Voilà un sacré marronnier de la bloguerie parentale de fin d’année (sauf que j’ai un peu d’avance). Un débat moult fois soulevé et à chaque fois agité avec ses partisans et ses opposants, avec ses études scientifiques dans un sens et ses contre-études dans l’autre sens.
Il y a ces récits d’adultes traumatisés par la révélation de la (triste) vérité, il y a ceux qui soupirent au doux souvenir de la magie de Noël et de ses « oh oh oh » joviaux, il y a ceux qui répugnent de mentir et d’endoctriner leurs enfants en usant de leur crédulité, il y a ceux qui n’y ont jamais cru et s’en portent bien …
Moi, je suis dans cette dernière catégorie, on ne m’y a pas fait croire (à ma connaissance). J’ai toujours su que c’était Papa et Maman qui mettaient les jouets sous le sapin. Et malgré ça, comme tous les enfants gâtés, j’attendais avec impatience l’ouverture des paquets le matin fatidique, tout comme j’appréciais de voir la ville en fête avec ses lumières.
Le Chti lui y a cru comme beaucoup, jusqu’au jour où le mythe est tombé malgré son envie d’y croire encore un peu. Aujourd’hui la magie du « oh oh oh » se prolonge dans sa famille avec nos neveux qui continuent de remercier chaleureusement le Père Noël après l’ouverture de leurs présents.
Je jouais donc le jeu chaque année pour eux, en gaffant (très) régulièrement mais à chaque fois sauvée par le baratin du Chti. Sauf que cette année cela va être différent : c’est le premier Noël où réellement la question se pose pour nous deux. Que veux-t-on pour Lucie ? Il ne s’agit plus de tenir ma langue quelques jours mais toute l’année et plusieurs années de suite !!
Nous n’avons pas encore trouvé de réponse, c’est très partagé ! Je suis la reine des boulettes chaque fin d’année pour tous les enfants qui passent à ma portée, alors mitonner pendant 5 ans non-stop avec ma fille, mission impossible !
De l’autre côté, le Chti a peur que Lucie vende la mèche à sa petite cousine derrière, ou à l’école. Il a peur qu’elle ne soit « mal vue » en éventant innocemment ce savoir fort gênant, même si je lui assure que moi je n’ai jamais révélé ce secret dans mon enfance, c’était un non-sujet pour moi, un joli conte.
Peut-être aussi y a t’il toujours au fond de lui ce petit garçon qui voulait y croire dur comme fer et qui cherche à retrouver un peu de « la magie de Noël » et ses « oh oh oh » dans les yeux de sa fille ?
En tout cas nous voilà fort marris parce que le décompte a commencé et qu’il nous faudra vite trancher…