L’hypersensibilité est un sujet que j’ai lu dernièrement sur plusieurs blogs. Je me suis intéressée au sujet la première fois par pure curiosité, en suivant un lien de la Une d’Hellocoton. J’ai néanmoins été suffisamment interpellée pour aller lire la page Wikipédia. J’ai progressivement haussé un sourcil, puis le second. Pas mal d’éléments semblaient me correspondre dans leur description.
Mais au final est-ce si significatif ? Je suis quelqu’un de très rationnel parfois alors qui répondrait non à « vie intérieure riche et complexe » à part un dépressif ? « Nan je vous assure ma vie intérieure est pauvre, morne et triste… »
Et puis je crains toujours dans ces sujets l’effet Barnum, celui qui nous fait dire quand on lit la description très flou de notre signe astrologique que c’est tout à fait nous en fait !
Aussi j’ai innocemment dressé la liste au Chti, personne plus objective mais qui me connait suffisamment, en lui demandant si selon lui ces phrases pouvaient s’appliquer à moi.
J’ai récolté un paquet de « oui » et d’exemples de situations pas toujours à mon avantage, j’ai tourné court à la conversation…
Donc je serais hypersensible ? C’est-à-dire plus sensible que la moyenne des humains ? Et finalement est-ce surprenant ? Quand il y a une moyenne, il faut toujours des gens au-dessus et d’autres en-dessous. D’où selon les chiffres 15 à 20% des personnes seraient « hypersensibles ».
En quoi ça me change de me savoir hypersensible ? J’ai toujours été sensible et j’ai toujours vécu avec. Je n’ai jamais supporté les cris (et suis incapable de crier maintenant), une accusation injuste me dévaste, je fonds en larme devant un chaton et un chiot qui se léchouille l’un l’autre, j’ai besoin de me ressourcer (en Bretagne, le week-end, auprès de mon Chti, de mon Plume), je m’attache excessivement aux objets de mon quotidien, …
C’est de la même façon que je sais que je suis petite et que, à mon (grand) âge, mes chances de grandir encore sont nulles ! Je n’atteindrai jamais les placards du haut de la cuisine mais en revanche je peux m’allonger de tout mon long dans la largeur de mon lit.
Je vis avec et mon entourage également. Je m’adapte car le monde ne s’adaptera pas à moi. Il ne va pas d’un coup devenir tout doux et paisible pour préserver mes petites émotions ou mes jolis yeux de biche. Alors, comme tout le monde, je vais continuer mon bonhomme de chemin avec en bandoulière mon surplus de sensibilité à fleur de peau, m’adaptant à ma société et écopant des déboires, comme tout le monde. Ce qui compte c’est de garder le cap.
Hystéro ou hypersensible ? Aucun des deux, humaine mon capitaine…