force, c’est avoir quelqu’un qui vous connaît sans fards et qui vous apprécie ainsi, et qui saura vous aider à vous accomplir.

***

Et pour terminer sur une touche légère, voici le GIF que le Chti m’a demandée de réaliser pour répondre aux commentaires (qui se reconnaîtront) de sa Gloobulisation de lundi, exercice qui va revenir sur le blog régulièrement dorénavant !

C'est pas ma faute à moi

Ils me font chier #1

par Ragnagna le 4 février 201330 octobre 2014 dans Billets d'humeur
  • J’aime pas Twitter… C’est la course à qui sera le plus beau, le plus drôle, le plus sarcastique… Bref le « bel esprit » le côté râleur et persifleur des Français poussait à son paroxysme. Et moi qui, tel Sheldon, galère a repérer le sarcasme et l’ironie du compliment mal tourné, je ne sais jamais si les messages sont positifs ou critiques #êtreunbisounourssurtwitterçapue
    NB: il serait intéressant de comparer les tweets selon les pays pour voir si c’est vraiment un phénomène français ou si c’est Twitter
  • J’en ai marre de lire des sondages sur les « jeunes » de 18-25 ans. Pas parce que ne plus être qualifiée de jeune m’emmerde, mais parce que je pense que pour les 3/4 à 18 ans ils ne voient pas plus loin que le bout de leur nez (comme moi à leur âge). Les 25-35 ans sont pour moi, tant qu’à vouloir cibler des « jeunes », plus intéressants à interroger car ils ont vraiment un pied dans la vie active et un début de recul, certains sont déjà parents et d’autres toujours en galère de boulots.
  •  Les sites de réservation d’avion sont vraiment mal foutus, croyez-moi j’ai passé pas mal de mon dimanche dessus ! Mais vous me direz, vaut mieux un site mal foutu et un avion bien entretenu ? Certes ! Cependant les deux peuvent être compatibles, j’en suis sûre !
  • Pendant que j’y suis si quelqu’un veut bien m’expliquer pour le mariage pour tous où sont passés les gens ? L’article 1 a été adopté mais alors que l’on nous en a bassiné avant (pro, anti, les cathos-pro qui en avaient marre d’être stigmatisés comme anti, les curés gays, les homos qui voulaient pas, les enfants de couples homo, etc.), là c’est botus et mouche cousue ?

Bref vous l’avez compris ce matin je me suis levée de mauvais poil !

Cet article s’auto-détruira quand je serai de nouveau de bonne humeur !

Brève de transport

par Ragnagna le 6 décembre 201230 octobre 2014 dans Billets d'humeur, Carnet de voyage, France

Au voyageur pressé (© pixarno - Fotolia.com)Paris, ces transports puants et en retard, sa foule, mon train-train quotidien gris et pressé… Mais tout n’est pas toujours gris…

Ce matin il fait froid, le toit des voitures est blanc et la rue est rythmée par le grattement des pare-brises. L’eau est encore gelée entre les pavés même si un pâle soleil se reflète avec force dans les dorures de la grille du château.

J’arrive à la gare, comme d’habitude un va-et-vient de personnes emmitouflées dans leurs vêtements d’hiver. Un homme passe avec le même sac à dos que mon Chti, il tient un gros tube en carton qui doit probablement contenir un poster ou une toile.

Le train arrive, glissant lentement sur les rails. J’attends à la porte arrière avant de m’engouffrer et de m’installer près d’une fenêtre. Les portes avant sont généralement plus longues à se vider des passagers descendant, petite ruse d’habituée. J’enlève mon écharpe, mes mitaines, mon poncho, je sors mon livre et je me plonge dedans.

Escadrille 80

Terminus, je m’arrache à regret de ma lecture et abandonne Roald Dahl dans son Hurricane en train de pourchasser six bombardiers allemands au-dessus de la Grèce. Je me lève quand, sur le carré de sièges en face de moi, un passager emberlificoté dans ses affaires interpelle un autre :

– Monsieur !

Celui avec le sac à dos à oublier son carton et il s’éloigne sans entendre l’appel. Je me penche vivement, me saisis du carton et part dans l’allée à sa poursuite…

– Je m’en charge !

Je le rejoins aux portes du train, j’arrête l’oublieux d’un tapotement de son carton sur son épaule. Il se retourne, écarquille les yeux, sourit et s’en saisit avec soulagement :

– Nom d’un chien ! Merci ! Merci beaucoup !
– Pas de quoi, votre voisin n’a pas pu vous retenir à temps

Je pointe en souriant derrière moi le bonhomme qui l’avait interpellé en premier lieu et qui nous sourit en retour. Nous nous souhaitons mutuellement une bonne journée et chacun se laisse emporter par la foule qui se rue dans l’escalier, telle un raz-de-marée puissant écartant tout sur son passage.

En bas des marches, un piano trône, « À vous de jouer ». Un homme aux cheveux gris est assis devant. Il a posé sa belle sacoche de cuir sous le siège. Il regarde timidement le clavier, faisant remonter dans sa mémoire les quelques accords durement appris dans son enfance. Il égrène quelques notes du bout des doigts, puis s’enhardie et réessaye plusieurs fois, tentant à tâtons de retrouver cette mélodie d’autrefois.

Les passagers qui attendent leur train, recroquevillés sur leur siège par le froid, lèvent les yeux et se tournent vers lui, une lueur joyeuse perce dans la lassitude des regards et un sourire naît au coin de leur bouche. Je passe les composteurs, je suis dehors.

Bonne journée à vous.

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