• À propos
    • Qui je suis ?
    • Qui est quoi ?
    • Contact
  • Au fil du crayon
    • Ma L♥uve Story
    • Bienvenue chez mon Chti
    • Une vie de souris
    • Entre chat et chiens
    • Tata Nulle…ipare
    • Ma vie en ligne
    • Souvenirs et archives
      • Ragnagna se marie !
      • The Souricette Family
      • Ma vie au fil du crayon avant Ragnagna
      • Le saviez-vous?
      • Les Gloobulisations du Chti
  • Vie de maman
    • Avec Papa
    • Mots d’enfant
    • Ma grossesse : Un polich’tinelle dans le tiroir
      • Premier trimestre de grossesse
      • Deuxième trimestre de grossesse
      • Troisième trimestre de grossesse
      • À la maternité
    • Apprentissages de bébé
    • À l’école
    • En sortie
    • Regard des autres
  • Carnet de voyage
    • Chine
    • France
    • Nouvelle-Zélande
    • Allemagne
    • Grande-Bretagne
    • New-York
    • Au pays des papilles gustatives
    • Sur l’étagère d’une bibliothèque
  • Billets d’humeur
Aller au contenu

Ragnagna des Bois Jolis

O.B.N.I. (Objet Bloguesque Non Identifié)

  • À propos
    • Qui je suis ?
    • Qui est quoi ?
    • Contact
  • Au fil du crayon
    • Ma L♥uve Story
    • Bienvenue chez mon Chti
    • Une vie de souris
    • Entre chat et chiens
    • Tata Nulle…ipare
    • Ma vie en ligne
    • Souvenirs et archives
      • Ragnagna se marie !
      • The Souricette Family
      • Ma vie au fil du crayon avant Ragnagna
      • Le saviez-vous?
      • Les Gloobulisations du Chti
  • Vie de maman
    • Avec Papa
    • Mots d’enfant
    • Ma grossesse : Un polich’tinelle dans le tiroir
      • Premier trimestre de grossesse
      • Deuxième trimestre de grossesse
      • Troisième trimestre de grossesse
      • À la maternité
    • Apprentissages de bébé
    • À l’école
    • En sortie
    • Regard des autres
  • Carnet de voyage
    • Chine
    • France
    • Nouvelle-Zélande
    • Allemagne
    • Grande-Bretagne
    • New-York
    • Au pays des papilles gustatives
    • Sur l’étagère d’une bibliothèque
  • Billets d’humeur

Catégorie : Billets d’humeur

Parfois je râle mais parfois je sais aussi dire « J’aime! ».

Lucie, le web et moi

par Ragnagna le 15 mai 201519 mai 2018 dans Billets d'humeur, Vie de maman

Avant que la Mogwaï ne naisse, nous nous sommes posés la question avec le Chti : publierons-nous des photos de Lucie sur Internet ? Nous avions plutôt dit non, ou alors de dos. Puis Lucie est née et rien ne s’est passé comme prévu : je me suis vite retrouvée seule dans ma chambre, en tête à tête avec le doudou qui devait décorer son petit berceau. J’ai alors posté quelques photos sur Instagram et Facebook et y ai reçu beaucoup de soutiens de mes amis en ligne. Cela m’a fait du bien à cette période où je n’étais pas méga jouasse. Lire vos gentils commentaires, vos mots de soutien m’occupait pendant mes nuits.

Petite crevette #latergram #lucie

Une photo publiée par Ragnagna des Bois Jolis (@ragnagnagram) le 27 Janv. 2015 à 18h49 PST

Cette habitude est restée une fois sortie de la maternité. J’aime partager les clichés de mon quotidien avec bébé, tous ses progrès, toutes ses bêtises, ses rires. Et pour la famille c’est si pratique, chacun peut la voir grandir et évoluer à distance. Mais il y a quelques jours, suite à la lecture de cet article de Freaky Family, j’ai souhaité remettre en question mon habitude. Cela m’a rappelé que le monde n’était pas tout rose, que d’un coup depuis que je poste des photos de Lucie plein de nouvelles personnes se sont inscrites sur mes petites pages qui étaient à public très limité. Des personnes que je ne connais pas forcément bien.

Il fait peut-être moche dehors mais Monsieur Soleil il fait beaucoup rire Lucie ! Une vidéo publiée par Ragnagna des Bois Jolis (@ragnagnagram) le 2 Mai 2015 à 5h44 PDT

Que faire ? J’ai alors réfléchi à mon usage du web… J’ai eu accès à Internet en 2001. Le sésame précieux était dans un coin derrière le bureau de mes parents, sur un ordinateur professionnel racheté au boulot de mon papa. J’ai squatté leur bureau et explosé de très nombreuses fois notre forfait en surfant à vitesse grand E (comme escargot, la fibre c’était pas ça à l’époque hein !) sur le web à la recherche des premières photos du film à venir (La Communauté de l’Anneau) ou en tchatant avec Gaëlle sur MSN lors de notre rendez-vous hebdomadaire du dimanche matin (décalage horaire France – Arabie Saoudite oblige).

Mes parents m’avaient juste laissé une grosse consigne : Internet n’a pas besoin de connaître ton adresse et qui tu es. J’ai donc créée mes premiers pseudos et mes premières fausses adresses et je me suis jetée dans le grand bain. Puis j’ai commencé à rencontrer des amis d’amis sur MSN, puis à jouer à un petit jeu en ligne où j’ai rencontré des personnes-du-grand-web dont une en particulier qui m’a ensuite entraînée de jeux en jeux. Je savais qu’Internet était potentiellement réellement dangereux mais ces personnes avec qui je passais mes soirées, avec qui j’échangeais oralement via TeamSpeak ou Skype tous les jours, j’avais le sentiment de les connaître aussi bien, voir mieux, que mon voisin que je croisais tous les jours.

Internet est mon passe-temps préféré, entre jeux vidéos en ligne, blogs et réseaux sociaux, etc. Je l’écumais donc depuis 10 ans quand j’ai finalement ouvert mon premier vrai blog. Je me raconte en dessins dessus depuis et j’ai bien compris que j’étais incapable de dissimuler des choses. Il est devenu mon journal du quotidien et à travers mon blog j’ai rencontré des personnes avec qui j’ai développé de grandes affinités. Des personnes qui ont pensé à moi le jour de mon mariage et m’ont envoyé des cadeaux, des personnes qui ont pensé à Lucie et lui ont envoyé des présents de naissance (en passant : merci encore à vous toutes <3).

Eh ça fait du bruit le truc à mon bras ! #itbag2015 #monpremierhochet #merci @mapetitepageblanche

Une photo publiée par Ragnagna des Bois Jolis (@ragnagnagram) le 22 Mars 2015 à 7h13 PDT

Certaines de ces personnes sont aujourd’hui des amis fidèles, un certain de ces personnes est mon mari et géniteur de mon enfant. Je suis donc bien placée pour savoir que le web peut apporter le pire comme le meilleur. Comme me l’a démontrée encore une fois la semaine dernière la Mère Dodue qui a gentiment envoyé à Lucie cette tenue Minnie toute neuve trop petite pour sa fille (ainsi que des jolies sandales d’été !), juste parce qu’elle connaissait ma Lulu en photo.Minnie LuciePS : cette tenue semble en plus être régurgitationproof, elle a arrosé son lange et le matelas, mais rien sur elle, youhouuu !

Ces phrases qui m’ont énervée durant la grossesse

par Ragnagna le 12 janvier 201517 avril 2016 dans Billets d'humeur, Troisième trimestre de grossesse

Il paraît que ces petites phrases énervantes sont un grand classique de la grossesse. Pour ma part, j’ai été assez épargnée de ces conversations (j’en ai déduit que j’ai une tête antipathique ou que je ne fais pas enceinte avec mes vêtements larges) mais j’ai quand même eu mon lot. Aussi j’ai voulu réunir ici les 4 phrases-types que j’ai entendu ou lu et qui me donnent le plus envie de vomir/taper !

En n°1 : « Une fille ? Vous allez pouvoir acheter des robes et du rose ! »"C'est une fille ?! Vous allez pouvoir acheter des robes et du rose!"Et pourquoi pas directement au berceau un kit princesse à paillettes et une trousse de maquillage Barbie ?! Beuargh !

En n°2 : « Tout va bien se passer »"Tout va bien se passer"Non parfois ça ne se passe pas bien, et ça on le sait qu’une fois que ça se passe mal.

En n°3 : « Tu sauras quand le moment de partir à la maternité sera venu »"Tu sauras quand le moment de partir à la maternité est arrivé"Ou pas ! Entre les personnes qui ne sentent pas les contractions ou les fissures de poche si diffuses que cela ressemblent à de l’hydrorrhée (ou vice-versa), parfois il y a une zone de doute et c’est pénible !

En n°4 : « Suis ton instinct maternel »"Suis ton instinct maternel"Elle rejoint un peu la n°3, la presciences maternelle je n’y crois pas du tout ! Je suis aussi connectée à ma fille qu’à mon petit orteil : c’est quand je me le cogne que je le sens autrement il est là mais je ne le sens pas !

Après il paraît que ce n’était qu’une mise en bouche, et qu’avec un enfant je vais avoir droit à encore plus de phrases-toutes-faites-énervantes !

« On a une grossesse »

par Ragnagna le 28 décembre 201413 janvier 2015 dans Billets d'humeur, Ma grossesse : Un polich'tinelle dans le tiroir

L’autre jour je textotais avec mon grand frère suite à un rendez-vous gynéco pour lui dire que tout allait bien quand j’ai glissé dans la conversation une expression qui l’a fait tiquer :grossesse, futur papa

Bah oui, « on a une grossesse », « on » comme « moi, le Chti et le bébé » : c’est mon ventre mais son bébé aussi.

Il était hors de question de faire le test de grossesse toute seule dans mon coin pour ensuite organiser « THE annonce au Futur Papa » que j’aurai par la suite raconté à mes amis/sur le blog/à la famille/mon futur enfant la larme à l’œil, mon petit cœur serré en me rappelant le visage pétri d’émotions du Chti au moment où il aurait compris mon annonce.
Au lieu de ça, il a tenu tout bêtement le bâton analysant l’urine encore chaude et lu le résultat. C’est ensemble que nous avons compris que la vie allait prendre un nouveau tournant, pour nous deux + un…La plus grosse et mignonne des erreursLa plus grosse et mignonne des erreurs

Les rendez-vous gynécos ne se font pas sans lui, surtout que lui au moins arrive à reconnaître quelque chose sur l’échographie… Parce que moi, on me mettrait le DVD d’un fœtus de chaton, je ne verrais aucune différence !gynéco, bébé, échographie

Les cours de préparation à l’accouchement se font en sa compagnie car de toute façon à l’accouchement ce sera lui de nous deux qui saura s’en rappeler (mémoire de poisson rouge bonjour !). Il m’a admiré faisant le dos rond pendant que l’anesthésiste me tripotait le dos pour vérifier si j’étais « péridurale-compatible »…

Bref, oui, « on a une grossesse », même si c’est dans mon ventre uniquement, même s’il se sent parfois inutile et impuissant face à mes petits maux.

T’avoir à mes côtés fait toute la différence Futur Papa de Mogwaï !grossesseEt puis ce n’est que partie remise, une fois dehors, le biberon faudra bien le donner !

Hier encore mon corps avait 20 ans

par Ragnagna le 1 décembre 201417 avril 2016 dans Billets d'humeur, Deuxième trimestre de grossesse

Cet article a été écrit il y a trois mois et a traîné depuis dans mes brouillons. J’ai enfin pu finir les dessins que je voulais y placer ce week-end pour vous le présenter. En effet, même si certaines choses ont évolués depuis (à commencer par le format de mon ventre et de l’alien dedans qui dorénavant se fait bien sentir !), sa conclusion est toujours valable aujourd’hui.


On entend souvent parler de la puberté de l’ado et de la difficulté de s’adapter à « un corps en pleine croissance ». Moins souvent (ou alors que dans des livres spécialisés ou entre initiées ?), le cas pourtant si similaire des femmes enceintes ne m’avait été évoqué…

Et pourtant, quand on voit une femme enceinte, on voit bien que quelque chose est en cours…L'innocence du début

C’est fou de voir comment mon corps évolue depuis plusieurs mois. De voir ce petit truc de 20cm sur l’écran du gynéco gigoter avec vigueur dans mon ventre,sans même que je ne le ressente…Dans mon ventre

C’est totalement étrange de voir ce corps qui m’était devenu, à la longue, si familier changer si soudainement : les seins gonflent, le ventre pousse, le poids joue au yo-yo, les cheveux ne tombent plus, les poils ne poussent plus (sauf à certains endroits bien déterminés), …Le passage de la dizaine fatidique

Inévitablement, je me pose la question fatidique : comment je serai « après » ? Une fois la mise au monde de la huitième merveille du monde (si si, voyons !!), est-ce que je retrouverai mon ancien « moi » ?

Sans trop le vouloir (ni l’éviter), j’entends parler de déchirures, de cicatrices, de vergetures, d’affaissements (du ventre, des fesses, des seins et même du moral !). Bref de tout un menu ultra-réjouissant contre lequel, dans notre monde aseptisé et normé, il faudrait lutter.

Tout plein de programmes sont justement à la disposition des femmes enceintes pour dynamiser et redynamiser leur corps avant/pendant et après afin de retrouver par exemple le ventre ferme et lisse de leur 20 ans.

Sauf qu’il faudrait être honnête, « après » mon corps ne sera plus jamais pareil. Mais en même temps, je dois avouer un truc : je n’ai plus 20 ans non plus !Mon corps est en pleine croissanceee

Demain, cet inconnu

par Ragnagna le 1 septembre 201430 octobre 2014 dans Billets d'humeur, Ma grossesse : Un polich'tinelle dans le tiroir

Ceux qui me connaissent  personnellement savent qu’au boulot en ce moment, ce n’est pas un long fleuve tranquille. Je travaillais dans une petite société depuis mi-2011, un travail comme les autres. Certains jours, passionnant et enthousiasmant, d’autres jours, lassant et épuisant.

Il rythmait néanmoins mon quotidien depuis 3 ans et alimentait mon compte en banque. Il nous a aidé à lancer plusieurs beaux projets comme notre voyage en Chine, notre mariage, la Nouvelle-Zélande ou l’achat de notre appartement. Il m’apportait une stabilité.C'est vendrediC'est lundiMais en juillet, ma boîte, faute de revenus suffisant, a mis la clé sous la porte. La grossesse étant déjà déclarée, je suis donc aujourd’hui une licenciée économique qui effectue en ce moment ses deux mois de préavis avant le chômage.

Le journal pour lequel je travaillais, lui, survit aussi via un miraculeux repêchage par une autre boîte. Mon patron s’est battu pour que mon poste soit maintenu et il nous a donc été proposé alors de beaux contrats tout neufs. Nouveau contrat cependant où je perdais en salaire (malgré mon expérience acquise) et qui ne me donnait pas droit à un congé parental.

Alors j’ai eu peur. Peur de signer avec ces gens que je ne connaissais pas un nouveau CDI. Peur de ne pas avoir la force, après mon congé maternité, de laisser mon petit bébé de 3 mois plus de 10h tous les jours, toute la semaine.

J’aurais voulu avoir le temps, le temps de retrouver un rythme de vie humainement supportable avant de reprendre le travail, le temps de voir et d’aider notre bébé à grandir, le temps de démarrer ma vie de maman tranquillement.Les joies de la parentalitéAussi j’ai refusé. Je leur ai proposé de prolonger mon préavis d’un CDD jusqu’au début du congé de maternité. Parce que je suis attachée à ce journal qui m’a donné ma première opportunité d’emploi et m’a fait grandir, moi aussi. Afin de l’aider à faire sa transition, pour y participer un peu plus longtemps, pour gratter le maximum de sous avant le chômage, pour ne pas penser à demain trop tôt…

Car certains jours je doute. Je me demande si j’ai fait le bon choix. Trouverai-je autre chose derrière ? Particulièrement en ces temps mornes et moroses et dans un métier totalement saturé et en crise ? N’est-ce pas fou de faire des plans autour d’un enfant qui est juste en cours de gestation ? Si jamais un malheur arrivait, ce serait si ironique.

Mais j’ai fait le choix de partir vers autre chose, l’inconnu. Aujourd’hui je termine mon préavis, le CDD est pour l’instant bloqué par leur avocat qui a peur d’engager une femme enceinte. Vers quoi je me dirige, de quoi sera fait demain ? Aucune idée mais j’y vais sûrement…Demain, l'inconnu

« et Madame »

par Ragnagna le 11 avril 201430 octobre 2014 dans Billets d'humeur

En signant l’acte de mariage, j’ignorais encore que je perdrai pour certains jusqu’à mon prénom, que je ne deviendrais plus qu’une particule rajoutée dans l’identité de Julien, une extension, une greffe, ce « et Madame » accolé à Monsieur Julien Chti.

Pour notre banque ou pour notre notaire, je ne suis plus que ce « et Madame ». Fini mon nom, fini mes trois prénoms soigneusement choisis par mes parents à ma naissance, fini mon identité, je suis juste « et madame » aujourd’hui. Qu’importe ce que je suis ou fasse, je suis une particule de mon seigneur et maître d’époux.

Pourtant en nous mariant, nous avons choisi de prendre chacun le nom de l’autre dans notre nom d’usage, M et Mme Chti-Ragnagna. Chti en premier par ordre alphabétique et pour ne pas trop perturber l’administration rétive.

Je veux bien comprendre que c’est long, compliqué, aussi M et Mme Chti pour un usage courant ne nous dérange pas. Même si Mme Chti ça sonne tellement comment Maman Chti plus que moi ; mais de toute façon Mme Ragnagna, c’est ma maman à moi ça. Moi je me voyais bien en Madame Chti-Ragnagna !

En revanche, je m’en excuse, « Monsieur et Madame Julien Chti », là je vois rouge immédiatement, sors de mes gonds et implose de rage !

Peut-être qu’avec le temps, j’en aurai marre de me battre contre des moulins archaïques et je me résoudrai à n’être qu’une particule accolée mais en attendant, je vais sauter sur mon petit âne, prendre mon joli stylo et sus aux notaires !Madame Aki Chti-Ragnagna

Celle qui ne savait pas crier

par Ragnagna le 23 août 201330 octobre 2014 dans Au fil du crayon, Billets d'humeur, Une vie de souris

« Les vents me sont moins qu’à vous redoutables.
Je plie, et ne romps pas. Vous avez jusqu’ici
Contre leurs coups épouvantables
Résisté sans courber le dos ;
Mais attendons la fin. »

Le chêne et le roseau, Jean de la Fontaine.

Je peux râler, jurer, pester, soupirer, rouler des yeux exaspérée mais jamais, ô grand jamais, crier, protester, tempêter. En 5 ans de vie commune, le Chti ne m’a vu crier qu’une seule fois (sur des enfants qui mettaient Plume en danger). Autrement jamais une parole au-dessus de l’autre, il pourrait s’époumoner que le débit de mon petit filet de voix ne s’élèvera pas.

À cette impossibilité physique de crier, même si ma poitrine étouffe d’indignation, s’ajoute une maigre capacité à argumenter et à me faire comprendre. À croire que tout va trop vite dans mon esprit et que cela bouchonne à la sortie de mes lèvres en un bafouillage embrouillé et confus. Ceci sans compter mon formidable esprit de l’escalier : dans le feu de l’émotion, je suis toujours incapable de réfléchir posément et de répliquer intelligemment, le cœur emballé à folle allure.

Enfant, j’avais trouvé comme solution, pour résoudre les conflits, l’utilisation des poings et des dents. Après quelques claques bien placées aux matadors de la classe (il faut savoir rester féminine), je gagnais une année de tranquillité.
Aujourd’hui où je fais une tête de moins que tout le monde, suis costaude comme un petit doigt (et accessoirement suis sensée être devenue civilisée), je ne sais pas me défendre. Face à un reproche injustifié, j’essaye juste de me tenir droite face aux déferlements d’accusations, faible moyen de conserver un semblant de dignité. Cachant de mon mieux mes genoux qui tremblent de courroux, la rougeur d’humiliation qui monte à mes joues et les larmes qui s’accumulent à mes yeux, je bafouille bêtement et me ridiculise attendant de trouver un moyen de fuir.

ConnardConnard 2Connard 3Connard 4Je suis encore furieuse que ce type m’ait touché, son discours et son argumentation ne tenaient pas debout et je le savais alors, comme je sais que c’est uniquement (et en toute objectivité) un vieux con (qui avait pris comme comparse un poivrot). Ne pas avoir su le lui prouver, ne pas avoir pu défendre ma position, ne pas lui avoir claquer son bec me rend folle de rage…

Navigation des articles

Page 1 Page 2 Page 3 Page 4 … Page 6

S'abonner à Ragnagna.fr

Saisissez votre adresse e-mail pour vous abonner à ce blog et recevoir une notification de chaque nouvel article par email.

Articles récents

  • 19 ans avec vents et marées
  • Déconfinés malheureux
  • Mon Bon Grand Géant
  • Confinée heureuse
  • Bonne rentrée Maman !
  • Sa puce

Articles récents

  • 19 ans avec vents et marées
  • Déconfinés malheureux
  • Mon Bon Grand Géant
  • Confinée heureuse
  • Bonne rentrée Maman !
  • Sa puce
Copyright © 2025 Ragnagna des Bois Jolis. Tous droits réservés.
Thème Fooding par FRT