C’est l’histoire d’un champ indien de 0,69ha dans une enclave bangladesh, dans une enclave indienne, dans le Bangladesh. Bref une contre-contre-enclave, vous l’aurez compris. Cela peut sembler être une bonne blague mais pour les habitants de ces enclaves oubliés, ce sont des difficultés administratives impossibles. Comment avoir un passeport quand il faut un passeport pour accéder au service qui délivre les passeports ?
C’est l’histoire d’une ville néerlando-belge où tous les 100 mètres vous pouvez traverser une frontière. Mille-feuilles géographique et encore une fois casse-tête politico-administratif, les Allemands s’y sont frottés en 1914 lorsqu’ils ont envahis la Belgique mais que les couleurs belges ont continué de flotter très haut au-dessus de la petite enclave belge, protégée derrière la frontière du Pays-Bas neutre.
C’est l’histoire d’une frontière qui bouge selon le côté de la susdite frontière où vous êtes placé. Côté Français le mont Blanc est bel est bien gaulois (cocorico !), mais côté italien la frontière passe par le sommet du mont Blanc. Alors mon grand-père savoyard m’aurait menti en me disant fièrement que le mont Blanc était chez nous, il aurait menti à moi, sa petite-fille ? Oui et non, car tant que les autorités françaises oublieront de s’intéresser au rapport d’une commission italienne (en 1995), ce sera comme le chat de Schrödinger : ni vivant ni mort… Ce sont ces histoires et d’autres que vous pourrez découvrir dans Le mont Blanc n’est pas en France d’Olivier Marchon. Un petit miscellanées de 170 pages, véritable bijou pour les curieux d’histoire et de géographie comme moi.