Avec les beaux jours reprennent les grandes sorties au château ! Si je vous ai présenté déjà les deux Trianons (le grand et un peu du petit), je n’ai pas encore pu m’attarder beaucoup sur ma partie préférée : le hameau de la Reine !
Très éloignée du château, donc assez paisible, c’est une balade formidable (mais éreintante) que j’apprécie avec Lucie. Pour s’y rendre il faut (depuis les derniers attentats), entrer par le Petit Trianon et ses escaliers qui fascinent Lucie…

Quand elle a fini de m’étaler des « cailloux pa’tout pa’tout » sur ma chaussure (puis de les retirer puis de les remettre puis de les retirer) ou de jouer dans les haies qu’on dirait coupé à sa taille…

Il faut partir en choisissant un chemin vers le Nord. Nous avons d’abord pris celui près de l’arbre si noué que l’on dirait un crocodile sculpté avant qu’elle ne change pour la pénombre d’un sous-bois menant à un petit pont sur le ru…

Derrière nous avons traversé une belle prairie fleurie entourée de grands arbres centenaires avant de nous arrêter un temps pour admirer les coquettes maisonnettes et écouter le bruit des cascatelles se déversant dans le lac…

Nous touchions enfin au but de la visite pour Lucie en arrivant aux animaux : ânes, moutons, chèvres, cochons, vaches, chien, toute une petite ménagerie pour mon amoureuse des animaux. Toute la basse-cour était cette fois encore cachée pour cause de retour de la grippe aviaire.

Mais le temps d’arriver, il faut déjà repartir pour rentrer à la maison. Le trajet est encore long et la promenade est encore éprouvante à faire pour Lucie… Mais la prochaine fois, je prendrai l’appareil photo pour vous parler mieux de ce petit bout de Disneyland du XVIIIe siècle !
…et Fog assembly qui évoque l’état gazeux de l’eau (que j’avais trouvé un peu décevante mais qui faisait office de super brumisateur aux heures chaudes de l’été)…
Cependant il me manquait la troisième œuvre, celle qui m’intriguait le plus : Glacial Rock Flour Garden ! Aussi ce matin sur un coup de tête, j’ai pris fille et bagages pour une visite rapide au joli bosquet de la Colonnade qui héberge la troisième expérience d’Olafur Eliassen.
Cela a cependant été l’occasion pour nous deux de faire un voyage express quasi au Groenland, ainsi que de profiter des dernières grandes eaux musicales de l’année. Je ne me lasse pas du ballet aquatique du Bosquet du Miroir tandis que Lucie, son pain fini, dansait du popotin sur du Lully (précisément l’air de
Il faut savoir profiter des douceurs de l’automne…
Autant vous dire qu’à la fin, non seulement Lucie avait faim, mais elle avait surtout besoin d’une petite pause pour elle, à se défouler et jouer, avant d’enchaîner sur le musée de la faïence à côté.
Le jardin du prieuré de Locmaria est, les apparences sont trompeuses, une œuvre très récente : il ne date que de 1997 ! Contrairement à l’église et au cloître que l’on aperçoit derrière ses murs qui remontent eux aux XIe et XVIIe siècles.
Construit dans l’esprit des jardins conventuels de la période médiéval, il reprend les codes des jardins du temps d’Anne de Bretagne : c’est-à-dire un jardin clos regroupant toutes les plantes utiles à l’humain (pour soigner, habiller, nourrir, pour le corps ou l’âme) dans un plan ordonné, mêlant symboliques sacrés et utilité profane.
Au cœur de cette longue bande de 1700m², le jardin marial (une tonnelle fleurie de roses blanches et lys) et, sous une pergola, la fontaine de vie dont l’eau vive coule en 4 points, rappel symbolique des quatre points cardinaux et des quatre fleuves du Paradis…

… ou se dissimuler en pouffant de rire…
Si elle s’est très peu arrêtée sur les panneaux pédagogiques ornant les parterres et nous indiquant les noms (parfois si imagés) des plantes d’alors, il y en a une qui a retenu son attention. La coïncidence était trop drôle pour ne pas être soulignée :
Mais de tous les jardin, c’est définitivement la rigole de la fontaine qui l’amusa incroyablement…
Elle allait d’un côté à l’autre de la rigole, se penchant pour toucher l’eau vive et tentant d’enjamber bravement le vertigineux gouffre à ses pieds…
C’est presque à regret que nous sommes repartis de ce jardin, mais le musée des faïences nous attendait !



C. et JP., adorablement prévoyant, avait ressorti des coffres plusieurs jeux de leurs enfants, jeux qui s’ils sont dit aujourd’hui « vintage » ont juste fait le bonheur complet de Lucie…

Je prévoyais principalement de tracer jusqu’au Domaine de Marie-Antoinette pour voir les animaux mais en chemin nous nous sommes arrêtés pour visiter le
À ma surprise, les gens ont été particulièrement adorables avec elle, moi qui craignais de gêner avec ma si petite fille. Elle faisait même de la concurrence au conférencier, la moitié de son auditoire lui tournant le dos pour la regarder !
Depuis le temps que je lui rabâche les animaux de la ferme et leurs cris ! Elle imite même le canard, la vache, l’âne, le poisson et le lion (bon lui par contre il est pas à la ferme – normalement !).
Mais naturellement, ce qui lui a le plus plu de tout ce beau monde a été… le chien !
Même si une chèvre a eu son petit succès et a été salué vigoureusement par une Lucie enthousiaste…
Au bilan une super journée de découvertes pour elle et une grosse fierté maternelle : aucun coup de soleil sur le bébé n’a été a déplorer ce jour !

